Luc MICHEL pour PCN-INFO/
2019 05 24/

En Europe, comme partout ailleurs dans le monde, le Parlementarisme petit-bourgeois – qu’il ne faut pas confondre et encore moins assimiler à la Démocratie, comme la propagande du Système veut fallacieusement le faire croire – a atteint le stade ultime de sa dégénérescence.
Partout la « démocratie » bourgeoise – ou plutôt la prétention abusive et illégitime à incarner un système démocratique – a fait place à un gouvernement oligarchique, à la confiscation de la représentation populaire et des médias par les puissances d’argent du Capitalisme libéral. Il y a aujourd’hui adéquation totale, absolue, entre le pouvoir économique et les pouvoirs politique.

Les élections européennes 2019 révèlent significativement cette situation.

POUR QUI VOTER ?

Dans le cadre de cette pseudo démocratie – confisquée par une minorité, biaisée par l’argent –, il n’y a plus aujourd’hui de choix à faire, car aucun candidat n’incarne un choix en dehors ou contre le Système. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche, c’est le même consensus, les mêmes valeurs fondatrices.
La seule position cohérente, révolutionnaire, anti-Système, c’est donc de refuser un faux choix, qui n’existe pas réellement, à l’intérieur du Système. LE SEUL VOTE REVOLUTIONNAIRE, C’EST AU MINIMUM LE VOTE BLANC, NUL (1) OU SURTOUT L’ABSTENTION (2).

# PARTIE I-
LAISSONS LE SYSTEME A SA LENTE AGONIE !

La Révolution, elle, s’incarne hors du Système, dans ce que le sociologue Pareto appelle la « contre-élite » (voir la Partie II ci-dessous) et d’autres la « contre-démocratie » (3). A nous de préparer, en dehors du Système, l’avenir de la Révolution européenne et mondiale. Qui passe avant tout dans les métropoles impérialistes par la diffusion de notre idéologie et la formation d’un Cadre transnational.

On notera que le géopoliticien Jean THIRIART, toujours prophétique dans sa pensée anticipatrice, ne disait pas autre chose dès 1969. Dans l’organe d’alors de notre Organisation « LA NATION EUROPEENNE » (4), il théorisait déjà notre position en Eurasie : « Nous pensons quant à nous que l’unité européenne pourrait se faire par un mélange (variable selon la circonstance) entre la persuasion et la violence. – avec une dose dominante de violence – et dans un « climat tragique » – non pas dans l’actuel climat trivial. Ce sera un viol consenti après un moment d’émotion, ou plus exactement dans un moment de panique. Si cela se fait, cela ne pourra se faire par des marchands de voitures. Mais avant que cela ne se fasse, il faudra ouvrir quelques milliers de têtes à des concepts classiques de la politique de l’Etat, de politique d’intérêts, de la politique de pouvoir, de la politique laïque et lutter contre les fumées et les brouillards des politiques de contestation (le « socialisme » parlementaire en Europe ne peut exemple pris en passant – subsister qu’en parasitant le néo-capitalisme : c’est un phénomène-type de parasitisme symbiose, des politiques sentimentales, des politiques « religieuses », des politiques littéraires vertuistes… Nous devons avoir sous la main une équipe de têtes convaincues de l’Europe-fusion (par opposition à l’Europe-addition) et préparées à une Europe-Etat ».

CONTRE LES CANDIDATS DU FRIC-ROI

Que la politique bourgeoise soit confisquée par l’argent éclate au grand jour lorsqu’on voit le statut social des principaux candidats.
Tous sont des millionnaires ou au moins des ‘grandes fortunes’, partout en Europe, soumis à l’ISF en France (5). Restons sur l’exemple français. Ainsi millionnaires les Sarkozy et le couple Royale-Hollande (ayant des deux côtés manipulé l’état réel de leur fortune, pour la diminuer, comme l’a révélé l’hebdomadaire satirique parisien « Le Canard Enchané »). Millionnaires les Le Pen, qui osent prétendre incarner « le peuple » (6). Encore et toujours en France millionnaire Bayrou, le pseudo « candidat contre le Système » des deux dernières présidentielles (où il est parfaitement inséré depuis toujours), gros propriétaire terrien dans le Bearn, qui n’échappe à l’ISF que grâce aux dispositions fiscales sur le patrimoine agricole.

OPPOSITION DU SYSTEME OU OPPOSITION AU SYSTEME ?

On est là dans une distinction fondamentale !
Reste le cas des « petits candidats ». On notera tout d’abord le ralliement aux candidats officiels du Système de ceux qui prétendaient – il n’y a guère encore – incarner un recours.
Exemplaire est le cas en France de Jean-Pierre Chevènement, qui représentait hier une opposition à l’axe américano-sioniste. Et les autres ne valent pas mieux. Les candidats de l’extrême-gauche ne sont que la digue élevée à gauche pour endiguer le mécontentement populaire (8).

Le vote d’extrême-droite – les Le Pen et leurs épigones – est la copie sur la droite de la même opération d’endiguement. Le partage des mêmes valeurs fondamentales entre les droites classiques et les candidats de l’extrême-droite est exemplaire et exemplatif de l’escroquerie électorale que représentent les GADGETS ELECTORAUX impulsés par le Système.

PARETO et à sa suite THIRIART ont toujours insisté fort justement sur la différenciation fondamentale à opérer entre la pseudo opposition DU Système – la fausse opposition, escroquerie politique – et l’opposition radicale AU Système (comme l’incarne le PCN et la « contre-démocratie ») (voir la Partie II ci-dessous).

LA VERITABLE ECOLOGIE ABSENTE DU DEBAT !
LA TRAHISON DES POLITICIENS ECOLOGISTES

Actuellement émerge dans les masses ce qui devrait être l’enjeu fondamental du débat politique partout dans le monde : l’écologie, la nécessité de donner un coup d’arrêt à la destruction de notre planète par le Système capitaliste. Le temps nous est compté …

J’ouvrirai une parenthèse à ce sujet. Depuis les débuts de mon long parcours politique, au début des années 1970, l’écologie radicale a toujours fait partie de mes préoccupations (9). J’ai participé, comme acteur engagé, aux premiers pas de l’écologie politique, avant sa trahison par les politiciens « verts » et leur ralliement au Système. Il y a près de 45 ans, nous annoncions déjà la catastrophe à venir, celle que nous subissons aujourd’hui, notamment avec le réchauffement climatique. Cette catastrophe que les hommes et les media du Système faignent de découvrir depuis une dizaine d’années. Il n’y a rien à attendre du Système !

Face à l’urgence vitale de sauver la planète et l’avenir de l’humanité, le Système répond par l’absence de l’enjeu écologique dans le débat des élections européennes. Et sa récupération, en France ou en Belgique notamment, par sa récupération opportuniste et inopérante, par les partis du Système (10).

Le français Nicolas Hulot, « l’écologie au service du grand capital », fausse conscience écologique à l’usage des gogos ou des étudiants manipulés qui croient encore que le Système peut apporter une solution à la crise écologique, incarne cette imposture « verte » : « L’appui unanime des médias aidant, Nicolas Hulot fait un tabac avec les malheurs de la planète. Au nom d’un ‘pacte écologique’, qu’il veut ‘transpolitique’ (sic), son livre et son site font recette ». Rappellons au passage les liens de l’animateur, « ses pompes et ses œuvres, amis et projets. Marketing et sponsoring, produits dérivés, lignes de véhicules 4×4 labellisées Ushuaïa… l’argent, le pétrole et le CO2 coulent à flot dans le sillage du télé-écologiste de TF1 (…) Telle est, pauvres de tous les pays, la nouvelle nécessité que les grands médias vont vous vendre, tel est le plan des élites triomphantes. Vous croirez sauver vos descendants, mais vous assurerez leur sujétion au salariat, régime qui a mené l’espèce au bord du suicide. Vous croirez faire des sacrifices pour la vie et pour la planète, mais vous nourrirez Moloch. Alors qu’ils iront travailler en bicyclette, vos petits-enfants, par leurs impôts et par leurs achats, financeront la jet-society, carbon dioxyde authorized, des héritiers de M. Hulot et ses soutiens ». Les Hulot sont, hélas, légions (11) …

L’ESCROQUERIE DU CAPITALISME VERT

« L’ami des multinationales, Nicolas Hulot, s’inscrit sans conteste dans cette lignée ancestrale trop respectueuse – et trop profiteuse ! – des injustices sociales. Il travaille avec d’autres à un capitalisme vert qui sauvera l’essentiel : les inégalités. Rien de plus », dénonçait un quotidien belge dès 2007. Les Grünen allemands, prototypes des « Vert-kakis » atlantistes, sont déjà fortement gagnés à cette mouvance, et avec eux « un nombre chaque jour croissant de patrons intelligents ou cyniques (…) si nous suivons des recommandations présentées comme techniques, à l’instar de celles, non pas transpolitiques, mais apolitiques, de Nicolas Hulot, les vrais pouvoirs seront libres de tout questionnement. A ce titre, ils imposeront d’autant plus aisément des solutions inéquitables faisant payer le prix de l’ajustement, une fois de plus, aux plus pauvres. On ne pourrait alors qu’assister à une reconduction de la domination sous des formes inédites, avec une mystification idéologique renouvelée, où l’argument d’une contrainte écologique non socialement analysée remplacerait peu ou prou l’actuelle et supposée intangible loi des marchés ».

# PARTIE II-
L’AMERICANISATION DE LA VIE POLITIQUE EUROPEENNE :
LE CAS FRANÇAIS OU LE CHEVAL DE TROIE ATLANTISTE DANS NOS MURS !

Nous terminerons par le fait le plus marquant et le plus préoccupant de la vie politique européenne : la disparition à droite (où le néo-gaullisme n’est plus qu’une imposture) comme à gauche (voir le ralliement de Chevènement à Royal en 2007 et au Système) de l’anti-américanisme et l’ « Atlantisation » de la vie politique et de la classe dirigeante française.

LE NEOCONSERVATISME A LA FRANCAISE

« il est indéniable qu’un vent de néoconservatisme souffle sur les bords de la Seine » constatait déjà LA STAMPA en 2007 (12). Q’un Sarkozy, le « petit Bush français », « le candidat anti-antiaméricains » dixit LE FIGARO, ait incarné le choix du camps néo-gaulliste révèle la tragique déroute de l’anti-américanisme au sein de la classe politique française (13). Ce ralliement à l’Atlantisme, cette sujétion à l’Axe américano-sioniste, révèle aussi le divorce sociologique, politique et culturel entre la classe politique française et les masses populaires, où l’anti-américanisme est largement présent (comme il émerge partout en Europe). Et depuis est venu Macron, le candiat de la Globalisation anglo-saxonne !

LA LIQUIDATION DU MODELE ECONOMIQUE FRANÇAIS

Ce phénomène était inévitable au regard de l’américanisation profonde du pouvoir économique français, dont la classe politique n’est que l’émanation. On notera que la liquidation du Gaullisme historique s’est accompagnée de la liquidation du modèle économique social-étatique adopté par la France depuis 1945 et dont le général de Gaulle fut l’un des principaux architectes.

« La France va changer de modèle socio-économique », confiait un expert russe à RIA NOVOSTI (dès 2007). « La France va se délester du modèle socio-politique qui avait pris corps après la guerre », a déclaré le professeur Youri Roubinski, directeur du Centre d’études françaises à l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie. D’après le chercheur, une nouvelle génération s’insère dans la vie socio-politique de la France et d’importants changements vont se produire dans ce pays. « L’idéologisation propre à la France cède la place au pragmatisme » (lisez à l’adoption du modèle libéral globalisé américain), a dit le directeur du Centre d’études françaises, pour lequel la présidentielle actuelle fournira une réponse à la question de savoir si la France va continuer de « vivre à l’ancienne ou se moderniser ». Une question à laquelle s’ensuivra inévitablement une autre : « qui payera la note et à combien se montera-t-elle ? » La réponse les Français la connaissent aujourd’hui : la masse des travailleurs et les classes moyennes.

Et en 2012, la ‘gauche américaine’ de Hollande et Vals s’est naturellement inscrite dans le chemin ouvert par Sarkozy. Et la France est devenue en deux présidences le meilleur allié de Washington. Puis est venu Macron, le choix d’un scénario politique, élu pour achever la liquidation du modèle franco-européen !

DE QUOI MACRON EST-IL LE NOM ?

Dans deux de mes récents Quotidiens géopolitique – n°211 « Que pense vraiment Macron » et n°207 sur « les réseaux d’influence américains en France » – (14), j’expliquais comment Macron était le choix politique des réseaux d’influence américains en France, le « parti américain » disaient de Gaulle et Thiriart, la « 5e colonne US ». Macron a pour programme et objectifs l’alignement géopolitique de Paris sur Washington (le « renforcement » du « Bloc occidental » dit-il). Mais aussi un objectif social en France et dans l’UE : la liquidation du modèle social euro-français (qui domine aussi notamment en Allemagne ou en Belgique) et l’imposition du modèle social anglo-saxon nord-américain et britannique (« le modèle du monde anglophone, qui tolère bien plus d’inégalités » dit-il aussi).

Macron est perçu à juste raison comme « le président des riches ». Mais ce sont les riches définis comme les élites « gagnantes » de la globalisation made in USA : les très riches et les nouvelles classes moyennes émergentes. Macron, rappelons le, est l’élu de cette minorité, 64% des 50% des Français qui sont allés voter (outre les manipulations électorales), soit un tiers des citoyens. Soit une “démocratie“ réduite aux “gagnants de la globalisation” … La réaction spontanée dans une population historiquement rebelle a été la révolte des ‘Gilets Jaunes’ !

# PARTIE III-
LE ROLE CENTRAL DE L’ANTI-AMERICANISME

Avec sa théorie de la « circulation des élites », le grand sociologue Vilfredo Pareto définit les conditions de la révolution :

* blocage du système politique (souvent couplé à une crise de civilisation) qui empêche tout renouvellement,
* constitution d’une « contre-élite » révolutionnaire,
* basculement de l’ « élite neutre » – les fonctionnaires, commis de l’Etat, militaires, etc – vers les thèses de la contre-élite,
* S’y ajoute la propagation de thèses opposées au système dominant parmi les masses, qui sont progressivement gagnées à des idéologies nouvelles,

L’Europe du siècle naissant nous offre un bon champs d’application des théories de Pareto. Nous assistons en effet, alors qu’une crise de civilisation prédomine, à deux phénomènes capitaux, qui inquiètent hautement nos occupants américains et la classe politique européenne qui leur est liée depuis six décennies (celle des Quislings de Washington) :

* la montée de la conscience européenne au sein des élites neutres européennes (ed !) ;
* et la montée parallèle de l’anti-américanisme et de l’anti-sionisme – d’où le cirque actuel sur la pseudo « résurgence de l’antisémitisme » en Europe, qui ne repose que sur la manipulation médiatique – parmi les masses européennes.
* Deux phénomènes qui vont directement à l’encontre des positions idéologiques atlantistes et pro-américaines de la classe dirigeante européenne.

* il faut ajouter aujourd’hui à Pareto le « fossé social international », qui sépare irrédiablement les élites américanisées en Europe aux masses victimes de la Globalisation libérale made in USA (j’ai ainsi défini les ‘Gilets Jaunes’ comme « la première révolte populaire contre la Globalisation ») (15).

LE CATALYSEUR DE L’ARROGANCE AMERICAINE

Les Américains, avec leur arrogance, sont directement responsables de la prise de conscience européenne des nombreuses élites dans l’administration européenne, les milieux diplomatiques et militaires, les cadres de la grande industrie. La puissance naissante de l’Europe en devenir, même bridée ou avortée par les politiciens de l’UE, rend cette arrogance, et le lot d’humiliation constante qu’elle amène – rappelons-nous des propos méprisant de Rumsfeld sur la « veille Europe » et suivons chaque jour les outrances de Trump –, insupportables. En humiliant le colonisé – et l’Europe n’est rien de plus depuis 1944 que la première colonie de Washington – le colonisateur forge sa révolte.

La montée de l’anti-américanisme – et son corollaire l’anti-sionisme, qui lui est étroitement lié au sein de l’Axe américano-sioniste – parmi les masses européennes, à l’Est comme à l’Ouest est également suscité par la politique américaine de domination mondiale. Il prépare des lendemains douloureux aux occupants yankee.

LORSQUE LES ELITES EUROPEENNES FERONT LEUR JONCTION AVEC LES MASSES ANTI-AMERICAINES …

Lorsque les élites européennes feront leur jonction avec les masses anti-américaines, les conditions seront réunies à la fois pour la libération de l’Europe, l’expulsion des USA d’Europe et de Méditerranée et l’avènement de l’ unité continentale eurasiatique, « de Vladivostok à Lisbonne » et à Reykjavik et Québec (avec sans doute Moscou pour Capitale), en tant que puissance mondiale. Nous en sommes encore loin mais cette marche de l’Eurasie vers sa libération continentale constituera la trame de notre histoire dans les prochaines décennies.

Pour que cette jonction se fasse, il faut un catalyseur. Celui que Thiriart – encore lui – annonçait aussi dans son livre de 1964 : le PARTI HISTORIQUE REVOLUTIONNAIRE EUROPEEN, avant-garde de la Révolution européenne, minorité agissante – comme l’était hier son prédécesseur direct, le Parti bolchevique, dans la Russie des années 1890-1917 –, décidée à forcer l’Histoire (16).

Et il faudra une grande crise, car l’Etat eurasiatique véritable, débarrassé de la souillure yankee, ne surgira que d’une aggravation de la crise de civilisation que nous subissons. Nietszche, ce grand européen, prophétisait que « l’Europe ne se fera qu’au bord du gouffre. Nous partageons sa vision » Les grandes révolutions exigent un climat tragique et non la tonalité triviale de notre époque décadente.

# PARTIE IV-
QUELLE EUROPE ?
LA PETITE-EUROPE CROUPION DE BRUXELLES EN ECHEC OU L’EURASIE « DE VLADIVOSTOK A LISBONNE » DE MOSCOU ???

La crise économique de 2008, qui est le premier constat de la faillite annoncée de l’idéologie libérale, du système économique capitaliste et de mondialisation libérale-capitaliste, faillite qui est aussi et surtout celle de son modèle américain, d’où est venu le choc, a frappé durement tous les pays européens.

L’UNION EUROPEENNE, UN PROJET GEOPOLITIQUE AVORTE.
OU LES QUATRE EUROPE …

Cette crise annonçait aussi l’échec de l’Union Européenne, qui a été incapable d’intégrer les pays de l’Est qui l’ont rejointe. Frappée au cœur par l’égoïsme de Berlin et les menées des petit-nationalismes d’extrême-droite manipulés par les néo-conservateurs américains. La CEE reposait sur la solidarité et la subsdiarité (les riches payent pour les pauvres). Mais aussi sur le « plus jamais de guerre en Europe ». Entre les guerres de Yougoslavie et le bombardement de Belgrade, première capitale frappée en Europe depuis 1945, avec la complicité active de Bruxelles, Berlin et Paris (17), et l’égoïsme anti-grec et anti-latin (Portugal et Espagne) de Mme Merkel, le projet européiste de Bruxelles est mort !

Aujourd’hui, comme au temps du « rideau de fer », deux Europe s’opposent au sein même de l’UE, les pays de l’Ouest, rassemblé notamment autour de l’Euro, et qui résistent à la crise, et les ex pays de l’Est, aux économies artificiellement libéralisées après 1991, et qui sont en cours d’effondrement. L’UE est incapable de souder ces deux blocs, de les unifier, et même de les solidariser face à la crise. Et deux autres Europe s’opposent encore, celle de Bruxelles et son alternative idéologique et géopolitique, la « Seconde Europe » de Moscou (18).

Nous sommes les seuls à avoir dès les Années 60 envisagé l’échec de la construction européenne, que toutes les autres formations politiques voyaient comme un processus irréversible.

AVEC LA « SECONDE EUROPE » DE MOSCOU !

L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.

L’économie mondialisée fait basculer le centre du monde vers les pays innovants techniquement et à bas coûts sociaux, la croissance fabrique des nuisances intolérables, les dangers d’extension des guerres régionales exigent des contre-feux politiques et culturels multiples et non pas un modèle unique hégémonique du type américain. Tout plaide pour une Europe occidentale, unie au plan économique, qui avance vers une harmonisation sociale, qui réunisse une à une les conditions de sa personnalité politique. Et qui préparaient l’union avec la « SECONDE EUROPE » eurasiatique qui se construit autour de Moscou.

Mais voilà, il y manque des architectes. Les partisans d’une Europe-puissance, tirée jadis par quelques-uns, ont disparu. Le ‘parti américain’ domine l’UE et le NATO dirige sa politique internationale et contrôle sa défense. En sorte que ce sont à la fois Washington et les États agonisants de l’UE qui font la météo européenne, avec pour seule ambition qu’il fasse beau chez eux et qu’il pleuve ailleurs. À quoi sert le Parlement européen dans ce contexte ? À pas grand-chose, puisque le pouvoir est ailleurs.

LE DESAVEAU DES PEUPLES EUROPEENS :
L’UNION EUROPEENNE CONTRE LA DEMOCRATIE

Cet échec, mais aussi et surtout l’absence d’un projet politique véritable pour l’UE, explique le désaveu des peuples et des masses envers les politiciens et le système de l’UE. Incapable de se dégager de l’hégémonie des USA, l’UE n’est plus aujourd’hui qu’un simple espace économique libéralisé à outrance et ouvert aux prédateurs capitalistes. Bras politique de l’hégémonie yankee en Europe, l’OTAN en étant le bras armé, ayant placé ses forces armées et sa politique étrangère entre les mains de l’occupant américain, avec une classe politique et médiatique irrémédiablement prostituée au système yankee (voir les Obamania chez les libéraux et Trumpmania chez les petit-nationalistes, qui sont la plus récente manifestation de la soumission à l’hégémonie idéologique et culturelle des USA), l’UE est non plus boudée mais rejetée par ses peuples.

A ces élections, l’abstention sera à son plus haut taux. Deux électeurs sur trois ne se déplaceront pas. Les élections déjà organisées cette semaine aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne confirmant notre analyse. Dans la soirée du 26 mai, notre personnel politique aura-t-il la décence de ne pas déplorer une abstention à laquelle il a contribué ? Rien n’est moins sûr. Pourtant, on aura tout fait pour que les Européens boudent les urnes. Ce sera l’enseignement principal de ce scrutin, à moins d’un improbable sursaut.

Le désamour est aujourd’hui profond entre l’Europe et ses peuples.
Partout en Europe, la campagne électorale s’est installée dès le début dans la médiocrité pour ne plus la quitter. On aura parlé à peu près de tout, sauf de l’Europe véritable, de son projet, de ses valeurs, de ses chances. Dans chaque pays, l’horizon de nos bateleurs se sera limité aux enjeux politiques nationaux.

L’UE a pris la drôle d’habitude de faire fuir les électeurs lorsqu’elle présente son parlement à leurs suffrages et de les mobiliser lors des référendums, mais contre elle. En France, les grands partis ont un souvenir cuisant du ‘non’ massif opposé en 2005 au projet de traité. Le Parti socialiste se souvient que la ligne de partage entre le non et le oui a déchiré ses propres rangs. La droite modérée sait aussi qu’une bonne partie de ses électeurs entretient avec Bruxelles et ses « technocrates » des relations suspicieuses. De quoi refroidir des ardeurs européennes déjà bien tièdes. Après le triple échec des référendums sur le traité constitutionnel, en Irlande, France et Pays-Bas, les politiciens de l’UE ont arrêté de consulter les peuples et ont procédé à la ratification, en fanfare, par les parlements aux ordres. Oubliant que le seul ‘non’ irlandais avait rendu ce traité caduc.

Les Européens ne sont pas pour autant des veaux. S’ils préfèrent la pêche à la ligne le jour des élections au Parlement de Strasbourg et Bruxelles , c’est parce que l’Europe est en panne. À l’arrêt total, dans un coma dépassé. Elle n’a plus de moteur et n’a jamais eu de cerveau.

LE MEPRIS DES PEUPLES ET LA NEGATION DE LEUR CHOIX DEMOCRATIQUE

Ajoutons à cela le mépris des peuples et la négation de leur choix démocratique. Comme le révèle l’exemple irlandais. L’Irlande est le seul des 27 pays de l’Union européenne à avoir pu soumettre intégralement le Traité de Lisbonne à sa population. Suite à l’introduction dans la Constitution irlandaise, en 1998, d’un nouveau paragraphe, soumis à l’approbation de la population et accepté par 69,9% des votants, depuis lors, l’Irlande soumet obligatoirement toute modification des traités d’intégration au vote populaire. L’Irlande a donc voté ‘Non’ au Traité de Lisbonne, le 12 juin 2008. Cela au grand dam des 27 chefs de gouvernement, notamment de France et d’Allemagne. Ils décidèrent, lors du sommet de l’UE, tenu à l’été 2008, de mettre la pression sur l’Irlande. Il s’agissait d’ignorer le résultat du vote irlandais et de faire ratifier ce traité par les instances des autres Etats. Notons que le droit communautaire applicable fait que du seul ‘non’ d’un seul pays, le Traité est définitivement caduc. Et donc que refuser de le constater et continuer à le faire ratifier par les parlements des 25 autres, représente la violation non seulement de la décision démocratique des Irlandais mais aussi et surtout des propres règles de fonctionnement de l’UE.

Avant le sommet de l’UE des 15/16 octobre 2008, un politicien allemand de l’UE menaça le gouvernement irlandais de « conséquences désastreuses » au cas où ce Traité de Lisbonne resterait ignoré du pays. Le 9 octobre 2008, le député européen allemand Elmar Brok (CDU) exigea du gouvernement irlandais qu’il présente lors de la réunion des chefs de gouvernement et d’Etat du 16 octobre, des propositions concrètes d’une démarche tactique en vue de gagner un second référendum sur le « Traité de Lisbonne ». A Bruxelles, on parlait même de sanctions contre l’Irlande au cas où il ne serait pas possible d’imposer la ratification dans un bref délai ; on pense même à retirer au représentant de l’Irlande le droit de siéger à la Commission européenne.

Comme le disait Brecht, « le peuple a mal voté, dissolvez le peuple ! »

Luc MICHEL / Люк МИШЕЛЬ /
PCN-НОП – LUCMICHEL. ORG/

# NOTES ET RENVOIS :

(1) Mais le vote électronique amorcé en France – et que le PCN a été le premier a contester dans les Années 1990 en Belgique devant la « Cour d’Arbitrage », la Cour constitutionnelle belge, ne le permet plus.

(2) Voir PCN-INFO/ PCN-НОП – PANAFRICOM – LUCMICHEL. ORG/ NOTRE POSITION POUR LES ELECTIONS EUROPEENNES : ABSTENTION REVOLUTIONNAIRE ! PAS UNE VOIX POUR LES PARTIS DU SYSTEME DE L’EXTREME-DROITE A L’EXTREME-GAUCHE !!!
sur http://www.lucmichel.net/2019/05/23/pcn-info-pcn-%D0%BD%D0%BE%D0%BF-panafricom-lucmichel-org-notre-position-pour-les-elections-europeennes-abstention-revolutionnaire-pas-une-voix-pour-les-partis-du-systeme-d/

(3) Sur la notion de « contre-démocratie », lire : Pierre ROSANVALLON, LA CONTRE-DEMOCRATIE, Seuil, Paris, 2007, 322 p.

« La démocratie est affaiblie mais elle vit, ailleurs », analyse Pierre Rosanvallon. Qui « s’intéresse à l’archipel des initiatives et des réflexes de la société civile, riches de contenu, inquiétantes aussi », commente LE TEMPS (Genève, 5 octobre 2006) : « La démocratie s’érode, elle a perdu de son éclat, de sa magie : sur ce thème du désenchantement, cher à Marcel Gauchet, tout a été dit, ces dernières années, de la perte de confiance des citoyens dans leurs dirigeants, de l’abstention, de la passivité civique. De très nombreuses études ont déjà traité de l’activité électorale et représentative. Professeur au Collège de France, Pierre Rosanvallon, lui, aborde le sujet par une autre face. Il note que la démocratie parlementaire n’a jamais cessé d’être à la fois une promesse et un problème, partagée qu’elle est entre la légitimité des gouvernants et la défiance des citoyens. Dans cette étude, de ton très universitaire, l’auteur se refuse aux lamentations ordinaires sur la décadence démocratique. Il s’applique à regarder de plus près ces innombrables manifestations de défiance, où les citoyens descendent dans la rue, manifestent, se mobilisent – jusqu’à la violence parfois – contre leurs élites, en marge du dispositif institutionnel ordinaire. Approche d’autant plus originale et révélatrice qu’elle opère un va-et-vient incessant entre les expériences institutionnelles du passé et le tableau, inquiétant souvent, du présent, où la société civile s’estime éloignée du pouvoir.
Dans la nébuleuse des comportements et des initiatives de ce qu’il nomme la « contre-démocratie », Rosanvallon discerne trois postures. C’est celle de la surveillance, obsession des grandes figures révolutionnaires. Et qu’incarnent les journalistes, les syndicats et, aujourd’hui, Internet et tout un archipel d’ONG, d’associations ou d’observatoires de l’action gouvernementale et parlementaire. On y ajoutera l’exigence de plus en plus forte de transparence. C’est, ensuite, la fonction d’empêchement, qui, très tôt, s’est incarnée dans les grèves du XIXe, et trouve dans le veto des grandes manifs françaises – contre le régime des retraites en 1995, contre le CPE l’été dernier – toute son efficacité. Enfin, voici le peuple-juge, apparent dans les procédures américaines du recall et de l’impeachment. Ce décentrement de la vie démocratique – vivante, incontestablement – ne va pas sans risques. La chute du mur de Berlin, en particulier, a eu pour effet d’affadir les antagonismes idéologiques. Elle a reporté sur les acteurs eux-mêmes (plus que sur leurs programmes) l’attention des électeurs. Evolution qui alimente aussi l’esprit de refus, plus que l’adhésion aux projets. Du coup, on vise d’abord à sanctionner les sortants, plus qu’à voter pour les candidats. S’y ajoute tout un espace d’abandon et d’indifférence politique, non moins inquiétant. L’autre face de cette « impolitique », comme il la nomme, c’est le populisme, qui conspue la démocratie et ses dirigeants. Le constat conduit à une interrogation: y aurait-il moyen d’institutionnaliser cette résistance ? Pierre Rosanvallon conclut en ouvrant quelques pistes ».

(4) Jean THIRIART, « L’Europe, un acte d’intelligence », in « LA NATION EUROPEENNE », 1ere série, n° 30, février 1969, Bruxelles et Paris.

(5) Pour nos lecteurs non-résidents en France, l’ISF est un « Impôt Sur la Fortune », imposé aux très gros revenus. Sa suppression par Macron est au cœur de laz colère des ‘Gilets Jaunes’.

(6) On notera que de nombreux leaders de l’extrême-droite européenne sont des millionnaires. Non seulement Le Pen mais aussi Vadim Tudor, « le Le Pen roumain ».

(7) Mais pouvait-il en finir autrement lorsque l’on connaît l’infiltration et la place occupée à la direction du MRC, le parti de Chevénement, par les militants trotskistes et sionistes, à Paris notamment ?!

(8) Avec une mention spéciale pour José Bové, ex-trotskiste et narcissique « leader alter-mondialiste », qui se livrait vers 2007 à une campagne indigne contre le Cuba socialiste, c’est-à-dire contre une des figures de proue du combat anti-yankee.

(9) Ma position pour l’Ecologie radicale (Deep Ecology) :
Lire sur LUC MICHEL/ ЛЮК МИШЕЛЬ/
LA NATURE A DES DROITS … L’ÉCOLOGIE RADICALE ET MOI !
http://www.lucmichel.net/2017/03/31/luc-michel-la-nature-a-des-droits-lecologie-radicale-et-moi/

(10) Cfr. sur LUCMICHEL. NET/
* ECOLOGIE RADICALE : ALERTE ROUGE SUR LA BIODIVERSITÉ (I).
LA GRANDE IMPOSTURE DU SYSTÈME CAPITALISTE GLOBALISE !
sur http://www.lucmichel.net/2019/05/07/lucmichel-net-ecologie-radicale-alerte-rouge-sur-la-biodiversite-i-la-grande-imposture-du-systeme-capitaliste-globalise/
* Et ECOLOGIE RADICALE : ALERTE ROUGE SUR LA BIODIVERSITÉ (II). COMMENT LES ETATS ONT CENSURE LE RAPPORT DE L’IPBES ?
sur http://www.lucmichel.net/2019/05/07/lucmichel-net-ecologie-radicale-alerte-rouge-sur-la-biodiversite-ii-comment-les-etats-ont-censure-le-rapport-de-lipbes/

(11) Le désarroi permanents depuis plus d’une décennie des « Verts » français – dont la base militante mesure parfaitement la trahison et la capitulation idéologique – apparaît dans la crise, elle aussi permanente, qui frappe jusqu’à la direction du Mouvement, où certains dénoncent régulièrement « une écologie de gestion, s’appuyant sur les réalisations des élus Verts en région ou sur le plan local » et lui préfèrent une « écologie populaire, le refus du système productiviste, la désobéissance civile, le refus de la guerre de civilisation et l’altermondialisme ».

« Comment les Verts ont disparu d’une campagne pourtant marquée par l’écologie » ? Dans LE FIGARO du 5 avril 2007, Rodolphe Geisler, journaliste au service politique, apportait une réponse qui met en lumière les compromissions des « Verts », devenus une simple force d’appoint de la gauche du Système (…) Voynet s’est trop éloignée des fondamentaux écologistes. Et son discours apparaît comme inaudible. Dans ses meetings, il est en effet peu question d’écologie. Elle se plaît, par exemple, à « taper » sur le candidat de la droite en moyenne trente minutes pour des discours types de trois quarts d’heure. Ou encore à défendre les langues régionales ! Mais là, disent les mauvaises langues, c’était pour obtenir, au moment de la course aux 500 parrainages, des signatures de maires corses, basques, ou encore bretons… Bref, la candidate des Verts parle de beaucoup de choses, mais assez peu d’écologie (…) En interne, confie un cadre, « plus personne n’a intérêt à faire sa campagne ». Les « petits » élus municipaux – ils sont majoritaires sur les 2.200 élus que compte le parti pour 8.000 adhérents ! – n’ont pas envie de se fâcher avec le grand frère socialiste. « Ils pensent à leurs sièges », dit-on. Du coup, à défaut de soutenir ouvertement Voynet au premier tour – ils sont déjà dans l’hypothèse d’un second tour où Ségolène Royal pourrait être présente –, ils font les morts, tandis que le militant de base est démobilisé. De même que les « grands » élus Verts qui restent étonnamment absents. « Elle rêve d’un portefeuille ministériel et s’est fourvoyée pour ça avec le PS », disent certains, en se voyant déjà ministre à sa place en cas de nouvelle « majorité plurielle ». Depuis le pire est arrivé avec les De Rugy, Hulot et cie en Macronie … Les Verts ne se sont jamais remis de la présidentielle 2007. En 2012, au service de Hollande, et en 2016 ralliés à Macron ils ont continué leur dérive alimentaire.

(12) Cesare MARTINETTI, in LA STAMPA, Milano, 10 juin 2006, traduction française : « Néoconservateurs sur Seine », in COURRIER INTERNATIONAL, Hebdo, Paris, n° 815 – 15 juin 2006.

(13) « Aux Etats-Unis, la presse saluait en Sarkozy le candidat « anti-antiaméricains » », écrivait le correspondant du FIGARO à Washington (15 mars 2007). « Outre-Atlantique, on attend de la France qu’elle se débarrasse de sa « haine de l’Amérique ».

Etat des lieux du rêve américain pour la France esquissé dès 2007 : « Pour NEWSWEEK, il s’agit de « l’Etat dirigiste le plus centralisé en dehors de la péninsule coréenne ». Les néoconservateurs Gary Schmitt et Reuel Marc Gerecht veulent oublier « l’extrême-gauche et l’extrême-droite anti-Macdonald, antimondialistes et anticapitalistes », se prenant à rêver d’une « France postgaulliste, proaméricaine ». La pierre d’achoppement est là : cette France où le mot antiaméricanisme « est entré dans le dictionnaire en 1968 », relève le WALL STREET JOURNAL. Or, voilà que surgit un candidat pas simplement proaméricain, mais « anti-antiaméricains », s’extasie le journal. Il n’est pas le seul : si l’intelligentsia américaine pouvait voter, elle serait tentée par Nicolas Sarkozy, le seul qui ait franchi l’Atlantique pour la courtiser durant la campagne. Lors de sa visite, en septembre dernier, le chef de l’UMP a « proclamé avec fierté » son amitié. Une photo avec George Bush a suffi pour lui coller l’étiquette de « néoconservateur au passeport français ». (…) Le WEEKLY STANDARD, l’organe des néoconservateurs, voiait en lui « l’homme qui veut réveiller la France », le comparant à la fois à Bill Clinton et à Ronald Reagan. Ségolène Royal, elle, a eu droit aux épithètes de « glamour » dans USA TODAY, d’ « exception française » dans TIME (…) Philip Gordon, de la Brookings Institution, était « frappé par l’américanisation de la politique française ». Ce pays « a manifestement soif de changement », soulignait L’ATLANTIC MONTHLY. Si au passage il se débarrasse « de sa haine de l’Amérique », se prend à rêver le WALL STREET JOURNAL, ce sera un progrès » (sic). Depuis est arrivé pire que Sarkozy, un certain Macron …

(14) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
* QUE PENSE VRAIMENT MACRON ? MAITRE DU DOUBLE DISCOURS OU MACHIAVEL AU PETIT PIED ?
sur http://www.lucmichel.net/2018/05/01/luc-michels-geopolitical-daily-que-pense-vraiment-macron-maitre-du-double-discours-ou-machiavel-au-petit-pied/
* Et L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE : GEOIDEOLOGIE. LE REGIME MACRON OU LE CHOIX DE CEUX QUI VEULENT IMPOSER LE MODELE SOCIAL ANGLO-SAXON EN FRANCE ET EN EUROPE
sur http://www.lucmichel.net/2018/05/04/luc-michels-geopolitical-daily-lactualite-qui-confirme-lanalyse-geoideologie-le-regime-macron-ou-le-choix-de-ceux-qui-veulent-imposer-le-modele-social-anglo-saxon-en-fr/

(15) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE : LES ‘GILETS JAUNES’ PREMIÈRE REVOLTE POPULAIRE CONTRE LA GLOBALISATION MADE IN USA
sur http://www.lucmichel.net/2019/01/12/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-les-gilets-jaunes-premiere-revolte-populaire-contre-la-globalisation-made-in-usa/

(16) Cfr. mon premier livre de 1984, plus que jamais actuel (qui sera réédité pour la quatrième fois en 2020 dans une réédition augmentée) :
Luc MICHEL, LE PARTI HISTORIQUE REVOLUTIONNAIRE, Genèse et généalogie du Communautarisme, Edition MACHIAVEL, 1ère édition – Charleroi, 1984, 3e édition – Bruxelles, 1996.

(17) Cfr. sur SUR LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
ANALYSE COMPLETE DES ‘GUERRES DE YOUGOSLAVIE’ ET DE LA DESTRUCTION DES IIe ET IIIe FEDERATIONS YOUGOSLAVES PAR LE BLOC AMERICANO OCCIDENTAL
sur http://www.lucmichel.net/2017/11/28/sur-luc-michels-geopolitical-daily-analyse-complete-des-guerres-de-yougoslavie-et-de-la-destruction-des-iie-et-iiie-federations-yougoslaves-par-le-bloc-americano-occident/

(18) Cfr. Luc MICHEL, EODE THINK TANK/ GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU,
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/

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