LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 12 27/
« Un non-lieu pourrait donner l’impression que la justice cède purement et simplement sous la pression de l’État »
– Me Patrick Baudouin, avocat et président d’honneur de la FIDH.
« Vingt-quatre ans après le génocide des Tutsi au Rwanda, les juges d’instruction français ont terminé leurs investigations sur de possibles responsabilités de l’armée française lors du massacre de Bisesero sans avoir prononcé de mise en examen, au grand dam des parties civiles qui redoutent un « déni de justice ». »
– Jeune Afrique (28 sept. 2018).
COMMENT L’ELYSEE A MIS LA JUSTICE FRANCAISE AUX ORDRES DE LA DIPLOMATIE SECRETE PARIS-KIGALI ?
Revoici les relations Paris-Kigali, longtemps antagonistes, devenues après un tournant géopolitique, une alliance Macron-Kagamé pro-occidentale, au cœur de l’actualité. Paris abandonne, sans surprise, le procès mené en France contre des militaires français de l’Opreération turquoise, au Rwanda en 1994. Ceci étant rendu possible avec l’assentiment du Régime Kagamé.
Dans une interview pour la Télévision d’Etat iranienne francophone, dans leur quotidienne ‘ZOOM AFRIQUE’, j’explique le dessous des cartes de cette affaire et comment la diplomatie secrète entre Macron et Kagamé, qui se sont alliés, a mis la justice française aux ordres. J’expose aussi les deux thèses sur la responsabilité du Génocide rwandais de 1994 – celle qui charge Paris de complicité et de co-responsabilité, et celle qui accuse le FPR tutsi de Kagamé – et j’esquisse les culpabilités des deux parties …
* Voir la video de « UNE » : PANAFRICOM-TV/
LA JUSTICE FRANCAISE AUX ORDRES DE LA DIPLOMATIE SECRETE PARIS-KIGALI
(LUC MICHEL, ‘ZOOM AFRIQUE’ DE PRESS TV, 27 DEC. 2018)
* Thème de l’émission :
« Génocide rwandais. ordonnance de non-lieu, les réelles raisons ?
Réponse avec Luc Michel, géopoliticien. »
L’ACTU/
NON-LIEU EN FRANCE SUR L’ATTENTAT QUI A DÉCLENCHÉ LE GÉNOCIDE RWANDAIS
Les juges d’instruction chargés de l’enquête sur l’attentat qui a coûté la vie au président rwandais, Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994 ont rendu une ordonnance de non-lieu. Il n’y aura pas de procès faute de « charges suffisantes ». Les juges d’instruction français ont rendu une ordonnance de non-lieu dans l’enquête sur l’attentat contre le président rwandais, Juvénal Habyarimana, épisode déclencheur du génocide de 1994, a-t-on appris mercredi 26 décembre de source judiciaire. Les juges ont suivi les réquisitions du parquet de Paris, réclamant en octobre l’abandon des poursuites contre des proches de l’actuel président rwandais, Paul Kagame, qui risquaient d’être renvoyés devant une cour d’assises. Dans cette ordonnance rendue le 21 décembre, les magistrats expliquent prendre cette décision « en l’absence de charges suffisantes », a précisé la source judiciaire.
L’information judiciaire avait initialement été ouverte pour « assassinat et complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste », ainsi que pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ». « Il faut interpréter cette décision des juges français comme une forme de résignation face à un contexte politique contre lequel le ministère public n’a pas su lutter. Les autorités rwandaises n’ont jamais cherché à apporter leur concours à la manifestation de la vérité », a réagi auprès de l’AFP Me Philippe Meilhac, avocat de la veuve de l’ex-président, Agathe Habyarimana. Ce dernier a également annoncé que les parties civiles allaient faire appel de cette ordonnance.
Un dossier qui empoisonne les relations entre Paris et Kigali depuis vingt ans
Depuis plus de vingt ans, ce dossier empoisonne les relations entre Paris et Kigali, sur fond de débat sur les responsabilités françaises à l’époque du génocide. Le 6 avril 1994, l’avion de Juvénal Habyarimana, un Hutu, avait été abattu en phase d’atterrissage à Kigali par au moins un missile. Cet attentat est considéré comme l’événement déclencheur du génocide qui fit 800 000 morts selon l’ONU, principalement dans la minorité tutsi. La recherche des auteurs de cette attaque a été au coeur de la quête judiciaire française, particulièrement complexe. En France, une information judiciaire avait été ouverte en 1998 après la plainte des familles de l’équipage, composé de Français. Le premier juge saisi, Jean-Louis Bruguière, avait privilégié l’hypothèse d’un attentat commis par des soldats de l’ex-rébellion tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), dirigé par Paul Kagame, devenu président en 2000.
Les relations diplomatiques entre les deux pays avaient été rompues quand le juge avait émis en 2006 neuf mandats d’arrêts contre des proches de Kagame. Elles s’étaient renouées trois ans plus tard.
COMMENT LES JUGES FRANÇAIS ONT ENTERRE SUR ORDRES DE MACRON LE PROCES DU MASSACRE DE BISESERO (AU CŒUR DU GENOCIDE RWANDAIS DE 1994) ?
« Pas d’inculpation après l’abandon de Tutsis aux génocidaires hutus de 1994 » disait l’AFP le 29 novembre dernier : « Les juges d’instruction chargés des investigations sur de possibles responsabilités de l’armée française lors du massacre de Bisesero, l’un des épisodes du génocide au Rwanda, ont rejeté les demandes des parties civiles pour poursuivre l’enquête, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier ».
Dans une ordonnance rendue le 22 novembre, les trois juges du pôle « crimes contre l’humanité et crimes de guerre » ont rejeté l’intégralité des demandes d’actes présentées par les parties civiles pour relancer cette enquête entamée il y a treize ans et clôturée cet été. Depuis 2005, six rescapés du massacre, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Survie et d’autres parties civiles accusent la force militaire française Turquoise d’avoir sciemment abandonné des centaines de Tutsis des collines de Bisesero (Ouest), du 27 au 30 juin 1994, aux génocidaires alliés du pouvoir gouvernemental hutu, qui bénéficiait d’un soutien ancien de Paris. Les rescapés affirment que les militaires français leur ont promis le 27 juin 1994 de les secourir, pour ne le faire finalement que le 30. Pendant cet intervalle de trois jours, des centaines de Tutsis ont été massacrés à Bisesero.
Le 27 juillet, les magistrats avaient annoncé aux parties civiles la clôture de l’instruction, sans avoir prononcé de mise en examen, ce qui ouvrait logiquement la voie à un non-lieu. Fin octobre, les avocats des parties civiles ont déposé de nouvelles demandes d’actes, comme la loi les y autorise, dans l’espoir de relancer les investigations. Mais les juges ont estimé que ces demandes n’apparaissaient « ni utiles à la manifestation de la vérité, ni raisonnables au regard de la durée de la procédure », selon l’ordonnance. Me Patrick Baudouin, avocat et président d’honneur de la FIDH, a indiqué que les parties civiles avaient l’intention de faire appel, estimant qu’un non-lieu pourrait « donner l’impression que la justice cède purement et simplement sous la pression de l’État », a-t-il déclaré.
LA DIPLOMATIE SECRETE PARIS-KIGALI EN ACTION !
Près d’un quart de siècle après le génocide rwandais, le rôle joué par la France au Rwanda reste encore un sujet hautement polémique, objet de tensions entre Paris et Kigali. Le président Kagame, dirigeant le Front patriotique rwandais (FPR) qui avait pris le pouvoir à Kigali quelques jours avant la fin du génocide, accusait les autorités françaises « d’avoir soutenu le pouvoir hutu et d’avoir été un acteur des tueries », ce que Paris a toujours fermement démenti. Les massacres avaient fait, à partir d’avril 1994 en à peine 100 jours, environ 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsi. En novembre 2016, le parquet rwandais a lancé de son côté une procédure contre 22 officiers français qu’il accusait d’implication dans le génocide, dont l’amiral Lanxade et le général Lafourcade …
… Tout ceci jusqu’à ce que Macron et Kagamé secellent à Paris en mai dernier une alliance opportuniste, véritable tournant géopolitique !
Et il faudra voir encore comment Paris va étouffer l’autre instruction sur la génocide rwandais. Il s’agit de l’instruction sur l’attentat du 6 avril 1994, qui a coûté la vie au président rwandais Habyarimana et donné le signal du génocide des Tutsi ; Où jusqu’en février de cette année, l’instruction accusait Kagamé lui-même et ses proches, des dirigeants du FPR et des militaires de l’Armée patriotique rwandaise …
# LES EMISSIONS DE REFERENCE :
* Sur PANAFRICOM WEBTV :
LE RAPPROCHEMENT ENTRE PARIS ET KIGALI SE CONFIRME
* Lire sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
XVIIe SOMMET DE L’OIF A IEREVAN :
QUE REPRESENTE LA FRANCOPHONIE ET SES ENJEUX GEOPOLITIQUES ?
* Voir sur PANAFRICOM-TV/
LUC MICHEL: 17e SOMMET DE LA FRANCOPHONIE.
LA DIPLOMATIE SECRETE DE MACRON ET KAGAME CONTRE L’AFRIQUE (PRESS TV)
* Voir sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
FLASH VIDEO/ LA DIPLOMATIE SECRETE DES AGENTS AMERICAINS A EREVAN AU SEIN DE LA FRANCOPHONIE (L’AXE MACRON-KAGAME)
(Sources : Press TV – Panafricom-TV – Panafricom-News – AFP – EODE Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
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* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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