PANAFRICOM/ 2017 09 14/
Conférence de presse hier 12 septembre 2017
du Secrétaire Général du Gouvernement et Porte Parole du Gouvernement Philippe NZOBONARIBA :
- Concernant le RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUETE SUR LE BURUNDI DU 11 AOUT 2017, il convient de rappeler que celle-ci a été créée irrégulièrement par la résolution 33/24 du Conseil des droits de l’Homme et adoptée par forcing le 30 septembre 2016, malgré le désaccord total avec le Gouvernement du Burundi dont la version des faits n’avait pas été tenue en considération avant son adoption. Une véritable course contre la montre qui couvrait à peine un agenda caché. Cette commission était supposée chargée de mener une enquête approfondie sur les violations et les atteintes aux droits de l’Homme commises depuis avril 2015 au Burundi, de déterminer si certaines d’entre elles constituent des crimes de droit international et d’identifier les auteurs présumés de ces actes. Le gouvernement regrette que ces enquêtes approfondies n’aient jamais eu lieu, la commission ayant produit un rapport tendancieux, déséquilibré et politiquement orienté.
- De façon générale et synthétique, LE RAPPORT CHARGE LES INSTITUTIONS BURUNDAISES, particulièrement celles ciblées depuis longtemps comme responsables de l’échec de toutes les tentatives de déstabilisation de la sécurité et de changement du pouvoir par la force, à savoir la tête de l’exécutif et des forces de sécurité. Le rapport s’acharne sur les victimes au lieu de charger les criminels et les putschistes dont les forfaits ont été commis au vu et au su du public et curieusement, aucun de tous leurs crimes n’est relevé par les enquêteurs, ni dénoncé et encore moins condamné par la Commission des Nations unies des droits de l’Homme.
- La Commission affirme elle-même qu’elle a confectionné son rapport SUR BASE DE TEMOIGNAGES DE BURUNDAIS S’ETANT REFUGIES DANS LES PAYS VOISINS DU BURUNDI, exactement auprès de ceux-là même qui, après le forfait, se sont repliés chez les pays voisins surtout au Rwanda où ils reçoivent des entrainements militaires pour retourner perturber la sécurité et s’adonner à des assassinats ciblés des hautes personnalités, des faits qui sont déjà connus au niveau du Conseil de sécurité. Elle affirme en outre qu’elle n’a pas pu approfondir ses enquêtes en raisons du temps bref qui lui a été accordé.
- La Commission indique pourtant qu’elle a des motifs raisonnables de croire que des crimes contre l’humanité ont été commis depuis avril 2015 au Burundi et que sans une volonté réelle des autorités burundaises de lutter contre l’impunité et de garantir l’indépendance du système judiciaire, les auteurs de ces crimes resteront impunis. Elle conclut en demandant à la COUR PENALE INTERNATIONALE (CPI) d’ouvrir dans les plus brefs délais une enquête sur la situation au Burundi depuis avril 2015.
- La Commission affirme néanmoins que DES ATTEINTES AUX DROITS DE L’HOMME ONT EGALEMENT ETE COMMISES PAR DES GROUPES ARMES D’OPPOSITION, mais que celles-ci se sont avérées difficiles à documenter, alors que les faits et crimes relevés au paragraphe 8 ci-après, ont été perpétrés en pleine journée, devant des caméras des médias locales et étrangères et même revendiqués par leurs auteurs.
- S’agissant des atteintes aux droits de l’Homme commises par les groupes armés d’opposition ou DANS LE CADRE DE L’INSURRECTION ET DE LA TENTATIVE DE COUP D’ETAT, il est surprenant et ridicule de voir la commission écrire dans le rapport qu’elles ont été difficiles à documenter alors que pour la plupart, elles ont été commises sous la couverture des cameras des journalistes étrangers surtout occidentaux qui avaient été invités à l’avance pour assister à ces spectacles désolants, à des endroits précis pour faire des photos et des films, leur mission étant de présenter au monde entier une image négative d’un Burundi qui brûle. Certains même avaient parié pour un génocide imminent. Des images et films existent pourtant.
On peut citer quelques exemples :
- La tentative de lynchage par les insurgés en date du 28 avril 2015 à Mutakura, d’un homme du nom d’Olivier Nkundabashaka ayant la double nationalité burundaise alors qu’il passait des vacances en famille au Burundi en lui collant l’étiquette d’Imbonerakure pour mieux le lyncher. L’ambassade de France à Bujumbura s’est rendue sur les lieux.
- Toujours à Mutakura, un autre jeune homme du nom de Gabby Sungura a été assassiné sauvagement après avoir été mutilé et éventré, il en est de même des fosses communes aménagées par les insurgés pour y jeter leurs victimes,
- Au quartier Nyakabiga III à la 10ème avenue le jeudi 7 mai 2015, un jeune homme du nom de Léonidas Misigaro a été brûlé vif à l’aide d’un pneu (supplice du collier) par les insurgés pour la seule faute d’être soupçonné d’Imbonerakure. Il était pourtant employé d’une compagnie de téléphonie mobile.
- Une jeune fille du nom de Jacqueline Hakizimana assassinée atrocement à Musaga par les insurgés après avoir subie un viol collectif la nuit du 2 décembre 2015,
- Des agents de l’ordre dont des policiers et policières désarmés, tabassés et gravement blessés et fait prisonniers et d’autres tués par les jeunes drogués alors qu’ils étaient en exercice de leur fonctions.
- Les grenades lancées le 22 mai 2015 en plein centre-ville près de l’ancien marché central contre des femmes vendeuses de fruits et légumes faisant au moins trois morts et plusieurs dizaines de blessés parmi elles ;
- Attaque à la grenade perpétrée le vendredi 29 mai 2015, à une Banque Kenyanne KCB Bank, se trouvant au centre ville de Bujumbura,
- Attaque à plusieurs roquettes dans la nuit du 26 au 27 octobre 2015 contre le couvent (le Centre Jeunes Kamenge) qui abrite le Président de la Commission nationale vérité et réconciliation (CVR), Monseigneur Jean Louis Nahimana et 3 autres prêtres, une attaque visiblement motivée par la volonté de mettre fin aux travaux de la CVR ou les entraver.
- Attaque à la grenade dirigée contre le ministre en charge des Droits de la personne humaine, Martin Nivyabandi sur le lieu du culte alors qu’il sortait de la messe à Nyakabiga le dimanche 26 avril 2016, un mort et six blessés dont l’épouse du ministre.
- Les grenades lancés le 15 février 2016 dans des lieux publics à Bujumbura plus précisément dans les zones de Rohero, Buyenzi et Ngagara faisant beaucoup de morts et de blessés, et d’autres cas qu’on ne peut pas répertorier ici qui sont qualifiés ailleurs d’actes terroristes, mais que vous ne trouvez nulle part dans le rapport déposé par la Commission : une des preuves qu’elle été manipulée.
- IL CONVIENT DES LORS DE SE POSER DES QUESTIONS à partir de ce rapport qui contient des contre vérités et des contradictions :
- Pourquoi le Haut commissariat aux droits de l’Homme n’a jamais exprimé la moindre volonté d’enquêter sur ces cas, ni s’interroger sur l’absence d’un seul paragraphe condamnant les auteurs de pareilles atrocités dans les rapports qui lui sont transmis alors que certains cas étaient même revendiqués ?
- Comment confectionner un rapport et proposer des actions à entreprendre lorsqu’on ne dispose pas de toutes les données ?
- Comment croire avoir des éléments de preuve lorsque les témoins se trouvent être les acteurs ? Entendez ici les témoignages de ceux qui étaient à la tête de l’insurrection et qui se sont réfugiés dans les pays voisins surtout au Rwanda pays qui a reçus la mission de la part de l’occident de déstabiliser le Burundi et dans d’autres comme la Belgique ancien colonisateur et qui est l’initiateur de toutes les mesures injustes prises contre le Burundi par la communauté internationale en général et par l’Union européenne en particulier ?
- Comment comprendre et faire confiance à un rapport qui ne mentionne nulle part les attaques de groupes armés venus du Rwanda et les enfants soldats capturés sur le champ de bataille et montré aux diplomates accrédités au Burundi (y compris ceux de l’Union européenne), avant de les remettre à leurs parents en présence de l’Unicef après leur passage dans un centre de rééducation ? Pourtant, l’enrôlement d’enfants dans les groupes armés constitue un crime de guerre.
- Comment oser dire qu’il n’y a pas de volonté de lutter contre l’impunité de la part des autorités burundaises alors que des centaines et des centaines de responsables d’exactions commises y compris les éléments des forces de l’ordre ont été jugés et sont en prison et que des mandat d’arrêt contre les responsables des différents crimes entre autres auteurs de la tentative de coup d’Etat non encore appréhendés ont été lancés même s’ils ne sont pas exécutés par les pays qui les hébergent ?
- Les conclusions du rapport qui demandent l’accélération par la CPI de l’ouverture des enquêtes sur le Burundi vient justifier et confirmer les appréhensions du Gouvernement quant aux raisons qui étaient à l’origine de la précipitation et la nervosité qui ont marqué l’adoption de la Résolution mettant en place cette Commission. Le Gouvernement a suffisamment expliqué pourquoi il n’a pas voulu collaborer avec ladite Commission car dès le début elle avait affiché ses intentions en refusant de prendre en considération les arguments du Gouvernement et surtout de les publier.
- Ainsi, les preuves sont désormais réunies que CETTE COMMISSION A ETE CREEE EN REALITE AUX FINS DE METTRE EN MARCHE LA COUR PENALE INTERNATIONALE CONTRE LE BURUNDI alors que ce dernier a officiellement signifié son retrait de cette Cour à cause justement de la politisation constatée des rapports sur lesquels elle se base pour s’intéresser à des pays ou en ignorer d’autres. La décision étant irréversible, cette dernière tentative de manipulation de la communauté internationale par rapport encore une fois biaisé vient renforcer la position du Burundi sur ce retrait.
- Devant ces omissions volontaires qui constituent un manquement grave aux devoir de moralité en face d’une mission qui engage l’avenir de tout un peuple, LE GOUVERNEMENT DU BURUNDI ESTIME QUE CE RAPPORT EST PARTIAL, MANIPULE, ORIENTE POLITIQUEMENT ET PAR CONSEQUENT INACCEPTABLE. Il demande en conséquence au Conseil de sécurité des Nations unies de n’accorder aucun crédit à ses recommandations aux allures politiques.
(Source : Gouvernement du Burundi)
* Lire sur AFRIQUE MEDIA WebTV :
LUC MICHEL DENONCE « L’AGENDA CACHÉ, BRISER L’AFREXIT CPI » ET « LA MAIN DU NÉOCOLON BELGE DANS CETTE MANŒUVRE » !
Photo : Philippe NZOBONARIBA.
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