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LUC MICHEL:
KABILA ET TSHISEKEDI.
LA NOUVELLE DIARCHIE PATRIOTIQUE CONGOLAISE A L’EPREUVE DES MANŒUVRES AMERICAINES
(SUR LE ‘ZOOM AFRIQUE’ DE PRESS TV, IRAN, 9 MARS 2019)
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# I – L’ANALYSE DU GEOPOLITICIEN LUC MICHEL
LA PRÉSENTATION DE PRESS TV :
« RDC. Dans un communiqué conjoint diffusé le mercredi 6 mars, les deux coalitions Cach et FCC ont affirmé leur volonté de gouverner ensemble. Elles ont aussi acté l’existence d’une majorité absolue acquise au FCC, la coalition de Joseph Kabila, et demandé au président Tshisekedi de nommer « diligemment » la personnalité chargée de former ce gouvernement, sur suggestion de Joseph Kabila en tant qu’autorité morale du FCC.
Analyse du géopoliticien Luc Michel. »
L’ACTUALITÉ QUE COMMENTE LUC MICHEL :
Fayulu, le candidat des chancelleries occidentales et des multinationales (choisi à Genève dans une réunion organisée par la multinationale des mines ‘Glencore’, opposée au nouveau Code minier de Kabila), depuis Bruxelles (tout un programme) dénonce lors d’une interview accordée à quelques médias belges la nouvelle majorité patriotique de gouvernement congolaise FCC-PPRD-CASH-UDPS (Belga ce 9 mars) :
« Fayulu a dénoncé l’accord de partage du pouvoir pour les vingt prochaines années conclu entre M. Kabila et M. Tshisekedi, le président – depuis le décès de son père, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le 1er février 2016 à Bruxelles – du parti historique d’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS). « C’est Joseph Kabila qui dirige le pays, c’est lui qui tire les ficelles. Félix Tshisekedi n’est qu’un masque porté par M. Kabila », a-t-il dit. Selon lui, le président honoraire n’a que quitté le pouvoir en apparence après les élections.
M. Kabila, qui a succédé à son père assassiné en 2001, s’est donné une majorité (à l’Assemblée nationale, la chambre basse du parlement congolais, où son Front commun pour le Congo, FCC, dispose de 341 députés « élus et nommés », selon M. Fayulu, sur les 500 sièges) « en fabriquant les chiffres », a martelé M. Fayulu, qui se présente comme « le soldat du peuple » congolais. Grâce aux résultats des provinciales – qui serviront à désigner les sénateurs – M. Kabila va diriger au moins 23 des 26 provinces, a ajouté l’opposant. « Il va diriger le pays. Il n’y aura aucune réforme, c’est la continuité du régime Kabila », a-t-il enfin assuré. »
UN MOT D’EXPLICATION SUR LA « DYARCHIE » :
Luc MICHEL utilise une analogie avec une institution de l’Empire romain, mais aussi répandue en Grèce antique et ailleurs.
« La diarchie (ou dyarchie) est une forme de gouvernement où deux dirigeants règnent en position égale sur une société. Sparte, Rome, Carthage, le Grand-duché de Lituanie, l’Inde et des tribus daciennes ont été des dyarchies. Les gouvernements d’Andorre et de Saint-Marin sont des exemples de dyarchies contemporaines. Dans la Rome antique, par exemple, on qualifie de dyarchie le système politique mis en place par Auguste, avec un partage du pouvoir entre le princeps et le Sénat. »
# II – COMPRENDRE LES DONNEES POLITIQUES CONGOLAISES
QUELLE EST LA NOUVELLE MAJORITE GOUVERNEMENTALE PATRIOTIQUE CONGOLAISE ?
Le président Félix Tshisekedi gouvernera la RDC dans le cadre d’une « coalition gouvernementale » avec les partisans de son prédécesseur Joseph Kabila. En RDC, les plateformes de Tshisekedi et Kabila ont opté pour une coalition gouvernementale. Des accords de majorité ont été signés entre la plate-forme politique Cap pour le Changement (CACH) et celle de l’ancien président, Front Commun pour le Congo (FCC). « Une coalition gouvernementale » ouvrant la voie à la désignation d’un formateur du gouvernement, selon un communiqué conjoint. selon un communiqué conjoint publié le 6 mars. Cette option vise à préserver « les acquis de l’historique passation pacifique du pouvoir qui a eu lieu le 24 janvier 2019, de conforter le climat de paix ainsi que la stabilité du pays (…) et de faciliter la mise en place rapide d’un gouvernement de plein exercice ».
Après des discussions entamées par les deux plateformes, « il se dégage que le Front commun pour le Congo détient de manière documentée la majorité absolue à l’Assemblée nationale » après les législatives du 30 décembre, selon le communiqué conjoint. Cap pour le changement (Cach). Les partisans de Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de la présidentielle de décembre, n’ont pu gagner qu’une cinquantaine de sièges à l’Assemblée nationale alors que ceux de l’ancien président Kabila revendiquent au moins « 330 députés nationaux » sur 485 élus. L’opposant Bemba en a 6.
Les sénatoriales interviendront le 15 et l’élection des gouverneurs le 26 mars 2019. En RDC, les sénateurs et gouverneurs des provinces sont élus au suffrage indirect par des députés provinciaux élus par le peuple. La majorité des élus provinciaux se réclament de la famille politique de l’ancien président congolais Joseph Kabila. Le Sénat et l’immense majorité des gouverneurs de province seront donc aux mains du FCC.
Joseph Kabila a verrouillé sa majorité et a rassemblé ses troupes le 20 février dernier. L’ancien président de la RDC avait invité ses cadres dans sa ferme de la périphérie de Kinshasa, trois jours après avoir rencontré son successeur Félix Tshisekedi. Une entrevue qui n’avait pas manqué d’alimenter les spéculations autour d’une possible future coalition gouvernementale (aujourd’hui avenue). Joseph Kabila et Félix Tshisekedi s’étaient rencontrés le 17 février pour la première fois depuis l’investiture de Félix Tshisekedi le 24 janvier. Des sources proches des deux personnalités avaient alors confirmé que les deux hommes avaient abordé la question de « la mise en place d’une coalition » politique. L’objectif était de former un gouvernement qui permettrait de gérer « ensemble » le pays, alors que la nomination d’un Premier ministre reste attendue.
COMMENT LES USA ENTENDENT « JOUER LA CARTE TSHISEKEDI CONTRE KABILA » (LA LIBRE AFRIQUE, BRUXELLES) ?
« RDC : Les Etats-Unis jouent la carte Tshisekedi contre Kabila » titrait ce 22 février ‘La Libre Afrique’ (édition africaine néocolnialiste du quotidien bele ‘La Libre Belgique’) :
« Les Etats-Unis ont pris les premières sanctions contre des responsables du processus électoral en République démocratique du Congo. Les deux têtes de la Commission électorale nationale indépendante (Corneille Nangaa et Norbert Bashengezi) et leurs familles proches sont sanctionnées et privées d’entrer sur le sol américain. Marcellin Mukolo Basengezi, conseiller du président de la CENI, et grand ordonateur de la négociation sur l’achat des machines à voter à la société sud-coréenne Miru Systems, est également touché. Il en va de même pour le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, et le président de la Cour constitutionnelle de la RDC, Benoît Lwamba Bindu (…) Les affaires étrangères américaines annoncent aussi, mais sans donner de noms cette fois que certains « fonctionnaires électoraux, ainsi que des responsables militaires et gouvernementaux soupçonnés d’être responsables, complices ou auteurs de violations des droits humains ou d’atteintes au processus démocratique en RDC » sont également sanctionnés (…) Dans la suite de leur communiqué, les Affaires étrangères américaines annoncent que ces sanctions ne remettent pas en question leur future collaboration avec le « nouveau gouvernement élu » pour qu’il tienne ses promesses de lutter contre la corruption et pour la défense du respect des droits de l’homme. Le texte ne parle pas de « président » mais bien de « gouvernement élu ». Ce nouveau gouvernement n’étant pas encore sur les rails, il est évident que c’est en pensant aux belles paroles de Félix Tshisekedi que ce dernier paragraphe est écrit. Les Etats-Unis confirment ainsi qu’ils veulent travailler à une amélioration en profondeur du fonctionnement du pays. Ils savent pertinemment que, seul, le président ne peut y parvenir car la constitution congolaise ne lui en donne pas les moyens. »
Le quotidien belge ajoute : « En substance, les Etats-Unis mettent donc en garde le nouveau gouvernement à venir, issu des rangs de la majorité au parlement et donc de la plateforme de l’ancien président Kabila (FCC), qu’ils attendent des changements substantiels de sa part. En sanctionnant les cinq individus issus de la Ceni, du Parlement et de la Cour constitutionnelle, les Etats-Unis pointent un doigt accusateur sur les principaux échelons qui ont permis d’aboutir à la fraude életorale massive en RDC. Les Etats-Unis démontrent ainsi qu’ils ne sont évidemment pas dupes des résultats annoncés. Mais ils laissent entendre à la Kabilie qu’ils peuvent fermer les yeux si le nouveau gouvernement s’engage à travailler sur la route esquissée par Félix Tshisekedi. Pas certain que c’est ce qu’envisagent les membres du FCC qui se sont octroyés une substantielle majorité au parlement congolais. Le nouveau gouvernement n’aura donc pas carte blanche. Ce communiqué est tombé quelques heures après que la présidence de la république congolaise ait diffusé des images de Félix Tshisekedi recevant, tout sourire; l’envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs, Peter Pham, ce qui accrédite la lecture du « nous sommes derrière Félix et nous attendons que le futur gouvernement respecte les belles paroles de ce Monsieur… « même si les membres du gouvernement ont fait allégeance deux jours plus tôt à Joseph Kabila. Washington joue donc Tshsekedi contre Kabila. On prend les paris que Félix Tshisekedi sera bientôt invité à la Maison-Blanche ? ».
A noter que Peter Pham est le vice-président de « l’Atlantic Council », présidé par le général hon. Jones, ex conseiller à la sécurité nationale d’Obama … Mais aussi administrateur de l’Ong américaine de Katumbi (le favori du State Department … Mais encore dirigeant de « l’International Jones Group », firme « de sécurité » qui avait fourni à Katumbi les mercenaires qu’il avait introduit en RDC (et pour les faits dont il y est poursuivi) !
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