LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2017 12 20/
Poutine apparaît chaque jour davantage comme l’homme fort du Proche-Orient, « le tsar de l’Orient » dit la presse russe. Mais qu’en est-il d’Israël ?
Bien que Tel-Aviv se targue d’avoir de bons rapports avec Moscou, » « il est peu probable que Poutine se montre aussi bon et flexible que Trump » à l’endroit des israéliens. En Syrie, Poutine a montré à quel point il est prêt à sacrifier Israël sur l’autel des intérêts suprêmes de la Russie. À Jerusalem, il en fera de même…
ATTAQUE EN REGLE DE LA PRESSE ISRAELIENNE CONTRE POUTINE
La colère israélienne contre la Russie ne retombe pas. Alors que le président russe multiplie les gestes de défis à l’encontre d’Israël, le journal de gauche israélien Haaretz revient sur la récente tournée de Poutine en Syrie, en Égypte et en Turquie et accuse Poutine « d’électoralisme » (sic).
Pour Haaretz, l’annonce par le président russe de la fin de la guerre contre Daech et, partant, du retrait des forces russes de Syrie relève de la pure « propagande pré-électorale » pour tromper un électorat russe, qui à en croire le journal, « est incapable de séparer le bon grain de l’ivraie » : « Le chef du Kremlin ne pense qu’à sa réélection quand il affirme vouloir retirer ses troupes de Syrie. Cela fait partie de son plan pour reconquérir en 2018 le Kremlin. Poutine veut assurer les Russes d’une chose : leurs fils rentreront bientôt de la guerre très coûteuse qu’ils ont menée en Syrie », ajoute le journal, emboîtant ainsi le pas aux Américains et aux Français qui ont accusé cette semaine la Russie d’avoir « menti » (resic) sur les victoires qu’elle a réalisées aux côtés de ses alliés dans la guerre contre Daech.
Selon le quotidien, ce serait encore la soif du pouvoir qui aurait conduit Poutine à faire une escale de quelques heures à Lattaquié en Syrie où il s’est entretenu avec Assad : « L’annonce du président russe intervient alors qu’il est attendu à son rendez-vous annuel avec les Russes, où il devra faire le bilan de son action présidentielle en 2017. Quelque 1 000 journalistes assisteront à ce point de presse. L’annonce du retrait des soldats russes épargnera au chef du Kremlin des questions embarrassantes au sujet des déboires russes en Syrie et monopolisera les attentions sur les succès de Poutine », souligne le journal, qui ne peut s’empêcher de reconnaître « les très fortes chances du président russe d’être réélu haut la main à la tête de la Russie ».
Et Haaretz, qui sous-estime totalement l’intelligence et la capacité de discernement du peuple russe, de poursuivre: « Vu l’état lamentable des relations entre la Russie et l’Occident, il est parfaitement logique que Poutine joue sur ce terrain : n’importe quel succès face aux Américains marque un point pour lui et incite les électeurs à aller voter. Après plusieurs mandats à la tête de la Russie, on connaît bien désormais les vieilles tactiques auxquelles Poutine a recours. »
UNE VICTOIRE RUSSE EN SYRIE QUI FAIT GRINCER LES DENTS ISRAELO-OCCIDENTALES CONTRE « CEUX QUI ONT GAGNE LA GUERRE SUR LE TERRAIN » (DIXIT MACRON)
Tout comme Israël, les États-Unis puis la France ont remis en cause cette semaine la participation active de la Russie dans ce qui est de loin l’un des plus grands succès militaires de ces dernières années, à savoir la victoire de l’armée syrienne sur les terroristes djihadistes.
De par sa visite inopinée à Lattaquié, où il a passé en revue les troupes russes après s’être entretenu avec le président Assad, Poutine a tenu à souligner son respect du droit international. L’Iran et la Russie se sont engagés en Syrie à la demande de l’État syrien, ce qui n’est le cas ni de Washington ni de Paris. Le porte-parole du Pentagone a d’ailleurs refusé de reconnaître la défaite quasi totale de Daech et a assuré que les États-Unis continueraient à maintenir leur présence illégitime en Syrie.
Mais revenant sur les paroles aigries du Ministre français Le Drian, le président français Macron a reconnu la victoire russe dans son entretien sur le « 20 heures » de France 2 ce 17 décembre : « Je pense que d’ici (…) fin février, nous aurons gagné la guerre en Syrie » (sic). L’arrogant président avouant ensuite l’échec occidental. « La prochaine étape sera de gagner la paix ». « Le rôle de la France sera de contribuer à déminer, démilitariser le pays » (resic). « Bachar Al-Assad sera là, (…) parce qu’il est protégé par ceux qui ont gagné la guerre sur le terrain, que ce soit l’Iran ou la Russie », a ajouté le président français.
VLADIMIR POUTINE PRECONISE UNE REPRISE DES NEGOCIATIONS ISRAELO-PALESTINIENNES
Le président russe Vladimir Poutine a eu, ce 11 décembre au Caire, une rencontre avec son homologue égyptien. Les deux hommes ont affiché une position commune dans le dossier israélo-palestinien et la question du statut de Jerusalem, rapporte la chaîne de télévision Russia Today. « Nous voulons la reprise des négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens », a insisté Poutine avant d’appeler les deux parties « à relancer dans les plus brefs délais des négociations sérieuses et efficaces et à aborder tous les problèmes dont le statut de Jerusalem occupée.
Qualifiant de « contre-productive » toute initiative avant un dialogue direct entre Palestiniens et Israéliens, Poutine a mise en garde contre tout geste « déstabilisateur qui ne peut qu’attiser le feu du conflit ». Le président russe a réaffirmé l’impératif de la réalisation des accords « équitables » qui répondent aux intérêts à long terme des deux parties israélienne et palestinienne. « Certes, les accords doivent être en conformité avec les anciennes résolutions internationales concernant le conflit », a-t-il insisté avant d’afficher son soutien « à toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU » sur le dossier israélo-palestinien.
Il a également salué les efforts égyptiens en faveur du règlement de la crise avant de saluer l’accord signé entre les deux mouvements politiques palestiniens Fatah et Hamas. Quant à Abdel Fattah al-Sissi, il a réitéré « l’importance de la préservation du statut juridique de Jerusalem et la sauvegarde de son identité religieuse ».
LES DEBUTS DE LA CRISE AGRAVEE ENTRE MOSCOU ET TEL-AVIV :
LA RENCONTRE CHOÏGOU/LIEBERMAN
Le général Choïgou, ministre de la guerre russe, invité en Israël, y a eu droit à entendre un Lieberman « dans tous ses états » et menaçant, après le refus de Moscou de rompre avec l’Iran et Le Hezbollah :
« Nous ne permettrons pas à l’Iran et au Hezbollah de transformer le territoire syrien en front de guerre contre Israël », a lancé Lieberman à son homologue russe, Choïgou, au lendemain d’un tir de missile de la DCA syrienne visant un avion de combat israélien dans le ciel libanais. Israël dit avoir détruit par la suite une batterie de missiles antimissiles près de Damas. Les agences de presse occidentales taisent évidemment cette partie des propos échangés où les deux hommes auraient évoqué l’incident de lundi.
« Nous n’allons pas nous immiscer dans les affaires intérieures de la Syrie mais nous ne permettrons pas à l’Iran et au Hezbollah de transformer le territoire syrien en base d’opération avancée contre Israël », a dit Lieberman à Choïgou, trahissant de la sorte » la panique » qui s’est emparée de l’état-major israélien. Selon des sources proches du renseignement de l’armée israélienne, « l’attaque de la DCA syrienne contre des avions de chasse israéliens qui menaient une mission de reconnaissance au Liban n’aurait pas pu avoir lieu sans l’aval russe, surtout que cette attaque est intervenue à la veille de la visite de Choïgou en Israël ». Cherchant à justifier ses frappes contre le territoire syrien, Lieberman a enchaîné : « Nous ne permettrons pas non plus le transfert d’armes sophistiquées par l’Iran en passant par la Syrie ou le Liban ».
Au terme de leurs pourparlers bilatéraux ,Liberman et Choïgou ont été rejoints par le chef d’état-major de l’armée israélienne, Gadi Eisenkot, le directeur des renseignements militaires de l’armée, le général de division Herzl Halevi et le directeur du puissant bureau des affaires politico-sécuritaires du ministère israéliens des Affaires militaires, Zohar Palti, « signe que la position russe était loin d’être rassurante pour Israël ».
C’était la première visite de Sergueï Choïgou en Israël en qualité de ministre de la Défense. Il avait également rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
LA RUSSIE REFUSE DE CESSER SA COOPÉRATION AVEC LES IRANIENS
En réponse la Russie a refusé de cesser sa coopération avec la République islamique d’Iran.
Selon l’édition du 17 octobre du quotidien russe Kommersant, la Russie a dit « non » à une demande d’Israël l’invitant à cesser sa coopération avec l’Iran.
Évoquant la visite du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en Israël, le quotidien russe Kommersant a indiqué qu’il avait discuté avec le ministre israélien des Affaires militaires Avigdor Lieberman de la situation en Syrie et de la lutte antiterroriste :
« Cette rencontre s’est tenue à huis clos, mais un responsable russe, ayant requis l’anonymat, a affirmé que la délégation russe avait expliqué la situation où se trouvaient les opérations antiterroristes en Syrie, disant que 92 % du territoire syrien avait été nettoyé de la présence des terroristes. La délégation russe a également fait allusion au rôle de l’Iran dans la lutte antiterroriste en Syrie. Les parties russe et israélienne ont également débattu des quatre zones de désescalade, entrées en vigueur suite à une initiative Iran-Russie-Turquie, mais Israël s’est opposé à toute implication de l’Iran. Cependant, les Russes ont mis l’accent sur la poursuite de leur coopération avec Téhéran, dans le cadre de l’accord de la mise en place des zones de désescalade en Syrie », écrit Kommersant.
Et d’ajouter : « Le ministre russe de la Défense et le ministre israélien des Affaires militaires ont également traité la coopération de Moscou avec le Hezbollah libanais en Syrie. La partie russe a démenti tout soutien militaire au Hezbollah, mais elle a confirmé que les conseillers militaires russes s’entretenaient avec les commandants du Hezbollah au sujet d’un certain nombre d’opérations antiterroristes. »
ISRAEL PENSAIT-IL CHANGER LA DONNE EN SYRIE ?
En invitant le ministre russe de la Défense, Israël espérait visiblement pouvoir changer la donne syrienne à la dernière minute. A-t-il réussi?
Le journal libanais Al Akhbar revient lui aussi dans un récent article sur la visite du général Choïgou à Tel-Aviv, visite qui était « loin d’être exceptionnelle » mais qui « avait toute son importance dans le contexte actuel » : « Israël ne s’attendait pas à un miracle, à ce que la Russie change de fond en comble la matrice de sa politique moyen-orientale et coupe tout lien avec l’Iran. Les Russes, quant à eux, étaient bien loin de croire à une possible modification de la stratégie israélienne et à son adaptation à des réalités nouvelles. N’empêche que les deux parties espéraient, ne serait-ce qu’un tout petit rapprochement de vision et d’intérêt et elles ont tout fait pour le faire croire. Or la réalité est tout autre ».
Le journal met en exergue ce qui crée désormais une profonde divergence entre Israël et la Russie et écrit : « Le Moyen-Orient post-Daech ne se prête plus à l’entière convergence de vue israélo-russe. Entre Moscou et Tel-Aviv, il existe désormais des questions tactiques qui éloignent les deux parties à moyen et à long terme. Car que soit dit en passant, Israël fait partie d’un axe qui fait tout pour saper les projets russes au Moyen-Orient, projets qui sont parfaitement convergents avec les intérêts de l’État syrien et son allié iranien. Tel-Aviv se tient formellement aux côtés des adversaires de la Russie, ceux-là mêmes qui se battent contre les Russes sur le champ de bataille, qui en tuent les militaires le cas échéant et qui, s’ils en sont désormais prêts à mettre de l’eau dans leur vin belliciste, c’est parce que la donne militaire telle qu’elle se présente aujourd’hui sur le champ de bataille l’exige. C’est tout ».
Et l’article d’ajouter : « Netanyahu et son ministre des Affaires militaires ont, à leur habitude, sauté sur l’occasion pour pérorer en présence du général russe des menaces qui leur sont si chères, genre « on ne va pas permettre à l’Iran ni au Hezbollah de s’implanter en Syrie au lendemain de la victoire d’Assad » ou encore » Tel-Aviv compte sur l’aide de Moscou pour contrer et maîtriser la menace iranienne ». Mais à vrai dire, tout ceci n’avait rien de nouveau. La nouveauté venait par contre de là où on l’attendait le moins. À Choïgou, Lieberman a promis de dispenser de leur service militaire, les Israéliens d’origine russe, Israéliens dont le nombre est suffisamment grand pour permettre au parti du ministre Lieberman, « Israel Beytenou » de gagner les législatives. Mais cette promesse a été à des années de lumières de ce qui travaille en ce moment l’esprit des Russes ».
Al Akhbar s’intéresse ensuite à la réponse « bien diplomatique » de Choïgou à ses interlocuteurs israéliens : « Le général a l’habitude de bien prêter l’oreille à ses interlocuteurs et en Israël il en a fait autant. Cependant, il a rappelé aux Israéliens la nécessité de se souvenir d’une chose : la fin des opérations militaires s’approche en Syrie et il est indispensable de trouver une solution immédiate aux divers aspects de la crise tout en examinant la nouvelle perspective qui s’ouvre ». Les experts voient à travers ces propos « la tentative du général russe pour faire comprendre aux Israéliens qu’il n’est plus opportun de s’entêter et d’exiger l’impossible. Car le temps presse et la crise est déjà entrée dans la phase finale avec en toile de fond un changement du contexte qui vient de s’imposer et qui ne donne plus lieu à des exigences inaccessibles ».
Selon Al Akhbar, cette réponse aurait eu l’effet d’une douche froide : « Israël espère pouvoir tirer son épingle du jeu en surfant sur les tensions qui iraient éclater entre la Russie et l’Iran, une fois la guerre en Syrie finie. Il veut pousser la Russie à agir contre la présence iranienne en Syrie après la fin de la guerre. Peine perdue. Car à ce qui parait, la Russie vise plus haut et plus loin : pour Moscou, la Syrie ne se résume pas à ce fameux « périmètre de sécurité » qu’Israël veut étendre de 5 à 60 kilomètres autour de ses frontières au Golan occupé, quitte à « mettre à la porte l’Iran ». Pour les Russes, la Syrie fait partie d’une géopolitique encore plus large qui va au-delà des frontières syriennes et cette géopolitique ne peut ignorer l’Iran ».
En raison de l’histoire de ses liens avec la Russie, « Israël a toute les raisons du monde à attendre des Russes des actes concrets en Syrie et en faveur de leurs intérêts. Et il est faux de dire que Moscou est indifférent face à ces attentes, mais à toute amitié, il y a une limite : Moscou ne prête l’oreille aux doléances de Tel-Aviv qu’à travers le prisme de ses intérêts et tant que ces doléances ne compromettront pas ses intérêts. Or l’Iran se trouve désormais à l’épicentre des intérêts russes. Et c’est cela, le mortel dilemme auquel Israël fait face : Tel-Aviv ne peut pas accepter par principe la nouvelle réalité qui est sur le point de se former sous ses yeux et il ne peut non plus s’y adapter. Que faire? Aller jusqu’au bout, même si ce jusqu’au boutisme s’avérerait suicidaire? »
LE GRAND COUP DE FROID RUSSO-ISRAÉLIEN
Le ton monte donc depuis la mi-octobre entre Israël et la Russie. Alors que Tel-Aviv multiplie les menaces contre l’armée syrienne et ses alliés dans le sud de la Syrie, l’ambassadeur russe en Israël fustige le « non » d’Israël à l’accord tripartite que viennent de signer les USA, la Russie et la Jordanie et qui rétablit la zone de désescalade au sud syrien. Le haut diplomate appelle Israël à « ne pas exagérer dans ses évaluations quant à la place que représente le sud de la Syrie et les événements qui s’y produisent dans la sécurité nationale israélienne ».
Cité par El Nashra, Alexandre Shein affirme que « l’accord signé le 8 novembre à Amman entre la Russie et les Etats-Unis auquel s’est ralliée la Jordanie a été confidentiel dans sa première mouture. La seconde version évoque entre autres les modalités techniques d’une mise en oeuvre de la zone de désescalade au sud de la Syrie. Les Israéliens ne devraient en aucun prix exagérer les impacts de cette note d’entente sur la sécurité d’Israël ».
L’ambassadeur s’est dit étonné de la réaction de Tel-Aviv aux récentes déclarations du chef de la Diplomatie russe, Serguei Lavrov. Ce dernier avait mis l’accent sur le caractère légal de la présence des forces iraniennes en Syrie, puisque cette présence « répond à la demande de l’Etat syrien ». « C’est dans le cadre de la lutte contre le terrorisme que la Russie approuve la présence de l’Iran en Syrie et c’est toujours dans ce même cadre que l’armée coopère avec l’armée iranienne. En réalité il revient à l’Etat et au peuple syriens et à eux seuls de décider de la présence de tel ou tel pays étranger sur le sol syrien. Cette présence-là devra d’ailleurs se décider au terme des discussions nationales élargies ».
La mise en garde de l’ambassadeur russe aux dirigeants israéliens est intervenue après que le chef d’Etat-major de l’armée iranienne, le général Bagheri soit parti lundi à Sotchi pour participer au sommet consacré à l’avenir politique de la Syrie. Cité par Al Mayadeen, le chef d’Etat-major russe, Valéri Guérassimov, a alors salué les efforts irano-russes qui « ont abouti » pour marquer la victoire contre le terrorisme en Syrie. « C’est à l’Iran et à la Russie à présent de faire tout pour consolider cette victoire militaire qui s’achève à Abou Kamal et qui se traduit par la prise du contrôle de la totalite des frontières syriennes » …
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