LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 07 12/
« Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne sont pas seulement les plus proches alliés, mais aussi les amis les plus chers »
– Theresa May (ce 12 juillet).
« Le gouvernement britannique publie un livre blanc sur le Brexit attendu depuis longtemps … Downing Street le décrit comme une vision globale qui permettrait au pays de quitter le marché unique et de reprendre le contrôle de ses lois, de son argent et de ses frontières. Une proposition complexe de partenariat douanier est attendue. Les membres du Brexit demandant une rupture nette et nette de l’UE ne sont pas satisfaits »
– ‘Quartz Daily Brief’ (ce 12 juillet).
Certains doutaient de la réalité du Brexit. L’évolution des négociations – sans merci – entre Londres et Bruxelles dément ces doutes. On en sait plus aussi sur ce « Brexit » qu est, comme nous l’analysions dès le début, une opération américaine visant à fracturer l’Union Européenne dans les guerres commerciale entre UE et USA et financière entre Dollar et Euro.
Depuis Trump est venu, porté au pouvoir par les mêmes réseaux qui ont favorisé le Brexit (Les milliardaire d’extrême-droite US Mercer et Cambridge Analytic, notamment) et depuis Londres, il vient de confirmer notre analyse : Londres doit choisir entre Washington et Bruxelles et le président US est l’ami des partisans du Brexit dur, de la rupture totale avec l’UE, les Boris Jonhson et autres Nigel Farrage (l’employé de Fox News, la TV des Neocons).
QUAND DONALD TRUMP EN VISITE AU ROYAUME-UNI TORPILLE LE PROJET DE « BREXIT MOU » DE THERESA MAY …
On savait que la politique a toujours été le monde du Darwinisme politique. Les forts écrasent les faibles et les gros mangent les petits. Mais jusqu’ici, à l’exception de la brutalité des dirigeants nazis, on avait toujours maintenu une façade de civilisation, mis des gants pour écraser les vaincus. Trump, avec sa brutalité de businessman (dans la pire jungle, l’immobilier), son manque d’éducation et d’usage, a ramené la politique internationale à l’état sauvage. Nous voilà au niveau des loups, où le dominé tend sa gorge aux crocs du dominant en gage de soumission, toute humiliation bue. Le pire c’est que çà marche, voir le dernier 31e Sommet de l’OTAN, où tous les dirigeants occidentaux, s’ils ont grogné, se sont soumis, femelles soumises (pas de hashtag « metoo » pour les veules politiciens de l’OTAN) au mâle dominant venu de Washington …
A peine Bruxelles quittée, voilà Trump qui remet le couvert à Londres !
Le président américain Donald Trump doit s’entretenir ce vendredi avec Theresa May, après avoir torpillé dans la nuit le projet de la dirigeante britannique de relation commerciale avec l’Union européenne après le Brexit. « S’ils font un tel accord, nous traiterions avec l’Union européenne au lieu de traiter avec le Royaume-Uni », a dit M. Trump au tabloïd The Sun alors que Mme May comptait profiter de sa visite officielle au Royaume-Uni pour faire avancer les discussions sur la conclusion d’un accord de libre-échange avec Washington, une fois que son pays aura quitté l’UE fin mars 2019. « Cela tuera probablement l’accord » avec les Etats-Unis, a ajouté M. Trump, arrivé au Royaume-Uni jeudi après-midi de Bruxelles où il a sommé ses partenaires de l’Otan de mettre davantage la main à la poche en matière de dépense de défense.
… ET RENFORCE LES RADICAUX ANTI-UE, PARTISANS DU « BREXIT DUR »
Avant de quitter la capitale belge, il avait porté un premier coup au projet de Mme May, présenté le jour-même, affirmant « ne pas savoir » s’il correspondait au vote des Britanniques de quitter l’UE. Il n’a pas non plus exclu de rencontrer son « ami » Boris Johnson, partisan d’un Brexit dur, qui a claqué la porte du gouvernement en début de semaine pour protester contre le plan de Mme May et qui ferait, selon lui, un « grand Premier ministre ». On se rappellera encore son soutien affiché à Nigel Farrage. « Cela en dit long sur ses préférences personnelles, et vers quel genre de Brexit dur il veut voir le Royaume-Uni prendre le chemin », a estimé le quotidien The Guardian. Qui oublie surtout que cela montre surtout que le Brexit est une opération américaine !
A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a tenté de minimiser l’impact des déclarations de M. Trump en assurant que le président américain « aime et respecte beaucoup » Mme May, puisque, a-t-elle ajouté devant la presse, « il a dit dans son interview qu’elle était +une très bonne personne+ et qu’il n’a jamais rien dit de méchant à son encontre ». Il est vrai que Trump a dit la même chose de Mme Merkel après l’avoir démolie politiquement …
Le plan que Mme May a proposé à Bruxelles prévoit de maintenir des liens étroits avec l’UE à 27 en matière de commerce de biens, en instaurant une nouvelle « zone de libre-échange » qui reposerait sur un ensemble de règles communes concernant les biens et le secteur agro-alimentaire. C’est le « Brexit soft ». Le calendrier politique – démission du Brexiste radical Boris Jonhson, visite à Londres et sortie anti-May de Trump – indique clairement que le « Brexit soft » a été sciemment torpillé !
LA SOUMISSION PAR L’ATLANTISME EST AUSSI D’APPLICATION POUR LES COUSINS ANGLO-SAXONS DE LONDRES : L’OTAN EST UN HARNAIS ET PAS UN BOUCLIER …
La nouvelle sortie de Trump constitue une claque d’autant plus cinglante pour Mme May que, jeudi soir, elle a vanté la force du lien transatlantique, y voyant une opportunité « sans précédent ». Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne sont pas seulement « les plus proches alliés, mais aussi les amis les plus chers », a-t-elle déclaré en accueillant le président américain et son épouse Melania pour un dîner au palais de Blenheim, résidence de campagne près d’Oxford, où étaient également invités de nombreux représentants du monde économique. Vendredi matin, les deux dirigeants doivent se retrouver pour aller inspecter les troupes à la prestigieuse académie royale militaire de Sandhurst, avant des discussions bilatérales et un déjeuner à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres britanniques, à 70 km au nord-ouest de Londres. L’ambiance devrait en être très particulière.
QUEL SERA LE DESTIN GEOPOLITRIQUE DE LONDRES ?
DU CHEVAL DE TROIE AMERICAIN DANS L’UE AU PORTE-AVION US EN EUROPE …
Le Brexit n’a pas été appréhendé dans sa dimension géopolitique par les eurosceptiques qui l’ont salué (1). Ce sont le général de Gaulle et le Géopoliticien Jean Thiriart (le père du concept de la « Grande-Europe de vladivostok à Reykjavik » dès 1964, qui annonce celui du Néoeurasisme) qui avaient raison : « pas de cheval de Troie anglo-saxon dans l’Europe en construction » …
50 ans après la comédie d’une Grande-Bretagne devenue « européenne » (sic) est finie et les espoirs aussi … Aujourd’hui la CEE devenue UE est un projet politique mort et un projet géopolitique mort-né. L’égoïsme et la sabotage pro-américain (les « cousins anglo-saxons » qui s’apprêtent avec Trump à redevenir un porte-avion US face à l’UE) de Londres, ajouté à l’égoïsme et aux nostalgies de la Grande-Allemagne de Berlin y ont une large responsablité !
Place à l’Empire d’Eurasie du Pacifique à l’Atlantique, capitale Moscou (seul héritier géopolitique du concept de « Grande-Europe ») (2) …
Et place à la dissolution de la Grande-Bretagne : soutenons sans relâche et sans férir les indépendances écossaises (à qui Londres refuse un nouveau referendum populaire), galloise et nord-irlandaise !
NOTES ET RENVOIS :
(1) Que je salue comme salutaire pour le combat d’unification de la Grande-Eurasie, pour de toutes autres raisons que les souverainistes français ou les néofascistes du FN. Qui n’ont rien compris à la pensée gaulliste ni à sa vision géopolitique, dont certains se revendiquent abusivement (« Marine Le Pen, c’est la diplomatie à la Richard Virenque, à l’insu de son plein gré… », a ironisé avec raison, Alexis Corbière, le porte-parole de Mélenchon) …
(2) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ :
* ENCORE ET TOUJOURS L’IMPERIALISME ANGLO-SAXON
* INTRODUCTION À LA GÉOPOLITIQUE DE L’IMPÉRIALISME BRITANNIQUE
Et INTRODUCTION À LA GÉOPOLITIQUE DE L’IMPÉRIALISME BRITANNIQUE (II): LE ROLE ET LA PLACE DE LONDRES …
(Sources : AFP – EODE Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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