« L’accord de Paris handicape l’économie américaine au profit des
capitales étrangères…
Ils ne mettent pas l’Amérique d’abord, moi oui »
– Donald Trump (ce 1er juin 2017).

Le président Donald Trump a donc annoncé jeudi une sortie des
Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, risquant de provoquer
une onde de choc mondiale pour les 194 autres pays signataires de ce
texte historique. Confirmation plus qu’annonce, puisque cette
décision, pour laquelle les lobbies du charbon et des hydrocarbures de
schiste ont contribué puissamment à amener Trump au pouvoir, était au
centre de sa campagne (voir mes analyses de novembre 2016).

Après des semaines d’atermoiements, l’homme d’affaires septuagénaire
tient ainsi une de ses promesses de campagne au nom de la défense des
emplois américains. Avec en arrière-plan les impératifs géopolitiques
de la superpuissance américaine. Donald Trump s’était engagé à
abandonner un accord multilatéral scellé fin 2015 dans la capitale
française et voulu par son prédécesseur Barack Obama, et visant à
limiter la hausse de la température moyenne mondiale. « Afin de remplir
mon devoir solennel de protection de l’Amérique et de ses citoyens,
les Etats-Unis se retireront de l’accord de Paris sur le climat », a
annoncé Donald Trump depuis la roseraie de la Maison Blanche, sous les
applaudissements. Il a martelé qu’il ne « voulait rien qui puisse se
mettre en travers » de son action pour redresser l’économie de la
première puissance mondiale. Mais le président républicain a aussi
assuré que son pays était prêt à négocier un nouvel accord climat.

Trump a hésité pendant de longues semaines et de nombreuses voix, sur
la scène internationale (Chine et UE en tête), dans le monde des
affaires et au sein même de son administration, l’ont appelé à revoir
sa position, rappelant ces derniers jours l’urgence d’agir face au
réchauffement en cours. Cet accord est « essentiel », avait martelé
jeudi la chancelière allemande Angela Merkel depuis Berlin, à quelques
heures de l’annonce de M. Trump. Les Etats-Unis sont le deuxième
émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine.

PEKIN (QUI PENSE A SON PROJET EURASTATIQUE DES « NOUVELLES ROUTES DE
LA SOIE ») MONTE AU CRENEAU ET ENFONCE UN COIN DANS LE BLOC
GEOPOLITIQUE AMERICANO-OCCIDENTAL !

Un retrait de l’accord de Paris place cependant les Etats-Unis dans
une position inconfortable sur la scène internationale. Avant
l’allocution présidentielle, la Chine et l’Union européenne étaient
montées au créneau pour défendre l’accord qui vise à contenir la
hausse de la température moyenne mondiale « bien en deçà » de 2°C par
rapport à l’ère pré-industrielle. Depuis Berlin, où il a rencontré la
chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement chinois
Li Keqiang a assuré que son pays tiendrait ses engagements. « Mais bien
sûr, nous espérons aussi le faire avec la coopération des autres »,
a-t-il pris soin d’ajouter. Pékin a été, avec l’administration
américaine de Barack Obama, l’un des principaux artisans de cet accord
sans précédent.

Les responsables de l’Union dite « européenne » ont adopté un ton
moins diplomatique. Le président de la Commission européenne
Jean-Claude Juncker avait jugé un retrait inacceptable. « Je suis un
partisan de la relation transatlantique mais (…) dans un texte de
loi et dans les accords internationaux, tout ne relève pas des
informations bidons », a-t-il lancé dans une allusion aux accusations
récurrentes de Donald Trump contre les « fake news ».

La position même de Donald Trump sur le changement climatique, qu’il a
par le passé qualifié de « canular », reste entourée du plus grand flou.
Le président de la première puissance mondiale croit-il à l’impact des
activités humaines sur le réchauffement en cours, sujet qui fait
l’objet d’un très large consensus scientifique ? « Je ne peux le dire,
je ne lui ai pas demandé », avait répondu cette semaine son
porte-parole sans sourciller …

MALGRE LES VOIX MULTIPLES DU SYSTEME QUI MINIMISENT LES CONSEQUENCES
DE LA DECISION ANTI-ECOLOGIQUE DE TRUMP, CELLE-CI FRAPPE AU CŒUR
FINANCIER DE LA COP24

Sur le plan financier, cela va compliquer les choses…
“Là oui. Cela va rendre les choses plus difficiles car les États-Unis
étaient un gros contributeur. Obama avait promis jusqu’à 10 milliards.
Pour l’instant un seul milliard a été payé. Le reste, on ne le verra
pas, avoue la ministre belgicaine de l’environnement.”

CE QUE NE VOUS DISENT PAS LES MEDIAS DE L’OTAN :
LE VERITABLE DOSSIER DERRIERE CELUI DE L’ANTI-ECOLOGISME DE TRUMP
C’EST EN REALITE CELUI DU MARCHE MONDIAL DU PETROLE !!!

* Voir sur PCN-TV/
GEO-ECONOMIE & GEOPOLITIQUE :
LUC MICHEL DECRYPTE LA CRISE DU PETROLE ET LES MUTATIONS DE SON
‘NOUVEAU MARCHE MONDIAL’
sur https://vimeo.com/208195737

LUC MICHEL / 1er JUIN 2017

* Ma position pour l’Ecologie radicale (Deep Ecology) :
Lire sur LUC MICHEL/ ЛЮК МИШЕЛЬ/
LA NATURE A DES DROITS … L’ÉCOLOGIE RADICALE ET MOI !
http://www.lucmichel.net/2017/03/31/luc-michel-la-nature-a-des-droits-lecologie-radicale-et-moi/
_____________________________
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