Moscou a-t-il interféré dans l’élection américaine ?
Les chefs espions en sont convaincus (ou veulent plutôt en persuader les américains) et vont défendre leur point de vue jeudi matin lors d’une audition au Congrès pour exposer leurs preuves, face à un Donald Trump qui ne cesse de les désavouer publiquement. Le président élu a lui apporté dans une série de tweets mercredi du crédit au site WikiLeaks et son fondateur Julian Assange, qui nient toute intervention de Moscou dans sa publication de courriels du parti démocrate et de proches d’Hillary Clinton.
Les services américains de renseignement, mais aussi des entreprises privées de sécurité informatique a priori indépendantes, affirment que Moscou est à l’origine de fuites de courriels du parti démocrate et de John Podesta, le directeur de campagne de Hillary Clinton. Le puissant sénateur John McCain, maniaque russophobe obsessionnel et l’un des patrons des « révolutions de couleur », a d’ailleurs qualifié mercredi les piratages « d’acte de guerre ».
VERS UN GRAND NETTOYAGE DES SERVICES SECRETS US PAR TRUMP …
Le patron du renseignement américain (DNI) James Clapper coordonne 17 agences, et le directeur de l’agence de sécurité nationale (NSA), Michael Rogers, les services d’écoutes. Donald Trump, qui sera de son côté briefé vendredi par de hauts responsables du renseignement, « travaillerait de son côté à restructurer, voire à détricoter le DNI, considérant l’agence comme trop politisée », a écrit mercredi soir le Wall Street Journal, citant des sources proches du président élu.
La CIA est convaincue que ce sont les Russes qui ont donné les courriels à WikiLeaks. Mais Julian Assange, fervent détracteur d’Hillary Clinton – si elle avait été élue elle aurait selon lui « entraîné les Etats-Unis dans des guerres stupides » -, l’a toujours démenti. L’équipe de M. Trump avait aussi rejeté les conclusions de la CIA, jugeant que les analystes qui y sont parvenus « sont les mêmes que ceux qui disaient que (l’ancien président irakien) Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive ».
Un président qui doute d’autant plus que ces mêmes services participent sous direction démocrate à la « révolution de couleur » rampante, dite « Purple revolution » lancée par les Söros-Clinton-Obama. Du jamais vu aux USA, où on l’administration sortante sape ici l’autorité du futur président élu ! L’affaire des « hackers russes » vise à détruire la légitimité de Trump …
LM