Edité par Luc MICHEL et EODE/
2023 11 02/
Pro-russe au moment de l’Ukraine, Viktor Orban est à nouveau la cible princpale des Réseaux Soros et des politiciens atlantistes de Bruxelles :
« La rencontre entre le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président russe Vladimir Poutine, le 17 octobre en Chine, met dans l’embarras l’Europe. Pour légitimer sa politique radicale qui lui vaut d’être mis au ban de l’UE, Viktor Orban brandit de nombreuses théories du complot », écrit France Info (Radio France », ce 31/10/2023.
La poignée de main entre Viktor Orban et Vladimir Poutine le 17 octobre en marge du forum des Nouvelles routes de la soie à Pékin a du mal à passer du côté de l’Europe, en pleine guerre en Ukraine. Si le Premier ministre hongrois assure vouloir maintenir le contact avec le Kremlin pour favoriser un accord de paix, « cette proximité inquiète »
« Viktor Orban est de plus en plus isolé en Europe, mis au ban notamment pour sa politique radicale ».
« UN DIRIGEANT POPULISTE » SELON RADIOFRANCE
Arrivé une première fois au pouvoir en 1998, avant d’y revenir en 2010, Viktor Orban est aujourd’hui une figure du populisme. « Le complotisme fournit une sorte de stock argumentatif dans lequel le discours populiste peut aller puiser selon ses besoins » (sic), explique Rudy Reichstadt. « Complotisme et populisme présentent des points communs : « une diabolisation des élites », l’idée d’avoir « deux camps qui s’affrontent » et le fait de capitaliser sur « l’anxiété [des populations] à se projeter sur l’avenir » », liste Rudy Reichstadt.
« Des théories du complot très répandues en Hongrie :
Le complotisme semble imprégner une grande partie de la population hongroise ».
GEORGE SOROS
Bouc émissaire des complotistes hongrois, parmi les cibles préférées de Viktor Orban , il y a le milliardaire juif d’origine hongroise George Soros. Cet « homme d’affaires », aujourd’hui âgé de 93 ans, « coche toutes les cases lui permettant d’être un support de projections fantasmatiques pour les complotistes », note Rudy Reichstadt. Tristan Mendès France évoque lui notamment la loi « Stop-Soros » adoptée en juin 2018.
* Rudy Reichstadt, est directeur de Conspiracy Watch (sic), et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l’observatoire du conspirationnisme(resic), spécialiste des cultures numériques.
RETOUR SUR LA LOI ANTI-SORÖS
« La Hongrie vilipende le financier Soros avec une campagne d’affichage grossière »,disait la BBC le10 juillet 2017 : « Des affiches géantes calomniant le financier George Soros ont été déployées dans toute la Hongrie – l’étape la plus grossière de la dernière campagne du gouvernement de droite du Fidesz contre le philanthrope d’origine hongroise de 86 ans. »
En lettres plus petites, en haut de l’affiche se trouve le message : « 99 % rejettent l’immigration clandestine ».
Le gouvernement a dépensé environ 5,7 milliards de forints (19 millions d’euros ; 16,3 millions de livres sterling ; 21 millions de dollars) pour cette campagne, qui fait suite à une précédente série de campagnes d’affichage et de « consultations nationales » destinées à attiser l’opinion publique contre les réfugiés.
M. Soros, d’origine hongroise, photographié en juin 2017, a dépensé 12 milliards de dollars en initiatives civiles depuis les années 1980.
L’année dernière, la Hongrie n’a accordé une protection qu’à 550 personnes, soit l’un des taux les plus bas d’Europe, et a refusé d’accepter une seule personne sur le quota de 1 294 alloué par la Commission européenne en septembre 2015. Avec la Slovaquie, le gouvernement du Fidesz a également pris le relais. Commission auprès de la Cour de justice européenne concernant l’attribution des quotas.
Le gouvernement du Fidesz tente également de fermer l’Université d’Europe centrale, fondée par M. Soros à Budapest en 1992, et a adopté une législation obligeant les organisations non gouvernementales à se déclarer « financées par l’étranger » – et donc suspectes, dans le climat de plus en plus xénophobe qui règne à Budapest. Hongrie.
Cette législation cible en particulier les ONG financées par Soros.
POURQUOI ORBAN CIBLE-T-IL SOROS ?
Depuis le milieu des années 1980, M. Soros a dépensé 12 milliards de dollars, principalement par l’intermédiaire de ses fondations Open Society, dans des initiatives civiles.
Ses initiatives en faveur de la société civile l’ont rendu impopulaire auprès des gouvernements nationalistes, comme celui de la Hongrie.
Ce qui semble avoir le plus irrité le gouvernement hongrois, c’est une série de déclarations de M. Soros au cours des deux dernières années en faveur d’une immigration contrôlée vers l’Europe, les États-Unis et le Canada.
Dans un article paru dans la revue Foreign Policy de juillet 2016, M. Soros suggérait que l’Europe pourrait accueillir 300 000 réfugiés par an directement en provenance de Turquie, de Jordanie et du Liban. Il considère également l’immigration sélective comme l’une des solutions aux pénuries de main-d’œuvre dans de nombreux domaines en Europe, de l’informatique aux maisons de retraite.
Cependant, comme le gouvernement hongrois, il a souligné que les programmes de réinstallation et de relocalisation des réfugiés doivent être volontaires et non obligatoires.
RETOUR SUR LA RENCONTREB ORBAN-POUTINE : « VLADIMIR POUTINE ET VIKTOR ORBAN AFFICHENT A PEKIN LEUR PROXIMITE »
La rencontre entre les deux dirigeants n’était pas inscrite à l’agenda et « imprévue », affirme la partie russe.
Viktor Orban a rencontré Vladimir Poutine en marge du sommet consacré au dixième anniversaire des routes de la soie à Pékin. Le Premier ministre hongrois est ainsi le premier dirigeant occidental à rencontrer Vladimir Poutine depuis que la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre lui.
La télévision russe qui retransmet largement ce déplacement ne ménage pas ses efforts pour montrer un chef de l’État sollicité.
Assis dans un fauteuil face à Viktor Orban, le président russe s’affiche lui très satisfait :
« Du fait des conditions géopolitiques actuelles, les possibilités de garder le contact et de développer les relations sont très limitées. Mais il est satisfaisant que (la Russie) ait conservé des relations avec beaucoup de pays européens, et la Hongrie est l’un d’entre eux. »
Le Premier ministre hongrois lui vante plutôt une relation de qualité à préserver.
Selon en tout cas les propos traduits et retransmis à la télévision russe, Viktor Orban a notamment déclaré : « Depuis 2009, nous nous sommes rencontrés 13 fois et nous ne nous sommes jamais trouvés dans une situation aussi difficile. La Hongrie n’a jamais voulu affronter la Russie ; au contraire. »
Selon l’agence de presse hongroise MTI, les deux dirigeants ont discuté approvisionnement en énergie.
* Photo :
Le président russe Vladimir Poutine, à droite, et le Premier ministre hongrois Viktor Orban posent pour une photo avant leurs entretiens en marge du Forum de « La ceinture et de la route » à Pékin, le mardi 17 octobre 2023.
ORBAN ASSURE DEVANT POUTINE QUE LA HONGRIE N’A « JAMAIS VOULU AFFRONTER LA RUSSIE »
En se rencontrant à Pékin, les deux dirigeants ont discuté de « gaz et pétrole », alors que la Russie est visée par des sanctions irresponsables, notamment de l’UE, du fait de la guerre en Ukraine.
Malgré le cordon sanitaire qui s’est formé autour de lui dans l’UE du fait de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine garde au moins une oreille attentive au sein même de l’Union européenne et de l’Otan. Le président russe a ainsi donc exprimé mardi sa satisfaction d’avoir la Hongrie comme interlocuteur, lors d’une rencontre en Chine avec le Premier ministre Viktor Orban, qui s’efforce de maintenir ses liens avec Moscou.
« Du fait des conditions géopolitiques actuelles, les possibilités de garder le contact et de développer les relations sont très limitées. Mais il est satisfaisant que (la Russie) ait conservé des relations avec beaucoup de pays européens, et la Hongrie est l’un d’entre eux », a dit Vladimir Poutine à Viktor Orban, selon des images de la télévision russe. Selon le président russe, il est « très important de pouvoir échanger avec un pays de l’Union européenne ».
LM / EODE /
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