LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Flash géopolitique – Geopolitical Daily/
2017 11 06/
« L’Inde ne se laisse pas entrer dans la rivalité avec la Chine » titrait hier Press TV (Iran) …
La « révolution géopolitique » que représente l’intégration géoéconomique de l’Asie, concrétisée par les suites géopolitiques de la visite de Poutine en Iran, mais aussi par Pékin « qui courtise Téhéran » (dixit Foreign Affairs, USA), n’a pas fini de bouleverser l’échiquier du « nouveau Grand jeu ». Le tout s’inscrit dans le cadre des grands projets de Xi Jinping, « NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE » (Silk Road) et « ONE BELT ONE ROAD » (OBOR). Des projets où l’Inde (terminus des routes) occupe une grande place, en particulier avec le « Corridor Helsinki – Bombay ». Sans oublier les BRICS dont New-Delhi fait partie, avec pourtant toutes les limites de ce concept. Et qui donc s’éloigne de Washington.
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LUC MICHEL ET FABRICE BEAUR: VERS L’AXE EURASIATIQUE MOSCOU-PEKIN-TEHERAN
sur https://vimeo.com/241417074
POURQUOI LE STATE SECRETARY TILLERSON EST ALLE EN INDE ?
Le quotidien South China Morning Post, publié à Hong Kong, a fait paraître, ce dimanche 5 novembre, un article, rédigé par le directeur du ‘Centre for Policy Alternatives’, Mohan Guruswamy, avec pour titre « L’Inde ne joue pas le jeu américain de rivalité avec la Chine » : « La politique d’autonomie stratégique de l’Inde signifie qu’elle agira toujours dans ses propres intérêts et mènera ses propres batailles.
« Les relations entre les États-Unis et la Chine restent tendues en raison des critiques que formule Donald Trump contre les politiques économiques de la Chine et les exigences excessives de Washington, qui demande que Pékin contribue largement à la neutralisation des menaces de la Corée du Nord. C’est totalement le contraire du processus qui est en cours entre les États-Unis et l’Inde », car Washington cherche absolument à élargir ses coopérations avec New Delhi. « Il n’est plus caché à personne pourquoi le secrétaire d’État américain Rex Tillerson s’est rendu en Inde. Il y est allé pour montrer au monde entier que Washington était en quête du soutien indien, face à l’influence et à la puissance croissantes de Pékin en Asie et en Océanie ».
Sans oublier les raisons géoéconomiques exposées en début de cette analyse, « les Indiens n’aiment nullement que l’essor de leurs relations avec les États-Unis soit fondé sur la puissance croissante de Pékin et non pas sur un sentiment d’amitié envers l’Inde. La politique étrangère de New Delhi est largement fondée sur le réalisme. C’est-à-dire que l’Inde ne se soucie que d’assurer ses intérêts momentanés et de protéger ses ressources à long terme. La politique non alignée, que l’Inde a poursuivie pendant les dernières décennies, a toujours très bien fonctionné pour une nation aux revenus modestes qui fait face à une avalanche de problèmes économiques ».
L’Inde, un pays aux revenus modestes, mais qui dispose du troisième PIB du monde et qui bénéficie d’un bon pouvoir d’achat, « ne voit donc aucune raison pour être le valet d’un pays tiers ». L’Inde sait bel et bien qu’en cas d’exacerbation des tensions le long de ses frontières de 3 500 km avec la Chine, « ce sera le peuple indien qui devra en payer le prix ». Elle sait, de même, que le Japon et la Chine constituent deux importants partenaires économiques des États-Unis et que Washington ne se laissera jamais entraîner dans un conflit direct avec Pékin. C’est une raison suffisante pour que les Indiens, eux aussi, refusent de jouer le jeu de Washington. » Il est vrai que la délégation américaine, qui s’est récemment rendue en Inde, a fait de son mieux pour convaincre les autorités indiennes de rivaliser avec la Chine, mais cela n’a nullement modifié les politiques impartiales de New Delhi. »
MAIS CAR IL Y A UN MAIS !
… LE CHEVAL DE TROIE ISRAELIEN …
Il y a un cheval de Troie dans la position géopolitique de l’Inde, ce sont ses liens étroits avec Israël, au niveau de leurs industries d’armements !
« Israël a cherché à renforcer les liens dans le domaine de la défense avec New Delhi ces dernières années, en particulier dans les domaines de la défense aérienne et anti-missile », commentait le Times of Israël (23 février 2017).
Comprendre que les BRICS ne sont pas une réalité géopolitique et encore moins une alliance. La vision des BRICS comme une unité géopolitique est une des nombreuses illusions de la « géopolitique de l’émotion » (qui est tout sauf de la Géopolitique et est basée sur une lecture biaisée de l’actualité immédiate) pratiquée par certains milieux conservateurs russes et français). La réalité géopolitique mondiale est extrêmement complexe : voici Israël, grand allié des USA, lié à l’Inde … dans la course aux armements opposant New-Dehli au Pakistan, lui-même proche allié de Washington (mais qui s’en éloigne lui aussi pour les mêmes raisons géoéconomiques, car Pékin a associé Islamabad à ses « nouvelles routes ») !
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UNE REALITE MECONNUE : L’AXE STRATEGIQUE ET MILITAIRE INDE-ISRAEL
Photo :
Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson et le Premier ministre indien Narendra Modi à New Delhi, le 25 octobre 2017.
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