PANAFRICOM-NEWS/ 17.10.2017

Les sociétés offshore du premier procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno Ocampo étaient implantées dans deux des plus opaques paradis fiscaux de monde, au Panama et aux îles Vierges britanniques.

Une pratique attestée par des documents obtenus par le pure-player Mediapart et analysés par l’European Investive Collaborations (EIC), qui regroupent plusieurs médias d’investigation européens.

Une pratique surprenante pour le magistrat international, premier procureur de la Cour pénale internationale, dont le statut oblige pourtant, comme le relève Mediapart, « jouir d’une haute considération morale ». Un poste qu’il a occupé entre 2003 et 2012, après avoir été magistrat en Argentine, puis avocat, avant de prendre la tête de l’ONG Transparency International en Amérique latine.

L’argent venait du Panama, transitait par la Suisse

Mediapart a ainsi repéré la trace de 120 000 dollars sortis des paradis fiscaux, une fois le mandat d’Ocampo à la tête de la CPI terminé, à l’été 2012. L’argent venait du Panama, transitait par la Suisse avant d’atterrir sur un compte aux Pays-Bas.

Le procureur Ocampo détient ainsi au moins deux sociétés écrans, au Panama et aux îles Vierges britanniques. Son épouse a également la sienne, au Belize, un autre paradis fiscal. Trois pays qui permettent aux Ocampo de placer l’argent sur des comptes à l’étranger, tout en dissimulant leur identité.

Le montant total sur les comptes offshore pas connu

Quel montant était ainsi dissimulé ? Impossible à savoir en l’état. Mediapart avance néanmoins que l’ex-procureur star, visage le plus connu de la CPI, disposait d’un patrimoine officiel non négligeable, quatre après avoir quitté le tribunal international: une propriété aux Pays-Bas estimé à 1,2 million d’euros, cinq maisons en Argentine, pour 2,2 millions de dollars, et au moins un million de dollars à la banque.

La pratique, si elle est déclarée, n’est pas illégale. Mais le procédé interroge. Interrogé par Mediapart, Luis Moreno Ocampo refuse de s’expliquer sur ses sociétés à l’étranger, même s’il ne nie pas en posséder. Et invoque une affaire privée.

« Mon salaire n’était pas suffisant »

« Je ne crois pas que ce soit vos oignons », réplique-t-il aux journalistes… à qui il demande comment ils ont obtenus les documents et s’ils sont des hackers. Puis il ajoute, pour se défendre, que quand (il) était à la CPI, (son) salaire n’était pas suffisant. » Il touchait alors 150 000€ par an, non imposables.

« Les sociétés offshore ne sont pas illégales […] J’ai payé mes impôts en Argentine jusqu’en 2003. Quand j’étais à la CPI, j’ai payé tous mes impôts là, mais j’avais le droit d’avoir de l’argent dehors. […] Mais regardez mes comptes, il n’y a eu aucun revenu pendant que j’étais à la CPI. Aucun », se défend-il encore.

« Ils n’ont rien demandé »

En revanche, il reconnaît ne rien avoir dit de ses sociétés offshore à la CPI: « Ils n’ont rien demandé. » Mais lorsqu’il était procureur à la Cour pénal international, il continuait à gérer son business dans les paradis fiscaux.

Depuis qu’il a quitté la Cour, il a rejoint un cabinet new-yorkais et enseigne le droit à Harvard.

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