Edité par Luc MICHEL
Et CENTRAFRICA-NEWS-TV/
2023 11 16/

Partie II :

LA RUSSIE ET LA CHINE COMME DES PUISSANCES « ANTICOLONIALES »

Les partisans du capitaine Ibrahim Traoré brandissent un drapeau russe dans les rues de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 2 octobre 2022. Quelques semaines seulement après que la junte burkinabé a évincé des centaines de soldats français, des signes indiquent que ce pays d’Afrique de l’Ouest pourrait bouger. encore plus proche de la Russie.

Pendant des années, la Chine a fait valoir auprès des pays en développement qu’elle était particulièrement qualifiée pour diriger un ordre mondial alternatif à celui de l’Occident, en grande partie parce que la Chine elle-même était autrefois désespérément pauvre, exploitée et soumise à la prédation coloniale.

La Russie a décidé que c’était aussi son histoire. Elle est anti-impérialiste, anticoloniale, victime. Auparavant, lors de la cérémonie du Kremlin du 30 septembre 2022 annonçant l’annexion de quatre territoires ukrainiens, Vladimir Poutine avait parlé à 13 reprises du colonialisme occidental dans son discours de 37 minutes.

Qu’elle soit développée indépendamment à Moscou ou à la suite de consultations avec Pékin, elle est un indicateur de la façon dont la guerre en Ukraine et ses ramifications à l’échelle mondiale ont resserré et accéléré l’étreinte de la Russie et de la Chine. Convenant que l’Occident est un ennemi géopolitique, économique et moral, ils font équipe au sein d’un seul bloc de discussion pour tous les autres acteurs du monde.

La Russie est en fait en train de se livrer à deux séries idéologiques: l’un est le récit actuel de la Chine, l’autre est un rafraîchissement de l’idéologie soviétique.

Aujourd’hui, les diplomates et hommes d’affaires russes sillonnent l’Afrique, main dans la main avec un effort médiatique et de propagande accru, et avec les troupes de Wagner sur le terrain. La Chine apporte une aide pratique : comme plusieurs médias l’ont rapporté, les médias chinois ont aidé à rediffuser du contenu de propagande russe à travers l’Afrique, tandis que la chaîne RT (anciennement Russia Today) a établi sa propre plateforme en Afrique du Sud.

« Une campagne pro-russe sur les réseaux sociaux appelée Russosphère, organisée par un Belge (Luc Michel) lié au groupe Wagner (sic), tente d’éloigner l’opinion publique de plusieurs pays africains des colonisateurs européens et américains et de la rapprocher du Kremlin » écrit Le Globe.

Est-ce que ça marche?

Nous avons vu les photos de jeunes hommes au Burkina Faso brandissant le drapeau russe, du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov chaleureusement accueilli en Afrique du Sud. Les marines russe, chinoise et sud-africaine se sont exercées ensemble en mer au début de cette année et, comme cela a été récemment rapporté, le gouvernement sud-africain envisage de lancer une enquête officielle pour déterminer si des armes ont été secrètement expédiées en Russie il y a plusieurs mois.

La Chine se porte également bien : en Sierra Leone, des deux principaux partis politiques, l’un – l’APC – est étroitement lié à la Chine, allant jusqu’à qualifier ses partisans de « Chinois noirs ». Pékin a réussi à s’insinuer dans la vie politique du pays.

CE N’EST PAS LA PREMIERE FOIS QUE LA RUSSIE ET LA CHINE S’ASSOCIENT.

« Notre relation peut être décrite comme suit : neuf de vos doigts sur dix et les nôtres sont tout à fait identiques, avec un seul doigt différent », a déclaré Mao Zedong à l’ambassadeur soviétique Pavel Yudine en 1958.

Tout au long des années 1950, la Russie et la Chine prétendaient offrir une alternative au capitalisme et à l’exploitation. « Rester assis sur la clôture ne suffira pas, et il n’existe pas non plus de troisième route », avait déclaré Mao.

Le mouvement universitaire appelé « postcolonialisme », l’idée selon laquelle les Européens de l’Ouest et les États-Unis, depuis les années 1500 jusqu’à la vague de pays obtenant leur indépendance au milieu du XXe siècle, étaient colonisés prédomine.

Dans le même temps, la Chine et la Russie offrent une « stabilité » aux États-nations – et elles peuvent citer leurs propres régimes comme d’excellents exemples. Ou encore celui du régime d’Assad en Syrie, maintenu en place en partie grâce au soutien russe.

Qu’il s’agisse de Moscou, de Pékin ou de Bangui, les efforts visent à maintenir et à consolider le régime. La « démocratie stable » est un oxymore pour les dirigeants russes et chinois. Pour eux, les démocraties libérales sont synonymes de chaos.

La Russie et la Chine décrivent le désordre très public de la démocratie libérale comme une faiblesse, un signe de déclin. Par extension, les débats chaotiques et aux enjeux élevés en Occident sur les mots et la langue sont considérés comme des opportunités à exploiter.

Alors que ses différents émissaires russes voyagent à travers l’Afrique, ils tentent de raviver les souvenirs de leur soutien au Congrès national africain pendant l’apartheid, ainsi qu’aux mouvements et régimes de gauche dans le monde entier pendant la guerre froide. Ces souvenirs sont aujourd’hui un avantage aussi matériel ou applicable qu’un étudiant portant fièrement un T-shirt de Che Guevara.

La Chine, de son côté, avec son immense puissance économique, commerciale, diplomatique et militaire, se marie au langage anticolonial à la solidarité mondiale Sud-Sud.

LA HAINE ANTI-FRANÇAISE NOURRIE PAR LA RUSSIE?

Cette arrivée des Russes dans la garde rapprochée du président centrafricain a signé de facto la fin de la relation exclusive que la France entretenait avec la Centrafrique depuis son indépendance en 1958, suscitant des tensions diplomatiques inédites entre Paris et Bangui.

«L’arrivée des Russes s’est en effet accompagnée d’une campagne anti-française orchestrée de manière assez violente. On ne dénonçait pas seulement la politique de Paris mais on en appelait à s’en prendre aux Français sur place», constate Roland Marchal, professeur à Sciences Po Paris.

Déboussolée par la montée en puissance de la Russie en Centrafrique, la France a tenté de montrer les muscles: Paris a annoncé suspendre, en juin, sa coopération militaire avec le pays africain et geler l’aide budgétaire au gouvernement du président Touadér, qu’Emmanuel Macron a qualifié d’«otage des mercenaires» qui cautionnerait la campagne anti-française orchestrée par les Russes.

UNE BATAILLE D’INFLUENCE SUR LES RESEAUX SOCIAUX

Au-delà de la Centrafrique, c’est dans toute l’Afrique francophone que la Russie, via ses différents réseaux, compte défier la France, se présentant comme celui qui aide et ne juge pas, versus la puissance coloniale et impérialiste.

En décembre 2020, Facebook avait exoposé au grand jour la guerre d’influence et de désinformation qui se jouait en ligne entre Paris et Moscou. Le réseau social révélait avoir suspendu des centaines de faux comptes pilotés depuis la Russie et la France. Les comptes pro-Russes dénigraient l’action de la France en Afrique, tandis que les pro-Français louaient la réussite de l’opération Barkhane dans le Sahel.

L’un des réseaux de désinformation aurait eu des liens avec l’armée française –ce qui n’a jamais été confirmé par le ministère des Armées. Selon Facebook, «contrairement à l’opération menée par la France, les deux réseaux liés à la Russie s’appuyaient sur des ressortissants locaux dans les pays qu’ils ciblaient pour générer du contenu et gérer leur activité en ligne. Cela correspond à des cas que nous avons exposés par le passé, notamment au Ghana et aux États-Unis, où nous avons vu les campagnes russes coopter des voix locales pour se joindre à leurs opérations d’influence. Malgré ces efforts, notre enquête a permis d’identifier certains liens entre ces deux campagnes russes».

Ces campagnes anti-françaises en ligne sont-elles commandées directement par le gouvernement russe?

«L’ordre ne vient pas forcément du Kremlin», répond d’emblée Kevin Limonier, maître de conférences en géographie et en études slaves à l’Institut Français de géopolitique (Université Paris 8). «Il y a ceux que j’appelle des entrepreneurs d’influence (comme Luc Michel) qui accompagnent ce grand retour de la Russie en Afrique. Certains sont des électrons libres. Certains devancent même le pouvoir ou suscitent le pouvoir russe à agir dans un pays donné au nom de leurs propres intérêts.»

LA ‘RUSSOSPHERE’ EN ACTION

Le principal groupe pro-russe est notre réseau « Russosphère », aussi actif dans l’Espace post-soviétique et en Europe.

Les experts disent « qu’une telle désinformation (sic) alimente la méfiance entre les nations africaines et l’Occident et contribue au manque de soutien à l’Ukraine sur le continent. »

« La désinformation russe (sic) affaiblit l’influence française et la remplace »…

« Luc Michel, tsar de la propagande russe en Afrique » (Euractiv, France) et « un des plus grands propagandistes du Kremlin en Afrique » (TéléMoustique, Belqique), disent les médias de l’OTAN : « Un grand réseau social qui promeut Les idées anti-occidentales et pro-Kremlin aident la Russie à étendre son influence aux dépens de la France dans certaines de ses anciennes colonies en Afrique. Appelés Russosphère (Sphère russe), des messages typiques accusent la France de « colonialisme » moderne, font l’éloge de Vladimir Poutine et qualifient l’armée ukrainienne de « nazis » (…) Les experts disent qu’une telle désinformation alimente la méfiance entre les nations africaines et l’Occident, et contribue au manque de soutien à l’Ukraine sur le continent (…) le personnage surprenant derrière tout cela : un homme politique belge de 65 ans… » (BBC, 02 2023).

La DEUTSCHE WELLE BRASIL écrit, elle, :
« Le cerveau derrière la « russosphère » est Luc Michel, un militant politique belge (…) qui « a participé à la supervision du référendum en Crimée en mars 2014, considéré par les analystes comme une farce politique orchestrée par le Kremlin qui avait consulté la république alors autonome sur la séparation et l’annexion de l’Ukraine à la Russie. Le résultat n’est pas reconnu par l’Ukraine, les États-Unis et l’Union européenne (UE) (…) »

* Lire ausi :
Esquisse de la guerre hybride. L’action de Luc Michel en tant qu’ ‘entrepreneur géopolitique indépendant’
https://www.palestine-solidarite.fr/esquisse-de-la-guerre-hybride-ix-mon-action-en-tant-qu-entrepreneur-independant/

En novembre 2022, la BBC écrit :

« Près d’un an après l’invasion de l’Ukraine, des militants alignés sur la Russie diffusent des messages pro-Kremlin en Afrique en utilisant un réseau coordonné en français couvrant Facebook, YouTube, Telegram et d’autres canaux en ligne.
Le réseau, surnommé « Russosphère », est lié à un militant politique belge d’extrême droite (sic) qui a participé à la supervision de référendums contestés soutenus par la Russie en Crimée et dans le Donbass en 2014, selon des chercheurs de Logically, une société (resic) qui suit la désinformation et la désinformation en ligne. »


« L’organisation d’observation des élections de Michel, l’Observatoire eurasien pour la démocratie et les élections (EODE), « a donné une légitimité à l’invasion élargie de l’Ukraine [en 2022] et a ensuite supervisé un référendum sur l’indépendance aux États-Unis ».

« La Russie a travaillé pour renforcer son influence en Afrique (…) La Russie étend depuis des années ses efforts pour renforcer son influence en Afrique à travers des ventes d’armes, des investissements économiques et un soutien militaire sous la forme du Groupe Wagner, une force mercenaire russe privée qui serait financée par un oligarque ayant des liens étroits avec le président Vladimir Poutine.
Michel s’est longtemps concentré sur l’Afrique, selon Logically ainsi que des reportages du Daily Beast, gérant une série de sites Web (…) dans des pays comme le Tchad, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine. »

« La majorité des opérations de Michel en Afrique promeuvent le panafricanisme et le sentiment anticolonialiste comme point de ralliement pour soutenir la thèse centrale de Michel : selon laquelle les pays africains gagneraient à prendre leurs distances par rapport à leurs colonisateurs européens et à développer des liens plus étroits avec la Russie », Walter et Backovic a écrit. »

« La russosphère a émergé au milieu de l’année 2021 et compte plus de 65 000 adeptes et abonnés sur des plateformes telles que Facebook, YouTube et Twitter, ainsi que sur l’application de messagerie Telegram et le réseau social russe VKontakte.

« Il est logique de relier les comptes de réseaux sociaux et les enregistrements de propriété de domaines de sites Web à Michel et à son compatriote activiste belge (sic) Fabrice Béaur, également impliqué dans l’Observatoire eurasien pour la démocratie et les élections. Mais ils diffèrent des efforts précédents de Michel et Béaur en Afrique par leur « image de marque unifiée » sous le nom de Russosphère, par le niveau de coordination entre les différentes chaînes et par l’influence qu’ils ont gagnée en ligne (…) Les comptes partagent fréquemment du contenu de Michel (…) a fondé son propre parti politique, le Parti Communautaire National-Européen, en 1984. »

« e Daily Beast a rapporté que Michel avait également des liens avec le groupe Wagner. Logiquement, il aurait identifié un groupe Telegram pro-Wagner comptant quelque 800 membres, administré par Michel et Béaur, faisant la promotion des mercenaires et partageant les coordonnées des recruteurs. »

« Michel a fondé l’Organisation eurasienne pour la démocratie et les élections, ou EODE, en 2006. Le groupe prétend surveiller les élections et « auditer » les systèmes politiques. Elle se dit spécialisée dans les anciennes républiques soviétiques ainsi que dans les régions de Transnistrie en Moldavie, d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud en Géorgie et du Haut-Karabakh en Azerbaïdjan – des territoires dont le statut est contesté et où la Russie a encouragé les mouvements séparatistes. EODE affirme également avoir « assuré de nombreuses missions » en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, dans la région des Balkans et de la mer Noire, ainsi qu’en Afrique du Nord, notamment en Libye. »

« RUSSOSPPHERE » EST AUSSI ACTIF AUX USA PARMI LA COMMUNAUTE NOIRE !

La BBC dit encore :

« Une campagne pour déclarer Détroit une république indépendante :
On également identifié une campagne distincte impliquant Michel et EODE ciblant les Américains. EODE a affirmé avoir surveillé un référendum à Détroit pour tenter de créer une république séparatiste à l’intérieur des États-Unis, sans succès.
Le mouvement « République de Détroit » semble être une création de Ramzu Yunus, un Américain que le procureur de la ville de Détroit a qualifié de « vendeur d’huile de serpent ». »

« Le militant Luc Michel a également participé en 2021 à un effort visant à créer une « République de Détroit » séparatiste aux États-Unis, qui a suscité peu d’attention mais pourrait servir de modèle aux efforts alignés sur la Russie pour influencer la politique américaine (…) Il s’agit du dernier exemple en date de la manière dont les campagnes d’influence liées à la Russie capitalisent sur les divisions sociales et politiques – une continuation des tactiques utilisées par le Kremlin lors de l’élection présidentielle américaine de 2016. Et cela montre à quel point les médias sociaux restent un canal puissant pour diffuser des messages pro-russes, alors même que les grandes plateformes technologiques tentent de réprimer la manipulation et la propagande soutenue par l’État.
« Le lien entre ces individus et des plateformes connues épousant la propagande et la désinformation extrémistes et souvent associées à la Russie, indique la possibilité que les campagnes de désinformation affiliées à l’État russe soient directement ou indirectement étendues pour cibler des communautés américaines spécifiques, en plus d’influencer les opérations en Afrique.  » (…) »

DES RÉSEAUX SOCIAUX À LA RUE AFRICAINE

La BBC écrit encore :

« Il est difficile d’évaluer l’impact de campagnes de désinformation spécifiques, mais en Afrique, le message pro-russe est effectivement entendu – amplifié, selon les analystes, par des influenceurs locaux soutenus par la Russie. « Le succès d’hommes comme Luc Michel a été rendu possible par sa résistance à la France. » Il puise sa force dans le mécontentement palpable sur le terrain », explique Kevin Limonière, de l’université Paris-8, professeur agrégé qui étudie les opérations d’information de Moscou en Afrique. « La désinformation russe a été l’un des facteurs de l’expulsion des forces françaises des pays du Sahel, notamment du Burkina Faso », affirme Ulf Lessing, de la Fondation Konrad Adenauer, un groupe de réflexion allemand de centre-droit. »

« Depuis 2013, environ 5 000 soldats français ont été envoyés pour combattre les groupes jihadistes au Mali, mais aussi au Burkina Faso, au Tchad, au Niger et en Mauritanie. Beverley Oching de BBC Monitoring est du même avis : « Des drapeaux russes ont été déployés lors de manifestations au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad, en partie à cause d’opérations d’information pro-russes. » Au Burkina Faso, des manifestants ont attaqué l’ambassade de France et des appels à un rapprochement entre Ouagadougou et Moscou ont pu être entendus. Cela correspond directement aux objectifs de Luc Michel. « Je pense que la Russie doit remplacer les Français dans toute l’Afrique », a-t-il déclaré à la BBC. « Il est quasiment impossible d’estimer l’impact réel des opérations d’information », déclare Kevin Limonier. Mais une chose est sûre : de telles opérations inquiètent l’Occident. »

« A Paris, selon Limonier, « les diplomates et les militaires le lisent, le voient et disent : ‘Oh, mon Dieu’ ». »

* Voir aussi la BBC (en français) :
Poutine – France : La campagne pro-Kremlin visant l’Afrique
https://www.bbc.com/afrique/region-64482246

LE SAHEL, NOUVEAU TERRAIN DE CHASSE DE LA RUSSIE

En tout cas, après la conquête de la Centrafrique, les entrepreneurs d’influence de la Russie ont mis le cap sur les pays du Sahel, s’appuyant sur des acteurs locaux nostalgiques de l’URSS et admirateurs de Vladimir Poutine.

Au moment où la France réorganise l’opération Barkhane et réduit ses troupes, notamment au Mali et au Niger, en remettant les clés de quelques-unes de ses bases aux forces locales, les partisans d’une intervention russe jubilent et clament que «l’heure de la Russie au Mali et au Sahel a sonné». Au cri de «France dégage et vive la Russie» lors de meetings dans la capitale malienne, les partisans de «la plateforme intervention Russie» sont convaincus que le pays est une grande puissance militaire, supérieure à la France, et qu’elle saura vaincre les djihadistes en un temps record, là où l’Hexagone a échoué.

À défaut d’une intervention officielle et directe, c’est ce modèle d’intervention que le Kremlin semble vouloir mettre en place au Mali.

Le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, considéré comme le véritable homme fort du pouvoir militaire au Mali, est rentré de Russie, où il était en formation, peu de temps avant le coup d’État d’août 2020. Le Premier ministre de transition, Choguel Kokalla Maïga, est tout aussi russophile et russophone, il fut élève dans les années 1980 de l’Institut de télécommunications de Moscou.

Pour le journaliste Louis Keumayou, président du Club de l’Information Africaine, cette percée de la Russie s’explique avant tout par «l’affaiblissement de la France dans son pré carré […] Oui, la Russie est en train de gagner du terrain. Il y a une opinion au sein des anciennes colonies françaises: il faudrait mettre un terme à la Françafrique. Une alternative aujourd’hui se présente et peut être considérée comme sérieuse, c’est la Russie».

La Russie a aussi un gros avantage, c’est qu’aujourd’hui, l’image de la France, sa parole, sont plus que jamais dégradées, et dévaluées en Afrique».


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