LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/

2018 05 03/

« Le problème avec les discussions sur la multipolarité est qu’elles sont souvent empreintes de préjugés sur la façon dont les gens veulent que le monde évolue plutôt que sur la façon dont le monde fonctionne réellement »

– ‘Geopolitical Future’ (May 2, 2018).

« Les États-Unis en 2018 sont beaucoup plus puissants qu’ils ne l’étaient lorsque la dernière discussion sur un monde multipolaire a commencé pendant l’administration Nixon. En 2018, il n’y a pas d’équivalent à la guerre du Vietnam, et il n’y a rien de proche du niveau d’agitation sociale domestique à la fin des années 1960 et au début des années 1970, malgré ce que vous pourriez voir dans la presse »

– ‘Geopolitical Future’ (May 2, 2018).

La question de l’Ordre mondial, et celles sur l’évolution vers la multipolarité et le statut de la Superpuissance unique américaine (le “Nouvel Ordre Mondial’ de Bush I), sont au coeur des interrogations sur le monde de demain. Le sujet est complexe, il touche aussi à la validité ou à la non-validité aujourd’hui des « thèses déclinistes » (Emmanuel Todd et son « Après l’empire ») sur l’évolution de la domination mondiale américaine. Et il appelle à un regard rétrospectif sur l’ordre bipolaire de 1945 (improprement dit « de Yalta ») et la première Guerre froide.

QUE RESTE-T-IL DES THESES « DECLINISTES » SUR LES USA ?

Je ne crois plus moi pour le moment aux thèses « déclinistes ». Vu la relance de l’impérialisme américain par sa domination du marché mondial des hydrocarbures, grâce (ou à cause vu le coût écologique) à la surproduction du pétrole et du gaz de schiste. Depuis septembre 2015, les USA sont redevenus de grands exportateurs d’hydrocarbures, premier exportateur mondial de gaz et « swinging state » (c’est-à-dire l’état qui détermine le coût du baril de pétrole) du marché mondial du pétrole. Ce que Todd et ses suiveurs n’avaient pas prévu !

* Voir sur PCN-TV/

GEOECONOMIE & GEOPOLITIQUE:

LUC MICHEL DECRYPTE LA CRISE DU PETROLE ET LES MUTATIONS DE SON ‘NOUVEAU MARCHE MONDIAL’

sur https://vimeo.com/208195737

De la chute du prix du baril, en passant par le pétrole et surtout le gaz de schiste, on a débouché sur un « Nouveau marché mondial » dominé par les USA … Tout le monde connaît la chute du baril de pétrole, qui a frappé durement non seulement la Russie, mais bon nombre d’état latino-américains et africains. Les récentes analyses des spécialistes économistes et pétroliers, ceux du ‘Groupe Forbes’ notamment, que je partage, donnent la clé du « nouveau marché mondial des hydrocarbures ». La maîtrise de ce marché qui est passée dans les mains américaines va se maintenir. Et dans l’optique du géopoliticien, qui ne perd jamais de vue la Géopolitique mondiale, elle va non seulement nous expliquer la « chute du prix du baril » et l’émergence d’un « nouveau marché mondial du pétrole », mais a des conséquences géopolitiques directes : la caducité des thèses « déclinistes » et le maintien de la Superpuissance US. Géopolitique et géo-économie sont étroitement liées . Nous sommes face aux conséquences pour la Géopolitique mondiale de ce « nouveau marché du pétrole », encore impensable il y a cinq ans, dominé par les hydocarbures de schiste américain …

LE DEBAT SUR LA MULTIPOLARITE :

BIPOLARITE – UNIPOLARITE ET SUPERPUISSANCE US – VERS LA MULTIPOLARITE

J’ai développé sur ‘Afrique Media’ une vision de l’Ordre mondial, à partir de l’exemple du dossier de la Question coréenne, et précisé les enjeux pour le futur :

Voir sur EODE-TV/

LUC MICHEL :

REGARD SUR LA MARCHE DU MONDE 1945-2018.

D’OU VIENT ET OU VA L’ORDRE MONDIAL ?

sur https://vimeo.com/268264601

Je répondais à la question principale « l’Ordre multipolaire est-il en marche ? » et aux questions secondaires essentielles :

Pourquoi le dossier coréen n’a strictement rien à voir avec la marche du monde vers un monde multipolaire, mais est un héritage du vieil ordre bipolaire de Yalta en 1945 passé dans l’ordre unipolaire de 1991 ?

Quel ordre mondial demain ?

Quelle alternative à la domination mondiale de la Superpuissance des USA ?

« UN MONDE MULTIPOLAIRE EMERGE-T-IL ? »

(‘GEOPOLITICAL FUTURES’)

Le débat sur l’Ordre mondial est à l’ordre du jour. Au même moment où je donnais les thèses de mon Ecole géopolitique – celle de « l’Axe Eurasie-Afrique » – sur l’Ordre mondial, ‘Geopolitical Futures’, le site du géopolitologue US George Friedman, l’ex patron de ‘Stratfor’), donnait sous la signature du géopolitologue Jacob L. Shapiro une intéressante analyse sous le titre interrogatif « IS A MULTIPOLAR WORLD EMERGING? », qui pose, vu des USA, les grandes thématiques sur ce sujet. Une analyse précisément centrée sur les questions du « déclinisme ».

Et qui malgré un ton (volontairement) pessimiste reflète la conviction de la Géopolitique US dominante (Friedman, ‘Stratfor’, ‘Geopolitical Futures’, neocons) que « le XXIe siècle sera à nouveau un siècle américain » (selon la thèse centrale du livre de Friedman « The next hundreds years ») …

Les USA restent « la force dirigeante » (The Driving Force) dit Shapiro :

« En d’autres termes, les actions des États-Unis sont toujours à l’origine des développements mondiaux. Et pour toutes ses erreurs (par exemple, la guerre en Irak) et internes (par exemple, le déclin du pouvoir d’achat de la classe moyenne), les États-Unis en 2018 sont beaucoup plus puissants que lorsque la dernière discussion d’un monde multipolaire a commencé. l’administration Nixon. En 2018, il n’y a pas d’équivalent à la guerre du Vietnam, et il n’y a rien de proche du niveau d’agitation sociale domestique à la fin des années 1960 et au début des années 1970, malgré ce que vous pourriez voir dans la presse (…) Les États-Unis ont un penchant pour l’hystérie et dans l’environnement médiatique celle-ci ne fait que grossir, et le monde est plein de prétendants concurrents qui veulent utiliser cette crise de confiance pour leurs propres programmes. Même ainsi, les États-Unis sont toujours la puissance prééminente du monde. Ce n’est pas nécessairement un état de choses permanent. Si, par exemple, Washington se trompe sur les faiblesses sous-jacentes de la Chine et de la Russie, un monde multipolaire pourrait être plus proche que je ne le suggère. Mais c’est un assez gros si. En 2018, le monde est encore unipolaire. Les États-Unis demeurent le centre de gravité mondial, et les mesures prises sont ressenties dans le monde entier. Cela ne devrait pas nécessairement venir comme un confort. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Mais le travail d’un analyste n’est pas de fournir le confort; c’est de montrer où se trouve actuellement la grande puissance.

VU DES USA :

QUE DIT ‘GEOPOLITICAL FUTURES’ DE L’EVOLUTION DE L’ORDRE MONDIAL ?

Extrait : « Partout où vous tournez, les gens sonnent l’alarme sur le déclin de la puissance américaine. Les alarmes sont les plus fortes aux États-Unis. Ceux qui s’opposent au président Donald Trump croient qu’il détruit l’influence et la crédibilité de l’Amérique à l’étranger. (La menace de déchirer l’accord avec l’Iran n’est qu’un exemple.) Ceux qui soutiennent Trump croient que le pouvoir américain a déjà décliné. (Implicitement dans le slogan « Make America Great Again » est l’idée que l’Amérique n’est pas géniale pour le moment.) En dehors des Etats-Unis, les Etats-Unis sont devenus des punching-bags, des punchlines et une puissance déclinante. Le terme «monde multipolaire», qui autrefois n’était qu’un vœu pieux, est maintenant utilisé par les amis et les ennemis des États – Unis (…) Nous avons déjà vu tout cela auparavant. Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis sont devenus la superpuissance mondiale incontestée. Il était le seul pays qui avait des armes nucléaires et était l’un des rares pays impliqués dans la guerre qui en sortait relativement indemne chez lui. Les États-Unis ont perdu environ 400 000 soldats et un petit nombre de civils pendant la guerre. L’Union soviétique, quant à elle, a perdu environ 11 millions de soldats et quelque 7 à 10 millions de civils. Alors que les villes soviétiques et européennes étaient en cours de reconstruction, les villes américaines prospéraient. Il semblait clair à tous que l’avenir appartenait aux États-Unis.

Mais il ne fallut pas longtemps pour que le lustre d’une puissance inégalée se ternisse. La machine militaire américaine se détendit aussi vite qu’elle s’était mobilisée, et l’unité en temps de guerre céda la place à des débats politiques en temps de paix sur les dépenses publiques et les programmes de droits. En cinq ans, un monde bipolaire a émergé: les Soviétiques ont atteint une bombe atomique, et les États-Unis ont été pris au dépourvu dans une guerre sur la péninsule coréenne qui s’est terminée dans une impasse. Peu de temps après, les États-Unis se retiraient du Vietnam et se révoltaient chez eux. En 1971, le président de l’époque, Richard Nixon, prédisait un monde qui, selon lui, allait bientôt émerger, dans lequel les Etats-Unis n’étaient plus en position de prééminence complète (…) Les années 1970 ont été une décennie turbulente en Amérique. Cette turbulence a amené à la Maison Blanche l’homme qui a inventé le slogan «Make America Great Again». Ronald Reagan a eu la chance d’être au bon endroit au bon moment. En tant que leader, sa fonction principale était de restaurer un sentiment d’optimisme et de confiance au peuple américain. S’il a accompli ses objectifs est un sujet à débattre pour les autres. Ce qui est important ici, c’est qu’à la fin du mandat de Reagan, l’expérience soviétique avait suivi son cours. En 1987, Reagan a exigé que l’Union Soviétique démolisse le mur de Berlin, et dans les trois ans de son départ, l’Union Soviétique elle-même s’est également effondrée. Aux États-Unis, la fin de l’histoire a été déclarée, et les États-Unis ont été à nouveau le roi dans le «printemps vertigineux de la bourgeoisie». »

# DOCUMENT/

IS A MULTIPOLAR WORLD EMERGING?

(‘GEOPOLITICAL FUTURES’, MAY 2, 2018

The full text by Jacob L. Shapiro:

Everywhere you turn, people are sounding the alarm about the decline of American power. The alarms are loudest in the U.S. itself. Those who oppose President Donald Trump believe he is destroying America’s influence and credibility abroad. (The threat to tear up the Iran deal is just one example.) Those who support Trump believe U.S. power has already declined. (Implicit in the slogan “Make America Great Again” is the idea that America is not currently great.) Outside the United States, the U.S. has become punching bag, punchline and declining power all at once. The term “multipolar world,” once simply wishful thinking, is now being uttered by U.S. friends and foes alike.

Repeating History

We’ve seen this all before. After World War II, the U.S. became the undisputed global superpower. It was the only country that had nuclear weapons and was one of the few countries involved in the war that came away from it relatively unscathed at home. The U.S. lost about 400,000 soldiers and a small number of civilians in the war. The Soviet Union, meanwhile, lost around 11 million soldiers and some 7 million to 10 million civilians. While Soviet and European cities were being rebuilt, American cities prospered. It seemed clear to all that the future belonged to the United States.

But it didn’t take long for the luster of unrivaled power to tarnish. The U.S. military machine relaxed as quickly as it had mobilized, and wartime unity gave way to peacetime political debates over government spending and entitlement programs. Within five years, a bipolar world emerged: The Soviets attained an atomic bomb, and the U.S. was caught flat-footed in a war on the Korean Peninsula that ended in a stalemate. Soon thereafter, the U.S. was withdrawing from Vietnam and rioting at home. In 1971, then-President Richard Nixon predicted a world that he said would soon emerge in which the U.S. was “no longer in the position of complete pre-eminence.” Within 26 years of the end of World War II, the U.S. seemed resigned to its fate.

The 1970s were a turbulent decade in America. That turbulence brought to the White House the man who originally coined the slogan “Make America Great Again.” Ronald Reagan had the fortune of being in the right place at the right time. As a leader, his main function was to restore a sense of optimism and confidence to the American people. Whether he accomplished his goals is a topic for others to debate. What is important here is that by the end of Reagan’s term, the Soviet experiment had run its course. In 1987, Reagan demanded that the Soviet Union tear down the Berlin Wall, and within three years of his leaving office, the Soviet Union itself also crumbled. In the U.S., the end of history was declared, and the United States was king once more in the “giddy springtime of the bourgeoisie.”

The 1990s were an unabashedly optimistic time in the United States, but by 2001, doubt had crept back into the American psyche. The dot-com bubble burst, the World Trade Center towers fell, and the U.S. once again engaged in wars in faraway places to secure its interests and preserve its credibility in an increasingly hostile world. The 2008 financial crisis added insult to injury, as a new generation of Americans graduated college with dismal prospects for employment, let alone for pursuing the American dream and building lives more prosperous than those of their parents.

Leaving Out the Biases

Twenty-six years after the Soviet Union fell, the U.S. elected another man who promised to make America great again, and the concept of multipolarity from the Nixon days was resuscitated. Multipolarity is a fancy word with a simple definition. It is the idea that power is not dominated by one country but distributed among multiple countries. China is seen as the eventual challenger to U.S. supremacy, but in a multipolar system, there has to be more than one. Russia, India and Germany are a few of the other contenders.

The problem with discussions about multipolarity is that they are often laced with biases about how people want the world to evolve rather than how the world actually works. Proponents of a multipolar world see events as defined not by the actions or interests of a single global hegemon but rather by the competing interests of different nodes of power. They often argue that a multipolar world, where equal powers cooperate in a way that serves their interests, is more peaceful and desirable than an imperial Pax Americana, where all countries chafe against the overwhelming power of a single political entity.

When Russian and Chinese political figures speak about a multipolar world, they are speaking about the world they want to see, not the world that exists today. Unsurprisingly, the world they want is one in which they have a greater share of power than they have now. It is a particularly useful concept for countries like Russia and China, which have a history of mistrust and very real geopolitical imperatives driving them toward zero-sum competition. Proponents also tend to use the U.S. as both a scapegoat and a lightning rod: The root of the world’s problems is the level of power the U.S. holds globally. The inverse is also sometimes true. Proponents of a unipolar system often dismiss setbacks in American foreign policy because setbacks don’t comport with their unrealistic visions of U.S. hegemony.

Ultimately, whether we live in a multipolar or unipolar world is an objective, not a political, question, and it is an exceedingly important one. The answer affects how we understand the North Korea crisis, developments in Iran and the trade skirmish with China. If the world is unipolar, then the stories dominating the headlines today are all brushfires that the U.S. is struggling to put out and that won’t be of much consequence even five years from now. If the world is on the verge of multipolarity, then these issues are manifestations of the competition between the U.S. and its rising challengers, and the post-1991 way of viewing the world has become obsolete.

The Driving Force

Perhaps the simplest way to address this question is to ask what country is driving these events. On the Korean Peninsula, it was Kim Jong Un who accelerated Pyongyang’s nuclear weapons program, but it was the U.S. that deployed three aircraft carriers to the region and threatened fire and fury against the hermit kingdom unless it backed down. Now North and South Korea are negotiating, and even recalcitrant China is getting tough on the North. In Iran, the nuclear deal is under strain because of U.S. threats to withdraw. European countries, led by France and Germany, don’t want to lose access to what Europeans have always wanted out of Iran – cheap oil. If Trump refuses to renew the sanctions waiver on May 12, banks in countries that do not reduce Iranian oil imports will face sanctions. And for most, cheap Iranian oil is not worth the price of U.S. sanctions. As for China, the U.S. made the first move to revamp the bilateral trade relationship, because the U.S. has more leverage in this relationship – China needs to export to the U.S. more than the U.S. needs to import from China.

In other words, the actions of the United States are still driving global developments. And for all of its mistakes (e.g., the Iraq war) and internal problems (e.g., the decline of the middle class’s purchasing power), the U.S. in 2018 is far more powerful than it was when the last discussion of a multipolar world began during the Nixon administration. In 2018, there is no equivalent to the Vietnam War, nor is there anything close to the level of domestic social unrest in the late 1960s and early 1970s, despite what you might see in the press. (This week marks the 48th anniversary of the Kent State shootings. It is difficult to imagine what the reaction to Kent State would have been if there were a 24-hour news cycle back then.) The U.S. has a penchant for hysteria that the current media environment only magnifies, and the world is full of would-be competitors who want to use that crisis of confidence for their own agendas.

Even so, the U.S. is still the world’s pre-eminent power. This isn’t necessarily a permanent state of affairs. If, for example, GPF is wrong about China’s and Russia’s underlying weaknesses, a multipolar world might be closer than I’m suggesting. But that’s a pretty big if. In 2018, the world is still unipolar. The U.S. remains the global center of gravity, and the actions it takes are felt throughout the world. This should not necessarily come as a comfort. With great power comes great responsibility. But the job of an analyst is not to provide comfort; it is to point out where great power currently lies.

(The post “Is a Multipolar World Emerging?” appeared first on Geopolitical Futures).

(Sources : EODE-TV – Geopolitical Futures – EODE Think Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* With the Geopolitician of the Eurasia-Africa Axis:

Geopolitics – Geoeconomics – Geoidology – Geohistory –

Geopolitisms –  Neoeurasism – Neopanafricanism

(Seen from Moscow and Malabo):

SPECIAL PAGE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily

https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/

________________

* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :

WEBSITE http://www.lucmichel.net/

PAGE OFFICIELLE III – GEOPOLITIQUE

https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/

TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN

* EODE :

EODE-TV https://vimeo.com/eodetv

WEBSITE http://www.eode.org/

LM.GEOPOL - Ordre mondial Multipolarité (2018 05 03) FR (2) LM.GEOPOL - Ordre mondial Multipolarité (2018 05 03) FR (3) LM.GEOPOL - Ordre mondial Multipolarité (2018 05 03) FR (4)

PAS DE COMENTAIRES