Le président soudanais Omar el-Béchir a appelé les autres Etats africains à quitter la Cour pénale internationale (CPI), après les retraits du Burundi et de l’Afrique du Sud.
Dans un communiqué publié samedi par la présidence soudanaise, il a encouragé les Etats africains à suivre l’exemple de l’Afrique du Sud qui a annoncé son retrait de ce tribunal international.
Le Président Omar el-Bechir a appelé « les leaders africains et les peuples d’Afrique qui sont encore membres à se retirer collectivement de la CPI ».
Un conseiller proche du président soudanais Omar el-Béchir a affirmé à l’AFP que d’autres pays africains étaient prêts à suivre l’Afrique du Sud dans ce geste de défi envers la CPI afin de montrer leur « solidarité » avec le chef de l’Etat soudanais.
La CPI est ouvertement qualifiée de Cour coloniale par une très grande majorité d’africains.
En effet, « toutes les affaires soulevées par la CPI visent des pays africains (…), jamais un pays européen ou Israël, malgré les crimes qu’ils commettent », a affirmé le conseiller du président soudanais Ibrahim Mahmoud.
Depuis son entrée en fonction en 2003, la CPI a ouvert dix enquêtes, dont neuf dans des pays africains. Certains leaders africains visés par ces enquêtes ont dénoncé une « sorte de chasse raciale ».
Michèle Laffont
Correspondante permanente aux Pays Bas pour Ivoirebusiness.
(Source : http://www.ivoirebusiness.net)