LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 02 06/
« «Nous avons en effet changé la doctrine française à l’égard de la Syrie pour pouvoir avoir des résultats concluants et travailler de manière très étroite avec nos partenaires, en particulier les États-Unis d’Amérique »
– Emmanuel Macron (juillet 2017).
La Syrie accuse la France de vouloir créer « une marge de sécurité pour les terroristes » !
Le ministère syrien des Affaires étrangères a envoyé ce 22 février deux lettres séparées, l’une à l’adresse du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies et l’autre, à l’attention du président du Conseil de sécurité, afin de leur faire part de « son opposition à l’implication de la France dans le processus de paix en Syrie ». « l’actuel gouvernement français, tout comme ses prédécesseurs, en soutenant les bons terroristes a terni encore davantage l’image de la France dans la région et dans le monde ».
A force de porter les valises de Washington, Macron et Le Drian, à la suite de Hollande, ont mis Paris hors jeu en Syrie. Pour le pays de l’UE le plus impliqué au Proche-Orient, à la fois ancien protecteur des chrétiens d’Orient et ex mandataire colonial au Levant, dans une région où le Français reste pratiqué largement, la perte d’influence est sévère …
LE SOUTIEN DE LA FRANCE AU TERRORISME QUI SEVIT EN SYRIE MIS EN CAUSE PAR DAMAS
Le ministère syrien des Affaires étrangères dénonce, dans ses lettres, « le soutien de la France au terrorisme qui sévit en Syrie ». « Paris n’est pas digne de faire partie du processus de paix en raison de son soutien au terrorisme en Syrie. La France ne cesse de lancer des accusations mensongères contre Damas et cela dans l’objectif de créer une marge de sécurité pour le Front al-Nosra, placé par le Conseil de sécurité de l’ONU sur la liste noire des groupes terroristes », peut-on lire dans les lettres.
La France « n’est qualifiée à jouer aucun rôle dans la paix en Syrie tant qu’elle soutient le terrorisme », conclut Damas. Le ministère des AE et des Expatriés a ajouté que « la Syrie rejette les positions françaises hostiles qui visent à exercer davantage de pressions politiques et de menaces agressives contre la souveraineté de la Syrie, assurant que la France n’est qualifiée à jouer aucun rôle dans la paix en Syrie tant qu’elle soutient le terrorisme ».
Dans un message qu’il a adressé au Secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité en riposte au message adressé par l’ambassadeur permanent de la France, le 7 février 2018, au président du Conseil de sécurité, le ministère a fait noter que « la politique française au Conseil de sécurité n’avait pas cessé de véhiculer des mensonges et des allégations qui ne sont pas crédibles en adressant des messages ayant pour objectif de renverser les faits et de protéger le réseau terroriste du ‘Front Nosra’ affilié à Al-Qaïda ».
Et le ministère de conclure : « La République arabe syrienne incite le Conseil de sécurité à mettre fin aux pratiques françaises qui portent atteinte à la crédibilité du Conseil de sécurité, qui transgressent ses résolutions et qui accordent aux terroristes une voix, une représentation et une protection au sein du Conseil de sécurité ».
« LES CONDITIONS REQUISES POUR UNE MEDIATION FRANÇAISE POUR LA PAIX EN SYRIE NE SONT PAS REUNIES. DAMAS N’EN VEUT PAS, CAR LA FRANCE N’EST PAS A LA HAUTEUR D’UN TEL ROLE » (MINISTERE SYRIEN DES AFFAIRES ETRANGERES)
La diplomatie syrienne a donc rejeté, ce 23 février, l’offre de médiation de la France pour résoudre la crise syrienne. « Les conditions requises pour une médiation française pour la paix en Syrie ne sont pas réunies. Damas n’en veut pas, car la France n’est pas à la hauteur d’un tel rôle », note le ministère syrien des Affaires étrangères, dans un message qu’il adresse au Secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité. Réitérant sur l’opposition du gouvernement syrien aux positions « hostiles » de la France dont l’objectif n’est rien d’autre que d’augmenter la pression sur Damas, la diplomatie syrienne a déclaré qu’il faut transmettre le dossier à un médiateur « compétent ».
« Les politiques de la France prises, depuis le début du conflit, envers Damas, au Conseil de sécurité étaient toujours basées sur de fausses accusations et mensonges. La France qui a été le porte-étendard du soutien aux groupes terroristes actifs en Syrie, dont et notamment le Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) et ses groupuscules alliés, et cela dès les premiers jours du conflit, n’a pas les compétences d’une médiation pour la paix en Syrie », insiste Damas dans sa missive à l’adresse de l’ONU et en réponse à une lettre de l’ambassadeur français envoyée le 7 février à l’ONU proposant une médiation de la France.
Fustigeant l’absence de volonté politique de Paris sur la crise syrienne, la diplomatie syrienne a déclaré que « l’actuel gouvernement français, tout comme ses prédécesseurs, en soutenant les bons terroristes a terni encore davantage l’image de la France dans la région et dans le monde ». « Certes la France ne veut pas s’interposer pour sauver les civils et stopper les bains de sang provoqués par les terroristes, mais un autre intérêt l’incite à intervenir : la richesse en pétrole et en gaz de la Syrie », peut-on lire toujours dans la lettre.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à « mettre fin aux tentatives de la France visant à offrir une tribune aux terroristes ». « Ces gestes de la France ternissent l’image de l’ONU et vont à l’encontre des résolutions de cette instance internationale », conclut la lettre.
« Nous avons en effet changé la doctrine française à l’égard de la Syrie pour pouvoir avoir des résultats concluants et travailler de manière très étroite avec nos partenaires, en particulier les États-Unis d’Amérique », avait prétendu Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain Donald Trump à l’Élysée, en juillet dernier (1).
LA STRATEGIE TRIPARTITE DE PARIS :
LA FRANCE AUX COTES DE WASHINGTON ET DES SAOUDS
« La France restera présente en Syrie dans le cadre de la coalition » (dite anti-Daech), dit le Quai d’Orsay. La France cherche à consolider son rôle dans la région, en particulier en Syrie, sur la base de sa stratégie tripartite qui la rapproche des États-Unis et de l’Arabie saoudite.
Abdollah Mehraban, spécialiste des affaires européennes, explique les raisons de la mise en pratique de la politique étrangère de la France en Syrie dans un entretien avec l’agence de presse iranienne, ILNA: « La réalité est que dans la crise syrienne, la France veut s’assigner un rôle historique et traditionnel suivant les accords de Sykes-Picot. Les récentes déclarations du président français prouvent que Paris désire s’impliquer davantage en Syrie (…) Précisons que l’actuel président français est un jeune diplomate qui cherche à se hisser dans le monde de la politique européenne et internationale. Pourtant il n’a toujours pas réussi à mener ses promesses comme prévu. Il relance donc le défi de frapper la Syrie.
Deux coalitions antagonistes sont actives en Syrie: l’axe Russie-Iran-Syrie, « l’axe de la résistance » en général, et d’autre part, une coalition instable composée de l’Arabie saoudite, Israël, les États-Unis et leurs alliés européens, que la France a intégré dans lapratique.
« Dans la situation actuelle syrienne, le groupe terroriste Daech tente de restructurer ses actions en Syrie et en Irak : l’opération turque Rameau d’Olivier, ainsi que le F-16 israélien abattu par la DCA syrienne en sont les prémices », dit Abdollah Mehraban. « La France sait bien que la situation en Syrie est fluide, qu’elle est en perpétuel changement et que des évolutions sont en cours. Ainsi, il lui faut saisir l’occasion de se faire une place dans ce champ complexe ». « Chaque partie poursuit ses intérêts sur le terrain de jeu syrien. Les points de convergence et de divergence entre elles sont nombreux. Primo, la France d’Emmanuel Macron veut avant tout afficher son hégémonie en tant que pays européen; secundo, le gouvernement Macron cherche sa part dans la terre brûlée de la Syrie et tertio, l’Elysée essaie de rétablir son rôle traditionnel dans la région ».
Selon les observateurs, « la France continuera d’être présente en Syrie dans le cadre de la coalition internationale anti-Daech, qui cependant, après sept années d’existence, commence à s’effriter. C’est la raison pour laquelle elle a opté pour une union avec les Forces alliées comme à l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Elle propose aussi la tenue d’une réunion internationale sur la Syrie. Mais tout le monde sait qu’il est impossible de résoudre la crise à court ou moyen terme par la voix politique ».
PARIS ENTRE NOSTALGIE DE LA « GRANDEUR FRANCAISE » ET VASSALISATION AUX USA ET A L’OTAN …
Dans cette analyse que je partage, on retrouve les deux axes de la manipulation américaine de ses vassaux de l’OTAN : l’utilisation des nostalgies de grandeur géopolitique obsolètes et la vassalisation politico-militaire des dirigeants de l’OTAN (2).
Ici Paris se rêve encore en grande puissance et use et abuse d’un langage néo-gaullien, purement virtuel. Loin de la politique d’indépendance national de de Gaulle, de la « grande politique arabe » de Paris, la France des Sarkozy – Hollande – Macron est totalement alignée sur les USA. Dans une interview à l’influente revue anglo-saxonne ‘Monocle’ (éditée à New-York, Londres et Hong-Kong) … Et dans la crise syrienne, le porte-avion ‘Charlesde gaulle’ était placé sous le commandement américain de la Vie Flotte US ;
Washington utilise habilement la nostalgie à Paris d’une GRANDE France, puissance mondiale, dominant l’UE, gendarme de l’Afrique. On est à Paris dans une incompréhension tragique de la « Géopolitique de la Grande-Europe » (Thiriart, Von Lohausen), puisque c’est précisément le réalignement de Paris et le retour dans l’OTAN orchestré en 2007-2008 par le « parti américain en France » (dixit Thiriart et le général de Gaulle), les Sarkozy, Hollande, Valls, Macron, Le Drian et cie, qui a mis un terme au rôle géopolitique mondial de la France, organisé par de Gaulle, précisément en tournant le dos aux USA.
Et on en revient à la « Géopolitique de la Grande-Europe », dont l’un des théoriciens, le général autrichien Von Lohausen (3) (disciple de Thiriart) (4), disait précisément à propos des guerres du Golfe et de l’Afghanistan que « la participation des dirigeants européens aux guerres des USA et de l’OTAN se faisait contre les intérêts fondamentaux à long terme de leurs peuples » (5) !
COMMENT PARIS A AGACE MOSCOU :
DEUX MINISTERES RUSSES REAGISSENT AUX ALLEGATIONS DU MINISTRE FRANÇAIS DES AE SUR LA LUTTE ANTI-TERRORISTE
Paris s’est aussi coupée de Moscou, par les maladresses arrogantes du ministre Le Drian. Le 11 décembre dernier, les ministères russes de la Défense et des Affaires étrangères ont réagi aux déclarations du chef de la diplomatie française lequel s’était montré étonné par « la victoire de la Russie contre Daech en Syrie ». Pour répondre à Paris, Moscou rappellait à juste titre « les échecs enregistrés par la soi-disant coalition anti-Daech internationale dans la lutte contre le terrorisme en Syrie, en Irak, en Libye et en Afghanistan », rapporte l’agence Interfax.
Le communiqué du ministère russe de la Défense précise « qu’après trois ans d’opérations militaires illégitimes en Syrie, c’était seulement ces derniers temps que la coalition américaine dirigée par les États-Unis a obtenu un acquis dans la lutte contre Daech ; et ça aussi était obtenu par le bombardement destructeur de la ville de Raqqa et le massacre de ses habitants », précise le communiqué.
Auparavant, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait prétendu à BFMTV que « la Russie s’était approprié la victoire contre Daech tandis que le rôle essentiel a été joué par les forces de la coalition internationale » (sic). « Les forces de la coalition ont même permis aux terroristes de Daech de quitter librement Raqqa pour aller rejoindre d’autres groupes terroristes dans la province de Deir ez-Zor et lutter contre l’armée syrienne », ajoute le communiqué russe en réplique.
Par ailleurs, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a, elle aussi, réagi le 10 décembre aux déclarations du chef de la diplomatie française. Citée par RT, Zakharova y a réagi en ces termes, d’un ton sérieux marqué pourtant par un sens d’humour : «Les partenaires occidentaux font ces derniers jours des déclarations affirmant que ce n’est pas la Russie, mais eux, la coalition [internationale dirigée par les États-Unis, NDLR] qui ont remporté la victoire sur Daech en Syrie. La dernière affirmation en date est celle du ministre français des Affaires étrangères, M. Le Drian, a écrit Maria Zakharova sur sa page Facebook. Messieurs, arrêtez! Vos succès, ce sont l’Irak, la Libye et l’Afghanistan. Vantez-vous-en.»
NOTES :
(1) Voir sur le Site de l’Elysée :
http://www.elysee.fr/video/x5tg2jg
(2) Sur la manipulations par les USA, via l’OTAN, des nostalgies de grandeur géopolitiques de ses vassaux, cfr. :
* Sur EODE THINK TANK :
Luc MICHEL, LA NOUVELLE GEOPOLITIQUE DE L’UE CE SONT LES TROIS POINTS D’APPUI DE L’IMPERIALISME AMERICAIN DANS L’UNION EUROPEENNE : PARIS – BERLIN – VARSOVIE
* Sur EODE-TV :
RADIO SPUTNIK. LUC MICHEL. OTAN ET NOSTALGIES GEOPOLITIQUES. QUAND BUCAREST CIBLE KICHINEV ET AGRESSE TIRASPOL !
sur https://vimeo.com/123306252
* Et LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LE FANTOME GEOPOLITIQUE DE LA MITTELEUROPA (II). NOSTALGIES DE PUISSANCES DEFUNTES INSTRUMENTALISEEES AU SERVICE DE LA DOMINATION AMERICAINE
(3) Le général et géopolitologue autrichien Lohausen (1907-2002), ancien membre de l’Etat major du Maréchal Rommel, proche des patriotes anti-nazis du 20 juillet 1944 (Stauffenberg), s’inscrit dans la suite des thèses géopolitiques de Jean Thiriart sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Jordis VON LOHAUSEN a écrit des pages élogieuses sur le projet européen de THIRIART dans les Années 1960-75, sous le titre « REICH EUROPA », en Français « L’EMPIRE D’EUROPE ». Nous avons largement diffusé cette longue analyse publiée en Allemand et l’avons traduite en Français, Anglais, Italien, Espagnol et Russe.
Le livre principal de géopolitique du général, « MUT ZUR MACHT. DENKEN IN KONTINENTEN » (Vowinckel, Berg am See, 1979), traduit pour la petite histoire en Français par une des secrétaires de THIRIART, s’inscrit dans l’Ecole d’HAUSOFER, mais reprend aussi de nombreuses conceptions de THIRIART. LOHAUSEN parle notamment de « l’Europe de Madrid à Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert par LOHAUSEN à THIRIART en 1983 (et qui m’a été légué avec sa bibliothèque en 1999) figure la dédicace suivante : « En respectueux hommage à un grand Européen ».
LOHAUSEN a aussi visiblement été influencé par le concept du « Grand Espace continental de Flessingue à Vladivostok » de Ernst NIEKISCH. Dont on méconnaît profondément l’influence sur les jeunes officiers allemands des Années 1930-34, qui recherchaient une alternative au Nazisme (notamment avec les initiatives du Général SCHLEICHER, le « général rouge » qui voulait barrer la route à HITLER avec un Front uni des syndicats, de la Reichwehr et des nationalistes à la gauche du NSDAP », le « Querfront », le Front Transversal).
Pour Lohausen, « l’Europe puissance passe par la réunion de la grande communauté de peuples européens au sein d’un espace continental allant de ‘Cadix à Vladivostok’, il s’agit donc de construire une ‘Europe grand-eurasienne’. »
(4) « A partir des années 1960, Jean Thiriart, le politologue et géopoliticien belge bien connu, a commencé à développer en détail cette thèse d’opposition des deux continents: de l’Europe et de l’Amérique. Plus tard, ses conceptions ont été approfondies par des théoriciens militaires allemands, en particulier, par Jordis von Lohausen (…) ainsi que par certains adeptes de Charles de Gaulle. Le principe de base de cette opposition est le suivant : l’Europe, ensemble avec la Russie, contre les Etats-Unis » (DYENN, n°2 (30), Moscou, 10-18 janvier 1992).
(5) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOPOLITIQUE RETROSPECTIVE : LES GUERRES DES USA SONT DES GUERRES CONTRE LA ‘GRANDE-EUROPE’ ET POUR LA DOMINATION DE L’EURASIE AU XXIe SIECLE. OU COMMENT LES POLITICIENS DE L’UE ET DE L’OTAN FONT CES GUERRES CONTRE LES INTERETS VITAUX DE LEURS PEUPLES … (LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE III)
(Sources : SANA – AFP – ILNA – Iterfax – EODE Think-Tank)
Cartes :
Nostalgies géopolitiques et coloniales de la France au Levant …
Le Levant colonial français était la partie du Levant incluant les deux seuls protectorats français de 1920 à 1946, c’est-à-dire la Syrie et le Liban dont le nom à cette époque était : « État du Grand Liban ». Et où Paris pratiquait déjà la manipulation ethno-religieuse du « diviser pour régner ». Il s’était érigé sur le partage des dépouilles de l’Empire ottoman, par les « Accords Sykes-Picot » de 1916. Déjà la France agitait là la nostalgie géopolitique des Royaumes francs d’Orient, du temps des Croisades … Le drapeau des soi-disant « rebelles syriens », à trois bandes noire-blanche-verte, est précisément, dans un cynisme absolu, le drapeau de la Syrie colonisée par Paris d’avant 1946.
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie –
Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de Moscou et Malabo) :
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