Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)/ 2017 12 13/

La dégradation du climat planétaire se double d’un conflit Nord-Sud et d’inégalités de moins en moins supportée par les pays du Sud …

C’est la marque de l’échec des COP 21-22-23, déjà de grands shows médiatiques sans grands effets ! « Beaucoup d’actions climatiques proposées par les pays en développement à Paris étaient conditionnées à la mise à disposition de moyens. Il faut aborder franchement cette question! », soulignait il y a un an déjà Mohamed Adow, de l’ONG Christian Aid. On ne parle pas là « d’investissements mais de la dette climatique » du Nord envers le Sud, soulignait alors Amjad Abdulla, représentant des petites îles. Une référence au principe soutenant les négociations climat depuis plus de 20 ans: les pays riches, premiers émetteurs de gaz à effet de serre, ont une plus grande responsabilité. A eux d’aider les plus pauvres à se développer proprement et à affronter les impacts.

LA «  DETTE CLIMATIQUE » DU NORD ENVERS LE SUD

En 2012, « les pays développés ont accepté de revoir leurs objectifs de réductions d’émissions. Nous ne voyons guère de progrès, il y a un manque pas uniquement sur les actions mais aussi sur le soutien » (aux pays en développement, ndlr) », avait souligné lors de la COP23 le délégué chinois Chen Zhihua. « Si nous ne respectons pas les décisions prises, comment construire la confiance, et comment donner une bonne base à l’application de l’accord de Paris? » « Tout ce que nous demandons est la concrétisation en actions de cette urgence, et ce (avant) 2020 », avait ajouté Walter Schuldt, président équatorien du groupe des G77 (134 pays en développement). « La technologie existe, le capital existe, l’urgence existe. Ce qui manque, c’est la volonté politique des pays développés très émetteurs », a critiqué le négociateur du Nicaragua Paul Oquist.

Pour Teresa Ribera, directrice de l’Institut des relations internationales (IDDRI), cette revendication a aussi un caractère « tactique »: « C’est une offensive pour éviter de subir toute la pression (notamment pour réduire les émissions, ndlr), alors que la pression n’a pas l’air de monter ni sur l’Europe ni sur les Etats-Unis ». La décision du président Donald Trump de sortir les Etats-Unis de l’accord de Paris pose un problème « d’équité et de justice », ajoutait-elle. Les pays en développement « souffrent, donc c’est normal » qu’ils pointent « un retard important des économies industrielles ».

RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE :

QUE DIT LE PRESIDENT NIGERIEN ISSOUFOU ?

Mahamadou Issoufou, le président du Niger, s’exprime sans détour au quotidien français La Croix sur le réchauffement climatique, les migrants esclaves, le terrorisme …

Le président nigérien participe ce mardi dans la capitale au sommet d’étape sur le climat voulu par Emmanuel Macron, deux après les engagements de la Cop 21. Mahamadou Issoufou aura une nouvelle rencontre mercredi avec le chef de l’Etat, ainsi notamment qu’avec la chancelière allemande Angela Merkel, pour un mini-sommet sur la lutte contre le terrorisme en Afrique sahélienne.

Le sommet climat aujourd’hui à Paris, c’est un sommet de plus ?

Mahamadou Issoufou : « Il a son utilité, car la France joue un rôle très actif pour mettre en œuvre l’accord de Paris, avec l’objectif de limiter la hausse de la température à moins de 2 degrés. Cela signifie en réalité pour l’Afrique moins de 1,5° : car quand la température augmente de 2°, c’est 3° et même 3,5 pour l’Afrique. Il faut mobiliser les financements pour appliquer les mesures d’adaptation et d’atténuation décidées à la COP 21 il y a deux ans. Des promesses ont été faites, 100 milliards de dollars par an avant 2020 pour les pays développés, nous espérons qu’elles vont être concrétisées.

On voit repartir à la hausse les émissions de gaz à effets de serre, notamment de la part de la Chine…

L’Afrique est la grande victime, car elle ne pollue pas et n’a jamais pollué. Nous disons à ces pays qu’ils mettent nos vies et les leurs en danger. Mais la prise de conscience se renforce, la Chine fait des efforts, elle s’engage dans un programme nucléaire ambitieux, qui réduira la part du charbon. »

A quelle condition serez-vous satisfait ce soir ?

« Je souhaite que les participants disent : on a réuni les 100 milliards promis. La planète est sauvable, on n’a pas atteint le niveau de non retour »

L’UE, GRANDE DONNEUSE HYPOCRITE DE LEÇONS, N’A TOUJOURS PAS RATIFIE LA SECONDE PHASE DU PROTOCOLE DE KYOTO

L’UE (où la France joue un rôle dirigeant avec Berlin) est visée parce qu’elle n’a toujours pas ratifié la seconde phase du protocole de Kyoto (qui court jusqu’en 2020), ainsi que le groupe de négociation des pays développés hors UE qui « craint d’être critiqué sur les 100 milliards de dollars annuels (promis à partir de 2020 aux pays pauvres, ndlr) », souligne l’expert américain Alden Meyer.

LES « STRATEGIES D’ADAPTATION » :

DES PROMESSES, ENCORE ET TOUJOURS DES PROMESSES POUR LE SUD ET L’AFRIQUE

Un premier « paquet » de projets concerne les « stratégies dites d’adaptation », initiatives et outils qui permettent d’atténuer les effets du changement climatique sur l’écosystème et les populations. Un sujet que les pays du Sud reprochent à leurs riches homologues du Nord de trop négliger au profit des projets de réduction des émissions de CO2.

Le message aurait « été entendu ». Ainsi, la zone Caraïbe va faire l’objet d’une attention particulière après les dégâts provoqués par le passage du cyclone Irma. De même, deux autres programmes seront lancés en faveur des pays du Sud, l’un de 10 milliards de dollars concerne les pays et îles les plus menacés par la montée des eaux, l’autre vise à faire émerger des projets de gestion des eaux et des terres en Afrique, continent le plus vulnérable au changement climatique.

Autre sujet mis en avant : la protection des terres.

Un thème illustré par le lancement du premier fonds de restauration des sols dégradés, un outil financier innovant, lancé par les Nations unies et le WWF et géré par Mirova, une filiale de Natixis. Doté de 130 millions d’euros au démarrage, ce fonds, associant argent public et privé, devrait servir à développer des projets d’agriculture durable, au Brésil et en Indonésie notamment.

Toujours dans cette catégorie figurent plusieurs actions concernant les collectivités territoriales. Présentées comme les fers de lance de la lutte contre le réchauffement, celles-ci devraient voir les lignes de crédit des grandes institutions multilatérales s’ouvrir plus largement.

L’Afrique est bien peu visible dans tous ces projets …

Luc MICHEL / Люк МИШЕЛЬ /

* Ma position pour l’Ecologie radicale (Deep Ecology) :

Lire sur LUC MICHEL/ ЛЮК МИШЕЛЬ/

LA NATURE A DES DROITS … L’ÉCOLOGIE RADICALE ET MOI !

http://www.lucmichel.net/2017/03/31/luc-michel-la-nature-a-des-droits-lecologie-radicale-et-moi/

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