LM pour PANAFRICOM/ 2017 01 19/
Les troupes sénégalaises déployées aux frontières avec la Gambie en vue d’une opération ouest-africaine pour contraindre Yahya Jammeh à céder le pouvoir au nouveau président Adama Barrow sont entrées sur le sol gambien dans l’après-midi, a annoncé le porte-parole de l’armée. « Ils sont entrés cet après-midi », a déclaré le porte-parole de l’armée sénégalaise, le colonel Abdoul Ndiaye, interrogé sur la question de savoir si les militaires sénégalais avaient déjà franchi la frontière. Les soldats sénégalais ont pénétré en territoire gambien « de partout », a ajouté le colonel Ndiaye.
RETOUR AU BON VIEUX TEMPS DES COLONIES :
REVOILA LES SENEGALAIS INFANTERIE COLONIALE DE L’AFRICOM !
Ces troupes sont encadrées par des conseillers américains de l’AFRICOM, présents sur la frontière depuis les manœuvres organisées entre l’AFRICOM et l’armée sénégalaise il y a quelques jours.
Retour aux « tirailleurs sénégalais » de jadis, cette fois au service du nouveau maître colonial de Washington !
LA CASAMANCE EN EMBUSCADE
Comme je l’avais pronostiqué, l’entrée des troupes sénégalaises en Gambie est une boîte de Pandore qui déstabilisera la région. Au centre des questions prévisibles, une nouvelle insurrection de la Casamance !
L’AFP dit déjà ce jeudi : « Des coups de feu étaient entendus jeudi après-midi en Casamance, dans le sud du Sénégal, en provenance de plusieurs villages proches de la frontière gambienne, selon un correspondant de l’AFP. Des accrochages ont également eu lieu entre des soldats sénégalais et des rebelles présumés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) dans d’autres villages de la région, ont indiqué des témoins. Le MFDC, qui se bat depuis 1982 pour l’indépendance de la Casamance est réputé favorable au régime du président Jammeh.
Le début des opérations militaires en Gambie a été annoncé peu après la fin de la prestation de serment à l’ambassade de Gambie à Dakar du nouveau président gambien Adama Barrow, et le vote unanime du Conseil de sécurité de l’ONU appuyant les initiatives de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
UNE OPERATION DES ETATS VASSAUX DES USA
La Cédéao (15 Etats), qui presse M. Jammeh de quitter le pouvoir, avait prévenu à plusieurs reprises qu’elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.
Le Ghana a également annoncé avoir mis 205 militaires à la disposition de la Cédéao.
Le Sénégal est appuyé dans les opérations militaires en Gambie par le Nigeria, pays de poids et puissance régionale, qui avait annoncé auparavant que son aviation effectuait jeudi après-midi des vols de reconnaissance au-dessus de Banjul, se disant prêt à imposer la volonté de la Cédéao.
On est au cœur du noyau dur de ces états africains vassaux des USA, qui servent de porte d’entrée à l’AFRICOM et servent de point d’appui à l’Axe stratégique organisé sur le chemin de l’ancienne « route des Epices » par les américains pour couper l’Afrique en deux.
Yahya Jammeh dirige la Gambie, petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest de moins de deux millions d’habitants, enclavé dans le Sénégal à l’exception de sa façade atlantique. Mi-septembre 2016, il avait signé des accords militaires avec la Russie. Et suivi le Burundi sur l’AFREXIT CPI. Deux positions intolérables pour les USA et leurs domestiques africains et français. D’où un scénario de type libyen en 2011 : le changement de régime via une opération militaire et la mise au pouvoir d’une marionnette de l’Occident …
Des troupes de plusieurs pays de la Cédéao – dont le Sénégal, unique voisin terrestre de la Gambie, et le Nigeria, poids lourd régional – se tenaient prêtes à intervenir à partir du Sénégal, a indiqué jeudi à l’AFP une source militaire sénégalaise.
L’aviation nigériane effectuait jeudi après-midi des vols de reconnaissance au- dessus de Banjul, a annoncé l’armée de l’air nigériane, se disant prête à imposer la volonté de la Cédéao.
Le Ghana a de son côté donné jeudi son accord pour déployer, en cas de besoin, 205 militaires en Gambie.
Malgré les pressions internationales et abandonné au fil des jours par sa vice-présidente et plusieurs de ses ministres et la vice-présidente, Yahya Jammeh, s’obstine à demeurer en place tant que la justice n’aura pas statué sur ses recours électoraux déposés depuis décembre.
A Banjul, peu d’habitants se hasardaient dans les rues où, selon des témoins, patrouillaient de nombreux militaires, sans que leur allégeance à l’un ou l’autre camp apparaisse clairement.
Tard mercredi soir, le chef de l’armée gambienne, le général Ousman Badjie, a déclaré à des ressortissants occidentaux qu’il n’ordonnerait pas à ses hommes de résister en cas d’intervention des troupes africaines.
« Ceci est une dispute politique », a-t-il dit, ajoutant: « Je ne vais pas impliquer mes soldats dans un combat stupide ».
Le risque de troubles a poussé de nombreux Gambiens, résidents étrangers et touristes. à quitter le pays. Selon les agences de l’ONU, quelque 25.000 personnes, dont une moitié d’enfants, en sont partis depuis le début de la crise.
Mercredi, le président mauritanien Mohamed Abdel Aziz a fait une irruption surprise dans le dossier avec une « proposition » de sortie de crise, dont les détails n’ont pas été révélés mais qui, selon un diplomate mauritanien, mûrit depuis décembre.
Il a rencontré « en tête à tête » à Banjul Yahya Jammeh puis Ousainou Darboe, chef historique de l’opposition à M. Jammeh. Puis il a gagné Dakar, où il s’est entretenu avec le président sénégalais et Adama Barrow, avant de retourner dans son pays, qui n’appartient pas à la Cédéao.
Le président mauritanien s’est dit encouragé par ces rencontres et continuait jeudi ses échanges, selon une source officielle.
Mais selon des sources proches du dossier contactées par l’AFP, lors de ces entretiens Yahya Jammeh a exigé l’annulation de la cérémonie d’investiture de M. Barrow à Dakar et la levée de toute menace d’intervention extérieure en Gambie, deux conditions rejetées de facto.
A Conakry, une source proche de la famille de la Première dame gambienne Zineb, de père guinéen, a aussi fait état à l’AFP de la présence à Banjul d’un émissaire du président guinéen Alpha Condé, l’ex-ministre Tibou Camara, beau-frère de Mme Jammeh.
LM / PANAFRICOM / CONFIDENTIEL AFRIQUE
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CONFIDENTIEL AFRIQUE et sa publication-sœur anglophone CONFIDENTIAL AFRICA sont une nouvelle série de dépêches d’actualité panafricaine éditée par le géopoliticien Luc MICHEL pour le groupe multimedia de PANAFRICOM et PANAFRICOM-TV : nous vous disons tout dans une optique panafricaniste (opposée aux médiamensonges des médias occidentaux et de leurs clones « africains ») sur le dessous des cartes de événements qui secouent le continent africain, hélas en pleine déstabilisation …
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