Luc MICHEL pour PANAFRICOM/
2016 08 31/
En réaction au déploiement de 228 policiers dans le pays, un envoi décidé par les autorités françaises et validé par l’ONU, des organisations patriotiques, les organisations PISC Burundi et ONELOP, ont appelé les citoyens, services publics et privés à une journée sans français tous les 29 du mois. La langue de Molière est dans le viseur des autorités burundaises, « suite à l’immixtion de la France dans la gestion de la vie politique au Burundi » (selon Le Figaro).
LA FRANCE SE CROIT TOUJOURS AU « BON VIEUX TEMPS DES COLONIES » !
La France, qui se croit toujours au « bon vieux temps des colonies », y compris hors du « pré carré français moribond » , a voulu s’ingérer au Burundi en proposant l’envoi de plus deux cents policiers dans l’état de Pierre Nkurunziza. Etat soumis à une guerre terroriste précisément importéecde l’occident ! Une initiative malveillante adoptée le 29 juillet dernier par le Conseil de Sécurité des Organisation des Nations des États Unies qui est évidemment « loin d’avoir fait l’unanimité auprès des autorités burundaises ». « Cet envoi a été fait sans la consultation du gouvernement concerné, comme si le gouvernement du Burundi démocratique n’existait pas. Cette confusion au niveau du Conseil de Sécurité est inacceptable. Il est obligatoire d’avoir l’aval du gouvernement du Burundi avant de prendre n’importe quelle décision le concernant », a expliqué un porte-parole du CNDD-FDD, Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie, le parti du président.
QUAND PARIS SAPE LA FRANCOPHONIE EN AFRIQUE …
Un représentant de la société civile proche du gouvernement a d’ailleurs invité « tous les Burundais, services publics et privés à une journée sans français pour soutenir la souveraineté nationale. Nous demandons à ce que tous les services publics et privés, tous les médias, les réseaux sociaux et autres observent une journée sans français tous les 29e jours du mois.»
Le français est la seule langue officielle. Mais les Barundi parlent aussi le Kirundi, la langue nationale africaine, et le Swahili. La RTNB diffusant dans les trois langues.
Paris a besoin de leçons comme celle-ci !
En se faisant la porteuse des valises américaines dans ce « printemps africain », qui n’est rien d’autre que la recolonisation de l’Afrique au profit de Washington, les politiciens français au service de Washington, doivent comprendre que c’est le recul de la France et la haine de Paris en Afrique qu’ils assurent. Alors que c’est l’Afrique qui fait exister la Francophonie par sa masse …
LUC MICHEL / PANAFRICOM