LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Flash Vidéo Géopolitique/ Geopolitical Flash Video/
2019 03 07/
Le Flash Vidéo du jour …
Le géopoliticien Luc MICHEL dans le ZOOM AFRIQUE du 29 juin 2018
sur PRESS TV (Iran)
# I-
COMMENT ANALYSER LA CONFERENCE DE CHARM EL-CHEIKH ?
J’ai analysé pour PRESS TV la Conférence de ces 24 et 25 février 2019 à Charm El-Cheikh en Égypte entre l’UE et la Ligue des Etats Arabe. En insistant sur les dessous des cartes, et les limites et incohérence, de ce sommet euro-arabe. Mais retenons quels que soient les agenda des uns et des autres, la Méditerranée n’est pas une frontière mais un espace géopolitique à gérer et commun …
Sources :
* La Video sur PCN-TV/
LUC MICHEL:
CONFERENCE DE CHARM EL-CHEIKH ENTRE L’UNION EUROPEENNE ET LA LIGUE ARABE CES 24 ET 25 FÉVRIER 2019. QUELLE ANALYSE ?
(‘REPORTAGE’ SUR PRESS TV, IRAN, 6 MARS 2019)
* L’article sur :
https://www.presstv.com/DetailFr/2019/03/06/590335/Sommet-EULigue-arabe-coopration-antiiranienne
* La présentation de PRESS TV :
« Sommet EU-Ligue arabe: coopération anti-iranienne ?
Le sommet Union européenne-Ligue des États arabes (LEA) s’est tenu les 24 et 25 février 2019 à Charm El-Cheikh en Égypte sous la coprésidence de l’Égypte et du président du Conseil européen.
Lors de ce sommet, les dirigeants se sont penchés sur l’évolution récente de la situation régionale au Moyen-Orient. Les deux parties ont néanmoins notamment souligné que le règlement de toutes les crises régionales requerrait des solutions politiques conformes au droit international.
Quels sont les résultats réels de ce sommet ?
Luc Michel, géopoliticien, nous donne son avis. »
MA VISION DE LA MEDITERRANEE.
OU COMMENT JE PREFERE LES PONTS AUX MURS …
Je conçois la Méditerranée comme un pont entre l’Afrique et l’Europe. Je dois souligner combien cette vision est différente de celle des politiciens atlantistes de l’Union Européenne qui, eux, ne bâtissent pas des ponts, mais dressent les murs d’une forteresse. A Bruxelles ou à Strasbourg, ces politiciens arrogants autant qu’incapables donnent des leçons au monde entier. « Droits de l’homme, libre circulation, libertés » nous disent-ils. Mais dans la réalité ce sont les murs d’une forteresse qu’ils dressent ! Mur de Schengen à l’Est qui coupe l’Europe en deux. Barbelés de Schengen encore à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Et à l’intérieur même de l’Union Européenne, citoyenneté à deux vitesses. Complète pour les pays de la vieille CEE. Droits limités pour les Bulgares, les Roumains ou encore les Polonais… Traitement indigne des peuples européens catégorisés en peuples supérieurs en droits et en peuples à qui on nie les mêmes droits. Entre 1933 et 1945, sous le Reich nazi on ne faisait pas autre chose. Mais on le disait plus crûment… « Peuple des Seigneurs » et « sous-hommes slaves » !
L’Union européenne entend aussi faire de la Méditerranée une frontière, une de plus ! Le « Processus de Barcelone » ou le « partenariat Europe-Méditerranée », auxquels la Libye de Kadhafi avait refusé de participer, n’ont pas d’autre sens. Face à cette vision, il y avait celle de Moammar Kadhafi. Qui voyait la Méditerranée comme un lieu de culture, de partage, d’échange. Il faut avoir la longue mémoire du Passé. Celui où la Méditerranée était une unité. Qui sait que Leptis Magna en Libye a donné à l’Empire romain les empereurs de la dynastie des Sévère. Les politiciens européens l’ont aussi oublié ! Nous voulons bâtir des ponts pour unir, alors que les politiciens de L’Union européenne construisent des murs pour séparer !
* Voir LUC MICHEL (Tripoli, octobre 2009) :
PENSER EN CONTINENTS !
POUR UNE PHILOSOPHIE DE L’ACTION !
POUR UNE MISE EN ACTION DE LA PHILOSOPHIE :
CHANGEONS LE MONDE !
# II-
LA CONFERENCE DE CHARM EL-CHEIKH OU LE DÉBUT D’UN NOUVEAU DIALOGUE ENTRE L’UE ET LA LEA
L’UE et la LEA ont lancé en 2015 un dialogue stratégique visant à développer la coopération opérationnelle euro-arabe sur les questions de sécurité. Les deux régions sont déjà des partenaires de premier plan en matière de commerce et d’investissement. Collectivement, l’UE est le premier partenaire commercial de la LEA. C’est également le cas pour 11 membres de la LEA. L’UE est aussi le plus grand investisseur dans les pays de la LEA.
La Ligue des États arabes est le seul groupement panarabe réunissant tous les pays arabes. Elle comprend 22 États membres d’Afrique et du Moyen-Orient: l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Comores, Djibouti, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, Oman, la Palestine, le Qatar, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Tunisie et le Yémen. Le statut de membre de la Syrie a été suspendu en 2011 et celle-ci n’a pas participé au sommet.
Les dirigeants de l’UE et de la Ligue des États arabes (LEA) sont convenus de renforcer leur partenariat lors du premier sommet jamais organisé entre les deux régions. Ils ont adopté une déclaration conjointe. Le sommet a marqué le début d’un nouveau dialogue entre l’UE et la LEA. Les dirigeants se sont engagés à organiser régulièrement des sommets UE-LEA, le prochain devant se tenir à Bruxelles en 2022. « Des différences existent entre nous. Mais nous sommes confrontés à des défis communs et avons des intérêts communs. Il nous faut coopérer, sans déléguer cette tâche à des puissances mondiales éloignées de notre région » (Donald Tusk, 24 février 2019). Le président Donald Tusk a coprésidé la réunion avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Il a représenté l’UE aux côtés du président Jean-Claude Juncker.
Vers un renforcement du partenariat euro-arabe ?
Les dirigeants sont convenus d’approfondir les liens arabo-européens afin de renforcer la stabilité, la prospérité et le bien-être des deux régions. Le renforcement de la coopération régionale est essentiel pour relever des défis communs, tels que les migrations : « En matière de contrôle aux frontières et de lutte contre la migration irrégulière, nous intensifierons les efforts conjoints que nous déployons pour prévenir le trafic de migrants, éradiquer la traite des êtres humains et lutter contre ceux qui exploitent les personnes vulnérables ». Les deux parties sont convenues d’intensifier la coopération en matière de sécurité, de règlement des conflits et de développement socioéconomique dans l’ensemble de la région. Les dirigeants se sont engagés à coopérer plus étroitement pour s’attaquer aux causes profondes du terrorisme et à poursuivre les efforts conjoints visant à lutter contre les combattants terroristes étrangers.
Ils ont également réaffirmé la nécessité de renforcer la coopération économique entre les deux régions afin de stimuler les investissements et la croissance durable.
LES EFFETS DES GUERRES COMMERCIALES DE TRUMP :
SOUTIEN DE « L’ORDRE MULTILATÉRAL »
Les dirigeants ont réaffirmé leur volonté de défendre le multilatéralisme et le système commercial fondé sur des règles. « L’ordre mondial fondé sur des règles est clairement menacé. Nous sommes convenus ici, à Charm el-Cheikh, que les deux parties œuvreraient ensemble à le défendre. Les solutions multilatérales restent le meilleur moyen de faire face aux menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales. »
Les deux parties sont convenues d’accroître la coopération entre la LEA, l’UE, les Nations unies et l’Union africaine. Elles ont également réaffirmé leur attachement au programme de développement durable à l’horizon 2030, ainsi qu’à la mise en œuvre de l’accord de Paris. Par ailleurs, les dirigeants ont réaffirmé leur attachement au respect de tous les aspects du droit international relatif aux droits de l’homme.
… MAIS SCHIZOPHRENIE GEOPOLITIQUE
Mais la schizophrénie géopolitique qui règne au sein du Bloc atlantique (l’allié principal géopolitique via l’OTAN est aussi l’ennemi économique et financier – guerre commerciale USA vs UE et guerre financière Dollar vs Euro – via l’UE) semble aussi s’installer autour de la Méditerranée. L’ennemi économique de l’Ordre multilatéral, les USA, devenant l’ordonnateur géopolitique de la région. Et les ennemis de Washington, Téhéran, Moscou et Pékin, désignés comme l’ennemi géopolitique.
Ainsi le sommet a donné aux dirigeants l’occasion de se pencher sur l’évolution récente de la situation dans la région. Les deux parties ont souligné que le règlement des crises régionales requiert des solutions politiques conformes au droit international. Les dirigeants ont réaffirmé leurs positions communes concernant le processus de paix au Proche-Orient et leur volonté de parvenir à une solution fondée sur la coexistence de deux États. Les dirigeants ont également tenu un débat approfondi sur les moyens de trouver des solutions politiques en Syrie, en Libye et au Yémen, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.
(Source : Press TV – PCN-TV – Consilium.Europa – ELAC Website – EODE Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
(Flash Vidéo Géopolitique/
Complément aux analyses quotidiennes de Luc Michel)
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