REVUE DE PRESSE
Avec LE TEMPS/ 2020 04 07/
La tentation d’une surveillance accrue à cause du virus est une réalité dans toutes les (ex)démocraties occidentales !
« Pour lutter contre la pandémie, de nombreux Etats mettent en place des systèmes de traçage de la population, certains de force, d’autres de manière volontaire. Une partie de ces mesures pourrait perdurer après la crise, sans réel fondement, avertissent des défenseurs de la vie privée », commente Le Temps (Genève)…
* Voir sur LUC-MICHEL-TV/
LUC MICHEL/ LE DEBAT PANAFRICAIN 2020 03 22 :
VOICI VENIR LE TEMPS DES ‘CORONADICTATURES’
sur https://vimeo.com/399472517
« A SINGAPOUR, DES CENTAINES DE MILLIERS DE CITOYENS ONT ACCEPTÉ D’UTILISER L’APPLICATION TRACE TOGETHER » (LE TEMPS, GENEVE, 3 AVRIL 2020)
Extrait 1 : « L’inquiétude a changé de forme. Notre téléphone était hier encore perçu comme un mouchard pour Facebook et Google. Localisation, activités, interactions… Lovés au cœur de nos smartphones, les géants du numérique savent tout de nous. Mais depuis l’éclatement de la pandémie, cet espionnage a été relégué au second plan. Désormais, ce sont des Etats qui veulent pister nos appareils pour traquer le virus. Mais aussi des citoyens et des chercheurs qui nous incitent à utiliser ces données pour nous analyser et détecter les malades que nous fréquentons.
Désormais, la crainte d’une surveillance généralisée se répand partout sur la planète. Et de nombreux citoyens sont inquiets: sous le couvert de la lutte contre le coronavirus, les autorités ne seront-elles pas tentées de mettre en place des systèmes de monitoring de la population qui survivront à la pandémie? Et l’on ne parle pas de dictatures… »
« EN FRANCE, LES DONNÉES DES OPÉRATEURS DE TÉLÉPHONIE MOBILE ONT PERMIS DE DÉTERMINER AVEC PRÉCISION L’EXODE DES PARISIENS VERS LA PROVINCE »
Extrait 2 : « A l’échelle du continent, l’Union européenne veut utiliser les données des opérateurs pour mesurer les flux de population. Swisscom envoie chaque jour à 8h un rapport à la Confédération sur les attroupements dans les lieux publics. En Israël, le pistage est individuel, les autorités utilisant des méthodes de lutte antiterroriste pour suivre les porteurs de virus.
Il y a aussi des moyens de surveillance plus insidieux, lorsque les autorités suggèrent fortement à leurs citoyens de télécharger des applications les alertant s’ils ont croisé des porteurs du virus. En Corée du Sud, la police sait dans quels bus ou cafés des malades sont passés, alertant ensuite les personnes qui ont fréquenté ces lieux. A Singapour, des centaines de milliers de citoyens ont accepté d’utiliser l’application Trace Together: elle permet, via Bluetooth, de savoir qui se trouve dans un rayon de quelques mètres, afin, là aussi, d’alerter a posteriori ceux qui ont croisé une personne malade.
Ces services ont beau fonctionner sur une base volontaire, il faut s’en méfier, avertit Sylvain Métille, avocat et professeur en protection des données et droit pénal informatique à l’Université de Lausanne: «Même si le but est noble, il faut être prudent concernant le but réel de ces applications et la qualité de leur développement. Même avec un produit parfait et utilisé sur une base volontaire, il y a un risque que les personnes soient forcées de l’utiliser, par exemple si un employeur ou un magasin vous oblige à installer l’application, voire si la pression sociale de vos collègues ne vous laisse pas le choix.»… »
« SURVEILLER « LES SERVICES DES GÉANTS DE LA TECH » QUI RENFORCENT LEUR EMPRISE …
Rextrait 3 : « Raphael Rollier, qui développe des innovations avec les géodonnées chez Swisstopo, fait une analogie avec les services des géants de la tech. Pour lui, «une application qui demande l’accès à vos données GPS est la seule solution qui permette d’obtenir une traçabilité des contacts. Par contre, je ne pense pas qu’il faille la rendre obligatoire. C’est un outil de prévention qui doit être proposé sur une base volontaire et l’utilisateur doit pouvoir l’arrêter à tout moment. De la même manière qu’on décide de donner notre géolocalisation à Google en échange d’un service de navigation, l’utilisateur décide de fournir ces données de localisation pour faciliter la traçabilité des contacts entre malades et personnes en bonne santé.» Raphael Rollier ajoute que «pour obtenir une adhésion suffisante, la clé est d’avoir un acteur de confiance et transparent qui propose ce service».
Les risques de dérive sont très nombreux. Ces applications vont-elles inciter des malades à ne pas déclarer leur état de santé? Ceux-ci vont-ils laisser leur smartphone chez eux lorsqu’ils sortent? Et que se passera-t-il si les données individuelles – exactes ou fausses – sont rendues publiques par erreur? »
Photo :
A Singapour, des centaines de milliers de citoyens ont accepté d’utiliser l’application Trace Together.
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