LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 09 26/
« Et surtout, un lien aussi direct change la nature de l’intervention en Syrie, justifiée légalement par la lutte contre les jihadistes après plusieurs attentats meurtriers en Europe: il ne s’agit plus d’une guerre contre l’EI mais d’une guerre indirecte contre l’Iran »
– AFP (ce 26 sept. 2018).
Derrière la grande hypocrisie de l’assemblée générale de l’ONU, une autre réalité prend place dans la coulisse. Là où se forge la véritable géopolitique mondiale. « Washington se prépare à une autre guerre illimitée, en Syrie », titre ce jour l’AFP !
Après l’Afghanistan où l’armée américaine est embourbée depuis 17 ans, les Etats-Unis se préparent à une autre guerre illimitée, en Syrie cette fois: l’administration Trump a fait savoir cette semaine « qu’elle restera sur le territoire syrien tant que l’Iran n’en partira pas ». « Nous ne partirons pas tant que les forces iraniennes resteront en dehors des frontières iraniennes, et cela inclut les alliés de l’Iran et les milices armées », a déclaré ce lundi à des journalistes le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton.
Ce n’est pas la première fois qu’un responsable américain laisse entrevoir une présence américaine prolongée sur le sol syrien, où Washington a déployé quelque 2.000 soldats, sous prétexte de la « lutte internationale contre le groupe Etat islamique » (EI) et sans y avoie été invitée par Damas : en janvier, le Pentagone avait fait savoir que les Etats-Unis maintiendraient une présence militaire en Syrie « aussi longtemps que nécessaire » pour prévenir tout retour de l’EI (sic). Et en juin, le ministre de la Défense, Jim Mattis, avait prévenu les alliés des Etats-Unis que « quitter la Syrie dès la fin des combats contre l’EI serait une bourde stratégique ».
LA VRAIE NATURE DE L’INTERVENTION AMERICANO-OCCIDENTALE EN SYRIE : DERRIERE LE PRETEXTE DU TERRORISME, LA CONFRONATION IRAN VS USA-ISRAEL
Mais c’est la première fois qu’un départ des forces américaines est lié aussi directement à la présence de soldats iraniens et pro-iraniens en Syrie. C’est vrai qu’avec l’arrivée du neocon Bolton, issu du Régime Bush II, le cynisme et la brutalité des néoconservateurs ont renforcé ceux de Trump ! « Et surtout, un lien aussi direct change la nature de l’intervention en Syrie, justifiée légalement par la lutte contre les jihadistes après plusieurs attentats meurtriers en Europe: il ne s’agit plus d’une guerre contre l’EI mais d’une guerre indirecte contre l’Iran », commente avec raison l’AFP.
Questionné sur les propos de M. Bolton, M. Mattis a assuré que la politique américaine en Syrie n’avait pas changé. « Nous sommes en Syrie pour vaincre l’EI (…) et nous assurer qu’il ne revient pas dès que nous aurons tourné le dos », a-t-il déclaré. Le ministre de la Défense, qui apparait souvent plus mesuré que le bouillant John Bolton, a affirmé « lire la même partition de musique » que lui. Mais la situation sur le terrain est « complexe », a-t-il ajouté. « Il y a des centaines de subtilités et de nuances, je suis le premier à le reconnaître. »
LA « GUERRE PERPETUELLE » AMERICAINE :
UNE INSECURITE ORGANISEE
La perspective d’une telle guerre illimitée inquiète notamment la France. « C’est de la responsabilité de Bachar al-Assad, mais aussi de ceux qui le soutiennent, d’engager une solution politique (…) sinon on risque d’aller vers une forme de guerre perpétuelle dans la zone », a osé avertir ce lundi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. « Il y a aujourd’hui cinq armées qui se font face en Syrie et les récents incidents montrent que le risque de guerre régionale est bien réel », a-t-il ajouté.
« Outre le risque de divergences au sein de la coalition antijihadiste menée par les Etats-Unis qui mène les opérations dans le nord de la Syrie en coopération avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition de combattants kurdes et arabes, ce virage stratégique est dangereux », souligne Andrew Parasiliti, du centre de réflexion Rand Corporation (un think tank influent US). « En tant que candidat et en tant que président, Trump a dit que la guerre en Irak était une erreur et qu’il voulait retirer les soldats américains de Syrie », rappelle cet expert des questions de sécurité nationale. « Mais la politique américaine est maintenant de rester en Syrie aussi longtemps que l’Iran y restera, et l’Iran ne semble pas pressé de partir », ajoute-t-il. « Il y a donc un risque d’escalade ou d’accidents avec l’armée russe, comme on l’a vu la semaine dernière avec Israël ».
LES AVERTISSEMENTS DE DAMAS ETAIENT MOTIVES …
Washington, annonce aujourd’hui ne pas vouloir se retirer de la Syrie même après l’éradication du groupe terroriste Daech et elle a révélé sa véritable intention d’envoyer des militaires sur le sol syrien. C’était en 2014 où on murmurait sur la création d’une soi-disant « coalition anti-Daech » en Syrie et en Irak. La question a été petit à petit médiatisée et on a vu que les États-Unis se sont déclarés commandant de cette alliance. Mais après la publication des nouvelles sur le lancement d’une telle coalition, le gouvernement de Damas avait annoncé que toute présence américaine sur le territoire syrien est considérée comme une occupation insistant sur le fait que le véritable objectif des États-Unis n’était pas de combattre Daech, mais de garder la présence de leurs forces en Syrie ad vitam aeternam.
Aucune information détaillée n’est disponible pour le moment sur le nombre exact des forces américaines présentes dans le nord et l’est de la Syrie, mais il semble qu’il y ait plus de 4.000 hommes. Sans oublier les forces alliées françaises et britanniques …
# L’ANALYSE DE REFERENCE :
La guerre permanente en Syrie, C’est déjà ce que j’analysais début janvier 2018 :
* Cfr LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
COMMENT WASHINGTON ET TEL-AVIV ENTENDENT PROLONGER LA GUERRE EN SYRIE ET DESTABILISER DAMAS ET TEHERAN !?
sur http://www.lucmichel.net/2018/01/04/luc-michels-geopolitical-daily-comment-washington-et-tel-aviv-entendent-prolonger-la-guerre-en-syrie-et-destabiliser-damas-et-teheran/
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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