Le très influent site québecquois (une gauche marxiste, mais ouverte) publie ce 1er mars 2018 les analyses géopolitiques prévisionnelles du géopoliticien Luc MICHEL sur la crise des Maldives et la rivalité sino-indienne dans l’Océan indien, sous le titre « Contradictions CHINE-INDE au sein du BRICS et de l’Alliance de Shanghai » (*). Ou comment la confrontation entre Pékin et New-Dehli est une des grandes « contradictions internes » des BRICS et de l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai) …
* A lire sur Les 7 du Québec :
Extrait 1: rivalité sino chinoise dans l’Océan indien :
« Nous allons ce jour loin des champs de bataille de la « nouvelle Guerre froide 2.0 », vers le théâtre méconnu d’une confrontation asiatique, celle de Pékin et de New Dehli pour le contrôle des Iles Maldives. Nous sommes là au cœur d’une des plus profonde contradictions internes à la fois de l’Organisation de Coopération de Shanghai (ce Bloc géopolitique eurasiatique, autour de Moscou et de Pékin, qui défie la superpuissance américaine) et des BRICS. Qui sont un concept opportuniste géoéconomique (forgé par Goldman-Sachs) et pas du tout un ensemble géopolitique, comme on le croit trop souvent, particulièrement en Afrique.
L’Inde est le maillon faible de ces deux ensembles (1). À la fois opposé à Pékin pour de vieilles querelles de frontières sur l’Himalaya, mais aussi des ambitions régionales concurrentes (Océan indien, Népal, Sri Lanka, Bhutan), et au Pakistan (qui s’éloigne de Washington et se rapproche de l’OCS) (2) pour d’autres (question du Cachemire et parité stratégique avec Islamabad). Washington et son poisson-pilote israélien en Inde (3) utilisent évidemment ces brèches géopolitiques. »
Extrait 2: la crise des maldives :
« L’Inde tente en effet de bloquer l’influence chinoise aux Maldives, position stratégique centrale au milieu de l’Océan indien. Sur fond de crise géopolitique et de crise politico-électorale aux Maldives, ce mardi 20 février au matin, la Chine a envoyé une flottille de navires de guerre dans l’océan Indien (…) Le président des Maldives, Abdulla Yameen, a récemment signé un accord qui met en évidence sa décision de faire partie du projet de la Route de la soie. L’Inde, qui entretient des relations très proches avec les Maldives, situées à 400 kilomètres des frontières indiennes, tente de barrer la route à l’influence grandissante de la Chine sur ces îles d’Asie du Sud.
Des opposants pro-indiens au gouvernement maldivien ont appelé New Delhi à passer à l’acte pour aider un pays où les musulmans constituent une majorité. Dans la foulée, l’armée chinoise a publié, sur son site web officiel, des photos montrant que ses navires menant des exercices militaires dans l’océan Indien. Pékin a mis en garde, dans la mesure du possible, ses citoyens contre toute visite aux Maldives. »
(*) Titres originaux :
L’article des « 7 DU QUEBEC » reprend deux analyses de Luc MICHEL,
LES MALDIVES POINT CHAUD DE LA RIVALITE SINO-INDIENNE, sur ‘Luc Michel Geopolitical Daily’ ;
Et L’ATTRACTION FATALE DE L’INDE POUR WASHINGTON ET TEL-AVIV sur ‘EODE Think-Tank’.