Vendredi 13 mai 2016, la tradition du café politique a été respectée au PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie). Mais pour la première fois, l’orateur n’est ni congolais ni membre du Parti du Peuple: le belge Luc Michel, responsable de Panafricom (PANAFRIcan and support COMmittees), un mouvement panafricaniste par essence, a exposé sur « Le panafricanisme: réponse au néo-colonialisme ».

Dans son mot d’orientation, le Secrétaire général du Parti, Henri MOVA, fait un brillant exposé sur le Panafricanisme (ses origines, ses principaux représentants…), question aussi de démontrer la pertinence du thème, son rapport avec le PPRD.

« Mentalement, le colonialisme n’a pas cessé car beaucoup sont ceux qui affirment connaître, bien avant les élections, le candidat que l’Occident prépare », affirme Henri MOVA qui y voit la domination occidentale qui se traduit donc, par le vocabulaire de tous les jours, relevé au hasard des conversations. Refusant d’accepter que notre histoire démarre avec les « découvertes », Henri MOVA démontre que les Africains ont participé à l’élaboration de l’histoire universelle et qu’il se pose par contre, de nos jours, un problème d’identité. Les Africains doivent savoir ce qui leur est arrivé. « On a développé un certain nombre de réflexions et on est tombé dans le piège », constate-t-il, malheureusement, d’autant plus que, croyant en la malédiction congénitale, les Africains, dans un fatalisme béat, épousent aveuglement les théories développées par l’Occident en rapport avec l’histoire universelle. Très pratique, le Secrétaire général, dans sa politique de redynamisation du Parti, propose à l’auditoire de s’approprier les propos énergiques de KLAH POPO, capables d’orienter l’histoire du Congo: « Résister pour survivre, s’unir pour renaître ». Il met également à contribution « Afrosophia », mouvement qu’il a initié pour, notamment, conscientiser les jeunes africains sur leur identité.

Les jalons ayant été posés par Henri Mova, l’exposé de Luc Michel se cristallisera sans peine, dans les consciences des camarades présents. Quand le géopoliticien prend la parole, il félicite le Secrétaire général qui a du mal à dissimuler ses élans panafricanistes voire ses convictions de panafricain. N’ayant pas à revenir sur l’introduction faite par son prédécesseur, Luc Michel aborde la question de la recolonisation de l’Afrique, décryptant l’idéologie occidentale, la géopolitique des USA, la démocratie de chaos en Afrique, la politique néocolonialiste des USA qui se traduit, entre autres, par la déstabilisation de la RDC avec l’affaire actuelle de Moïse Katumbi et des mercenaires américains.

Très pragmatique, il répond à la question: comment y résister. Evoquant le rôle des nationalistes congolais (Lumumba, Laurent Désiré Kabila), il croit aux Congolais capables de barrer la route aux agresseurs. Il croit en Joseph Kabila, en qui il voit « un dictateur » : un homme, à l’instar de Mouammar Kadhafi, de Robert Mugabe, de Poutine…qui refuse de se plier au diktat des Occidentaux. « Qui sont les « dictateurs »? Les gens qui se sacrifient pour l’indépendance nationale », précise-t-il, très sérieusement. L’Administrateur général de Panafricom-TV (chaîne TV des réseaux transnationaux Panafricom) considère que « la bataille des médias et réseaux sociaux appelle de nouveaux médias panafricains ». Militant contre le Léviathan américain, Luc Michel prône « une Afrique libre qui prend part à la table où siègent les grandes puissances ».  » Le Congo est un pays uni avec un développement extraordinaire. Ce n’est plus le pays des assassins de Lumumba. Je suis venu participer au combat pour l’unité nationale rétablie par Joseph Kabila », déclare haut et fort ce néo-panafricaniste consacré, soucieux de lutter contre la balkanisation du Congo, qui veut s’associer aux Congolais dans l’optique de la résistance à la guerre psychologique à travers les médias sociaux.

« L’Afrique ne gagnera plus seule », « Le Panafricanisme est un humanisme », tels sont ses mots de la fin qui nous interpellent tous aujourd’hui.

Plusieurs cadres et membres du Parti ont participé à ce café politique. C’est notamment: les Secrétaires généraux adjoints (Emmanuel Ramazani Shaddary et Célestin Tunda), Chikez Diemu (Secrétaire général honoraire), Philomène Omatuku.

(Source : www.pprd.cd)

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