LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 05 15/
« Ankara VS Moscou. Quand Ankara trahit Moscou », titrait hier Press TV, le télévision d’Etat iranienne francophone : « La Turquie vient d’annoncer la mise en exploitation, le 12 juin prochain, du gazoduc transanatolien (TANAP) qui, tout en contournant la Russie, acheminera le gaz azerbaïdjanais vers l’Europe ».
* Voir sur EODE-TV/
ENERGIE : ANKARA VS MOSCOU (PRESS TV)
sur https://vimeo.com/269912205
Le régime turc joue en effet un jeu de bascule entre l’Axe eurasiatique Moscou-Téhéran (processus d’Astana, conférence de Sotchi et Ankara) et le Bloc USA-OTAN (1). A Téhéran on n’a semble-t-il plus d’illusions sur la duplicité turque. Pas plus qu’à Damas, le gouvernement syrien ayant, à maintes reprises, qualifié le gouvernement d’Ankara de « force d’occupation » et appelé les militaires turcs « à quitter le nord de la Syrie » (2). Mais certains journalistes en Russie, noyés dans la « géopolitique de l’émotion » (qui est tout sauf de la Géopolitique !), veulent encore croire au « tournant géopolitique d’Erdogan vers l’Eurasie » (sic) (3).
COMMENT LES USA ET L’OTAN SABOTENT L’INTEGRATION EURASIATIQUE (1) : ANKARA CHEVAL DE TROIE ATLANTISTE
Toujours membre de l’OTAN, encore et toujours en liaison permanente avec les généraux de Trump comme Mattis et Votel, toujours et encore candidat à l’entrée dans l’UE, le régime islamo-conservateur de l’AKP-MHP (4) mène in fine une politique syrienne et centre-asiatique qui rencontre étroitement les intérêts de l’OTAN :
– D’une part militairement, l’expédition turque dans le nord de la Syrie contribuant à la partition de facto de la Syrie, dont les zones occupées par la Turquie (Afrin) et les USA (avec l’armée française et les kurdes des PYG, pions de l’impérialisme occidental) empêchent le contrôle de Damas sur tout le pays (5);
– D’autre part, voici une nouvelle trahison d’Erdogan contre Moscou, cette fois dans le domaine de la « Guerre du gaz et des Gazoducs ». Le projet gazier TANAP étant une arme contre la Russie (issue du projet géopolitique du GUAM) (6), un moyen d’affaiblir son économie. Ici Ankara est en accord étroit avec Bruxelles, sa très atlantiste PESC et son « partenariat oriental » anti-russe …
COMMENT LES USA ET L’OTAN SABOTENT L’INTEGRATION EURASIATIQUE (2) : LES MAILLONS FAIBLES DU PROCESSUS EURASISTE
Ajoutons qu’il y a une grande naïveté à croire que lesUSA et l’OTAN vont assister les bras croisés, en spectateurs, au processus d’unification eurasiatique. « Union Economique Eurasiatique » de Moscou (7) et « nouvelles Routes de la Soie » de Pékin (8), soutenu aussi par la Russie, dont les buts sont l’expulsion des USA du Continent eurasiatique, la constitution d’un Bloc continental de puissance eurasien face à la Thalassocratie américaine et l’arrachement de l’écnomie de l’UE des mains du Bloc américano-atlantiste (9). Ce « second poumon des USA » dont le contrôle est précisément l’élément constitutif principal de la Superpuissance américaine. Relire Thiriart (1962) (10), l’Ecole euro-soviétique de géopolitique (1982-1992) (11) et Brezinski (après 1991) (12).
Dans ce processus eurasiatique, il y a des maillons faibles et des états incertains :
– La Turquie néo-ottomane d’Erdogan, dont les USA sont l’allié géopolitique essentiel, le projet néo-ottoman, mâtiné de pan-turquisme, ne pouvant que s’accomplir avec le remodelage du « Grand Moyen Orient » des USA et contre Moscou (13) ;
– L’Azerbaïdjan, ex état central du GUAM, qu’oppose la « guerre du Nagorno-Karabagh » (14) à l’Arménie, alliée de Moscou et membre de Union Economique Eurasiatique. Bakou étant avec Ankara le cœur du projet TANAP (comme Ankara, Bakou semblait se rapprocher de Moscou et de Pékin au cours des derniers mois) (15) ;
– L’Inde, qui travaillée par les poissons-pilotes Macron (16) et Netanayuh (17), inquiète du tournant eurasiatique du rival pakistanais vers Moscou, Pékin et Téhéran, disputant la suprématie à la Chine sur l’Océan indien, se détourne des BRICS et de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS).
On est là au cœur véritable de la géopolitique mondiale : les fronts syrien, ukrainien, iranien, central-asiatique, eurasien. Tous liés à l’unification du Bloc continental eurasiatique autour de l’Axe Moscou-Pékin-Téhéran. Le reste n’étant que des opérations médiatiques de diversion. Contrairement à ce que croient certains journalistes obnubilés par les dépêches éphémères du jour et les écrans de fumée de la propagande occidentale, la Géopolitique ne se résume pas, pas du tout, aux crises du style de la Corée …
TANAP: ACHEMINEMENT DU GAZ EN EUROPE, LA RUSSIE CONTOURNEE
La Turquie vient donc d’annoncer ce samedi la mise en exploitation, le 12 juin prochain, du « gazoduc transanatolien » (TANAP) qui, tout en contournant la Russie, acheminera le gaz azerbaïdjanais vers l’Europe. Le ministre turc de l’Énergie et des Ressources humaines Berat Albayrak a annoncé, ce 12 mai, que « le gazoduc TANAP favorisera l’alimentation des pays européens en gaz ».
Selon Interfax, « la mise en exploitation du gazoduc transanatolien aura lien en présence du président turc Recep Tayyip Erdogan et de son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev ainsi que des chefs d’État et des ministres de plusieurs pays ». En effet, la finalisation de ce projet de gazoduc « garantira en quelque sorte le développement de la politique énergétique de la Turquie ».
TANAP ET « COULOIR GAZIER SUD » :
LES PROJETS ANTI-RUSSES ATLANTISTES DE BRUXELLES
Initialement, la capacité de débit du TANAP sera de 16 milliards de m3 de gaz par an, dont environ six milliards seront livrés à la Turquie et le reste sera acheminé vers l’Europe. Le TANAP fait partie du projet « Couloir gazier Sud » qui a été approuvé par l’UE qui prévoit ainsi « d’atténuer sa dépendance énergétique vis-à-vis des livraisons russes ».
Il est à rappeler que la première pierre du TANAP a été posée par le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président géorgien Guiorgui Margvelachvili, le 17 mars 2015, dans la région de Selim de la province de Kars en Turquie. A un moment où Erdogan était l’ennemi affiché des russes en Syrie. Et que le soi-disant « processus d’Astana » n’a rien changé pour Ankara !
Ankara et Moscou avaient pourtant signé vers la fin 2016 un accord prévoyant la construction d’un autre gazoduc, le « Turkish Stream » … Le Turkish stream avec les Russes aurait pourtant été beaucoup plus avantageux financièrement pour la Turquie (paiement de droits sur de très gros volumes).
Avec une longueur totale de 1850 km (19 km sous la mer de Marmara), le projet TANAP reliera la ville de Posof de la province d’Ardahan de la Turquie à la frontière avec la Géorgie (ex autre état central du GUAM) à la ville d’Ipsala de la province d’Edirne à la frontière avec la Grèce, en passant par 21 provinces. Le gazoduc TANAP acheminera 10 milliards de m3 de gaz azerbaïdjanais vers l’Europe et 6 milliards de m3 vers la Turquie.
LE PROJET ANTI-RUSSE S’EST FINALISE LORS DU SOMMET TRILATERAL ENTRE LA TURQUIE, L’AZERBAÏDJAN ET LA GEORGIE QUI S’EST TENU A TBILISSI EN MAI 2014
Le projet TANAP s’inscrit dans les vues anti-russes de Bruxelles, PESC, « politique orientale » de l’UE, à fondements profondément atlantistes (18). Elle voit la résurgence de l’esprit anti-russe du GUAM. Un projet qui s’inscrit dans la géopolitique pan-turque du Néo-ottomanisme d’Erdogan.
Il a été finalisé lors du sommet trilatéral entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie, qui s’est tenu le 6 mai 2014 à Tbilissi avec la participation de Abdullah Gül, alors Président de la Turquie, de Ilham Aliev, Président de la République d’Azerbaïdjan et de Giorgi Margvelashvili, Président de la République de Géorgie.
Prononçant un discours durant la séance d’inauguration du sommet, le Président Gül a souligné que « la Turquie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan jouissent d’une intense coopération multidimentionnelle ». Rappelant que les trois pays mènent à bien de grands projets comme l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum et la voie ferrée Bakou-Tbilissi-Kars d’importance régionale et mondiale, Gül, l’un des chefs de l’AKP, a noté que « l’on commençait enfin à apprécier les contributions apportées par les trois pays à la stabilité et la prospérité dans le Caucase du Sud » (sic).
Les projets de coopération relatifs au Caucase ont été alors abordés et « les mesures qui pourraient être prises en vue de renforcer la coopération trilatérale qui sert les intérêts communs des peuples de la région ont été discutées ». Les Présidents ont également échangé des vues sur les questions régionales et internationales actuelles.
VERS LA LIQUIDATION DE L’ACCORD GAZIER ENTRE MOSCOU ET ANKARA
La Russie et la Turquie avaient signé un accord sur la construction du gazoduc Turkish Stream à l’issue d’entretiens des présidents Poutine et Erdogan à Istanbul fin 2016. Les ministres russe et turc de l’Energie avaient conclu un accord qui stipulait la construction du gazoduc Turkish Stream et ce, à l’issue d’entretiens du président russe Vladimir Poutine avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Istanbul. « L’accord prévoyait la construction de deux conduites d’une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes chacune sous la mer Noire d’ici décembre 2019 », avait antérieurement annoncé aux journalistes le président du groupe russe Gazprom Alexeï Miller.
Selon M. Miller, « une conduite de Turkish Stream transportera du gaz au marché turc et l’autre transitera par la Turquie vers les pays européens ». Le « groupe russe Gazprom contrôlera la partie maritime du gazoduc, alors que le tronçon terrestre passant sur le territoire turc appartiendra à une société turque », avait annoncé le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak. Selon le président russe, Moscou et Ankara s’étaient « également mis d’accord sur la réduction du prix du gaz russe pour la Turquie dans le cadre du projet Turkish Stream ».
La Russie et la Turquie avaient décidé de construire le gazoduc Turkish Stream, le deuxième gazoduc russo-turc, suite à la décision russe d’abandonner le projet South Stream provoquée par la position hostile de l’Union européenne. Les négociations ont été suspendues en 2015 en raison d’une crise dans les relations bilatérales. Le gazoduc Turkish Stream devait relier la Russie à la partie européenne de la Turquie et à la frontière grecque par le fond de la mer Noire. Le tronçon sous-marin du pipeline aurait dû être long d’environ 910 km. Le coût du projet était initialement évalué à 11,4 milliards d’euros.
La trahison turque, qui a traité avec l’UE et ses alliés orientaux de l’OTAN, laisse peu d’espoir au « Turkish Stream » …
NOTES ET RENVOIS :
(1) Cfr. sur EODE THINK TANK/ GEOPOLITIQUE/
Luc MICHEL, QUEL SOI-DISANT ‘RAPPROCHEMENT TURCO-RUSSE’ ? ERDOGAN REUSSIT SON COUP DE POKER OPPORTUNISTE !
Et sur PCN-TV (sur YouTube) :
LUC MICHEL/ COUP DE POKER GEOPOLITIQUE D’ERDOGAN CONTRE LES KURDES ET DAMAS
sur https://www.youtube.com/watch?v=hXuCP3BgGug
(2) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ DUPLICITE TURQUE EN SYRIE : DAMAS DEMANDE LE RETRAIT IMMEDIAT DES TROUPES TURQUES DE LA VILLE D’IDLIB
(3) La « géopolitique de l’émotion » – qui est tout sauf de la Géopolitique ! – est celle qui base ses analyses sur les discours électoraux, la rhétorique, les coups de dés opportunistes. Elle ne conduit qu’à des théories fumeuses, qualifiée de « tournants géopolitiques » (sic). D’un côté, une analyse géopolitique rationnelle, de l’autre des farfeluteries idéologiques emplies d’émotion et d’irrationalité (du style « Trump, Erdogan et Poutine qui seraient unis dans le camp des nationalistes » – sic – ).
Dans le cas du dossier syrien, depuis le mois d’août 2016, je parle de « gesticulations diplomatiques opportunistes » à propos des critiques d’Erdogan contre les USA et du soi-disant « rapprochement avec la Russie » avancée par les « géopolitologues de l’émotion immédiate » des médias russes. La diplomatie d’Erdogan (car c’est bien d’un pouvoir personnel qu’il s’agit) n’est ni atlantiste ni eurasiste (sic), elle est foncièrement opportuniste. Et l’actualité le démontre une fois de plus. Quelques jours après avoir participé au « processus d’Astana », qualifié par la presse russe de « nouveaux Yalta, d’où les USA ont été exclus » – et où Moscou a marqué sa volonté de maintenir Bachar al-Assad au pouvoir -, voici Erdogan qui prétendait « chasser le président syrien du pouvoir ». Et qui dans la même foulée se rapprochait de Trump. La diplomatie néo-ottomane d’Erdogan ce ne sont plus des « tournants » mais le « grand 8 » des parcs d’attraction !
Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ FAILLITE DE LA ‘GEOPOLITIQUE DE L’EMOTION”: OUI LA TURQUIE D’ERDOGAN ET DE L’OTAN EN SYRIE ROULE TOUJOURS POUR LES USA (PRESSE IRANIENNE)
(4) Sur le ralliement des néofascistes du MHP (Loups gris) au régime de l’AKP :
Cfr. Sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ ‘RUSSIA-TURKEY-IRAN COALITION DOES NOT EXIST’ (IBRAHIM KARAGÜL, EDITOR-IN-CHIEF OF AKP MOUTHPIECE ‘YENI SAFAK’)
Et sur EODE/ OBSERVATOIRE DES ELECTIONS/
TURQUIE : POURQUOI LES ELECTIONS LEGISLATIVES ANTICIPEES ?
(5) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE : ERDOGAN PARTENAIRE OU TRAITRE : ‘TOUT CELA N’INCITE PAS LA RUSSIE A VOIR EN LA TURQUIE UN ALLIE’ (JOURNAL RUSSE RBK DAILY)
(6) L’Organisation pour la démocratie et le développement, dite GUAM (Georgia – Ukraine – Azerbaïdjan – Moldova), est une organisation internationale de coopération à vocation régionale regroupant quatre États de l’ex-Union soviétique : Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan et Moldavie (de 1999 à 2005 l’organisation, dite alors GUUAM, comportait en outre l’Ouzbékistan). Cette organisation pro-occidentale, cheval de Troie des USA et de l’OTAN dans la CEI, regroupe des États qui se « sentaient menacés par la Russi »). Elle est en coma depuis plusieurs années, en particulier après la victoire russe en Géorgie (guerre d’août) de l’été 2008 !
En 1996, la Géorgie, l’Ukraine et l’Azerbaïdjan s’unissent pour former ce qui deviendra le GUAM. L’idée de former un cadre informel pour tenir les consultations quadrilatérales a été articulé en 1997 à Strasbourg (via les institutions dites « européennes » sous contrôle de l’OTAN : UE, PACE, Parlement européen). En 1999, après le retrait du Traité de sécurité collective (OTSC, l’anti-OTAN autour de Moscou) de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie et de l’Ouzbékistan, ce dernier, désillusionné du rapprochement avec la Russie, décide de rejoindre le groupe GUAM, qui prend le nom de GUUAM (en anglais, Ouzbékistan s’écrit Uzbekistan). Cependant, les autorités de l’Ouzbékistan jugent le projet peu attirant. Dès 2001, Tachkent pratique la politique de la chaise vide, boude la signature de la Charte de Yalta en 2002 et annonce son retrait en 2005.
Par ailleurs, ces quatre États ont deux traits communs. D’une part, ils sont issus de l’éclatement de l’Union soviétique et membre de la Communauté des États indépendants au moment où ils se constituent en son sein. D’autre part, ils subissent des conflits territoriaux latents où les minorités russophones et la Russie joue un rôle de premier plan, avec l’entretien en particulier de bases militaires : Pridnestrovie (PMR) russophone pour la Moldavie, Crimée en Ukraine, Abkhazie et Ossétie du Sud (et dans une moindre mesure Adjarie) en Géorgie, et Haut-Karabagh occupé par l’Arménie (alliée de la Russie) pour l’Azerbaïdjan.
(7) Cfr. Luc MICHEL sur EODE THINK TANK/
GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/
( 8) Voir sur PCN-TV/ GEOPOLITIQUE/
LUC MICHEL ET FABRICE BEAUR: VERS L’AXE EURASIATIQUE MOSCOU-PEKIN-TEHERAN
sur https://vimeo.com/241417074
Et sur PCN-TV :
LUC MICHEL & FABRICE BEAUR: NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE. VERS L’INTEGRATION GEOECONOMIQUE DE L’AXE EURASIE-AFRIQUE
sur https://vimeo.com/218758549
(9) Voir LUC MICHEL SUR PRESS TV (IRAN)/
DANS ‘REPORTAGE’ (27 MAI 2017) : LE MONDE GEOPOLITIQUE ET GEOECONOMIQUE DESSINE PAR PEKIN ET MOSCOU
(10) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (I) : LES CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART, LE THEORICIEN DE LA ‘NOUVELLE ROME’
(11) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) : L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)
(12) La réflexion de Brzezinski est centrée sur les conditions géopolitiques de la puissance américaine et de son contrôle sur l’Eurasie, le « grand échiquier » où Washington doit éliminer tout rival potentiel ou réel. Brzezinski s’inspire largement des Théories de Jean Thiriart.
Cfr. Luc MICHEL, THEORIES DE L’IMPERIALISME AMERICAIN :
LA REPONSE DES PEUPLES, sur http://www.pcn-ncp.com/youthcamp2001fr.htm
(13) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LE SOI-DISANT ‘RAPPROCHEMENT RUSSO-TURC’(II) : COMMENT LES PROJETS GEOPOLITIQUES NEOEURASISTE RUSSE ET TURC (INTEGRATION DANS L’UE OU PANTOURANISME) SONT ANTAGONISTES !?
Et sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
QUE PENSE VRAIMENT ERDOGAN ? COMMENT L’EUROPE DECOUVRE UN PEU TARD LES AMBITIONS GEOPOLITIQUES NEO-OTTOMANES …
(14) Cfr. Luc MICHEL sur EODE THINK TANK /
GEOPOLITIQUE / CAUCASE : LA GUERRE « GELEE » DU NAGORNO-KARABAKH
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-caucase-la-guerre-gelee-du-nagorno-karabakh/
(15) Sur le Dossier Arménie vs Azerbaïdjan :
Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
ARMENIA (I) : THE WEAK LINK OF THE ‘EURASIAN ECONOMIC UNION’?
Et : ARMENIA (II) :
AZERBAÏDJAN – ARMENIA – NAGORNO-KARABAKH. TENSION IN CAUCASUS
(16) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOPOLITIQUE DE L’OCEAN INDIEN (II) : EN INDE MACRON POISSON-PILOTE DE LA POLITIQUE ANTI-CHINOISE DES USA DE TRUMP
(17) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
CONTRADICTIONS INTERNES AU SEIN DES BRICS ET DE L’ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGHAI (II): L’ATTRACTION FATALE DE L’INDE POUR WASHINGTON ET TEL-AVIV
Et : Luc MICHEL, EODE/ GEOPOLITIQUE/
UNE REALITE MECONNUE : L’AXE STRATEGIQUE ET MILITAIRE INDE-ISRAEL
(18) Le gazoduc transanatolien est un gazoduc qui doit acheminer du gaz naturel d’Azerbaïdjan en Europe via la Turquie, alimenté par la deuxième tranche du champ Shah Deniz. Le coût de sa construction pilotée par la compagnie nationale azérie SOCAR, a été estimé à 7 milliards de dollars. Son débit initial sera de 16 milliards de m3 par an. Le projet avait été annoncé le 17 novembre 2011 lors du troisième Forum sur l’énergie et l’économie de la mer Noire à Istanbul. Le 26 décembre 2011, la Turquie et l’Azerbaïdjan ont signé un protocole d’accord établissant un consortium pour la construction et l’exploitation du pipeline. Un film consacré au projet TANAP a d’abord été présenté. Dans le film, il a été souligné que TANAP est la signature de l’amitié et de la fraternité entre la Turquie et l’Azerbaïdjan à l’Anatolie. Un projet qui s’inscrit dans la géopolitique pan-turque du Néo-ottomanisme d’Erdogan.
Au printemps 2012, le processus de réalisation de l’étude de faisabilité technico-économique a été lancé. Le 26 juin 2012, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan ont signé un accord intergouvernemental contraignant sur le gazoduc. En outre, l’accord a été signé par le ministre azerbaïdjanais de l’industrie et de l’énergie, Natig Aliyev, et le ministre turc de l’énergie et des ressources naturelles, Taner Yildiz. L’accord initial sur les questions d’organisation entre BOTAŞ et SOCAR a été signé par Natig Aliyev et Taner Yildiz, le président du SOCAR Rovnag Abdullayev et le vice-directeur général du BOTAŞ, Mehmet Konuk. L’accord du pays hôte a été signé par Taner Yildiz et le président de SOCAR, Rovnag Abdullayev, au nom du TANAP, entre le gouvernement turc et la société TANAP. Le 17 mars 2015, Erdogan et Aliyev ont rencontré Giorgi Margvelashvili, président de la Géorgie, dans la ville de Kars, dans l’est de la Turquie, afin de jeter officiellement les bases du pipeline et de marquer le début des travaux. Le TANAP sera exploité par SOCAR, qui détient actuellement une participation de 58% dans le projet. L’opérateur turc de pipelines BOTAŞ détient 30%, tandis que BP a acquis 12% du projet le 13 mars 2015. La société de projet TANAP aura son siège aux Pays-Bas.
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
(Sources : Interfax – Fars – Press TV – EODE-TV – PCN-NCP.info – EODE Think Tank)
Photo :
Le sommet trilatéral entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie à Tbilissi en 2014.
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
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