Affaire Zarrab:
Ankara saisit les avoirs du magnat turco-iranien !
Le parquet turc a ordonné vendredi la saisie des avoirs de l’homme d’affaires turco-iranien Reza Zarrab, qui a impliqué le président Recep Tayyip Erdogan dans le contournement de l’embargo américain contre l’Iran lors d’un procès à New York, a indiqué l’agence Anadolu.
Le procureur d’Istanbul a déclaré que les avoirs de Reza Zarrab et de sa famille seraient confisqués dans le cadre d’une enquête sur le magnat, a rapporté l’agence de presse étatique.
Reza Zarrab, un citoyen turco-iranien, est accusé d' »espionnage » pour le compte d’un Etat étranger, selon Anadolu. Selon le journal Hurriyet, cette décision vise également 22 autres personnes, dont sa fille.
L’EXPLICATION :
ENCORE UN BRAS DE FER ENTRE WASHINGTON ET ANKARA !
Arrêté à Miami en mars 2016, ce magnat de l’or est le témoin-clé dans un procès à New York d’un dirigeant de la banque publique turque Halkbank, Mehmet Hakan Atilla, accusé d’avoir aidé l’Iran a contourner les sanctions américaines contre l’Iran.
Au deuxième jour de sa déposition, jeudi, M. Zarrab a déclaré qu’en octobre 2012 M. Erdogan, alors Premier ministre, avait donné des « instructions » pour que deux autres banques turques puissent elles aussi participer au stratagème dont Halkbank était la plaque tournante pour contourner les sanctions contre l’Iran. Le Premier ministre turc Binali Yildirim a dit espérer vendredi que M. Zarrab revienne sur son témoignage contre le président Erdogan, alors Premier ministre, qu’il a appelé « une erreur ».
Mercredi, M. Zarrab avait aussi affirmé avoir versé des dizaines de millions d’euros en pots-de-vin au ministre de l’Economie turc de l’époque Zafer Caglayan. M. Zarrab, 34 ans, était lui-même censé comparaître comme accusé lors de ce procès, avant d’en devenir le témoin-clé après avoir plaidé coupable et décidé de coopérer avec le gouvernement américain. A la barre, l’homme d’affaires, connu jusque là en Turquie pour son goût du luxe et sa célèbre femme chanteuse, a détaillé comment il aidait à convertir les revenus d’hydrocarbures iraniens placés chez Halkbank en or sonnant et trébuchant. L’or était ensuite transporté par valises entières à Dubaï et revendu contre des devises intraçables au gouvernement iranien.
Ankara estime que ce procès est « politique » et n’a plus rien de « légal ». « L’objectif est de coincer la Turquie (…) C’est de mettre en difficulté l’économie turque », a déclaré le Premier ministre truc Binali Yildirim.
* Lire sur :
(Attention : média de l’OTAN, lire avec esprit critique)
PCN-NAKP – PCN TURQUIE /
2017 12 01 /
https://www.facebook.com/PCN.NAKP/