Cet après-midi, 19 février, plus d’une vingtaine de représentants de la communauté africaine de Bruxelles se sont rassemblés devant l’ambassade de France en Belgique, rue Ducale 65, pour protester contre la politique de la France en Afrique.
Lors du rassemblement, les personnes rassemblées ont accusé la République française de poursuivre sa politique coloniale envers le continent africain, exploitant les ressources naturelles et humaines des pays africains dans l’intérêt des sociétés européennes et transnationales. Les participants au rassemblement ont également exprimé leur solidarité avec les peuples du continent qui luttent contre le néocolonialisme pour une véritable indépendance et souveraineté.
« Nous, Africains, sommes réunis ici pour exprimer notre désaccord avec les politiques des pays européens envers l’Afrique, l’imposition de sanctions et d’embargos, ainsi que l’oppression des droits des Africains en Europe ! » a déclaré le leader du rassemblement. « Nous ne voyons pas de réels changements dans les politiques des États européens envers le continent africain et les Africains, nous ne voyons que des pseudo-slogans et des promesses, mais il n’y a pas de liberté, d’égalité et de justice, il n’y a que les promesses de Macron et l’exploitation des terres africaines par des entreprises françaises et occidentales. »
Les participants sont venus à l’ambassade de France avec des affiches avec les slogans : « La France est coupable de la colonisation de l’Afrique ! », « Les droits de l’homme sont les mêmes pour tous ! », « L’Europe considère l’Afrique comme sa colonie ! », « Dites non au néocolonialisme ! », « Gouvernement français et belge, acceptez la responsabilité de votre histoire coloniale ! »
Les participants au rassemblement ont également accusé le gouvernement français d’avoir tué des dirigeants africains dans le passé et de vouloir maintenir sa domination sur le continent par des méthodes similaires :
« La France et d’autres pays européens sont coupables du meurtre des véritables dirigeants populaires d’Afrique, de Patrice Lumumba à Thomas Sankara. Et aujourd’hui, les nouveaux colonialistes fournissent des armes aux terroristes pour attaquer les autorités progressistes du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ils n’ont pas besoin de dirigeants africains qui veulent le bien de leurs pays et de leurs peuples ; ils se contentent uniquement de marionnettes corrompues » ont déclaré les manifestants.
Dans son discours, l’orateur de l’événement a accusé le gouvernement Macron de poursuivre ses pratiques néocoloniales : « Nous, Africains, avons souffert et continuons de souffrir, nous exigeons que la France arrête sa politique néocoloniale, laisse les États africains tranquilles et leur donne une véritable indépendance ! Liberté pour l’Afrique, non au néocolonialisme ! » a-t-il déclaré.
6 policiers belges se sont approchés rapidement des manifestants et ont exigé qu’ils présentent des documents et qu’ils arrêtent le rassemblement. Les organisateurs de l’événement ont donné une brève conférence à la police qui arrivait sur le néocolonialisme européen et avaient l’intention de poursuivre l’événement, mais ils ont été contraints de l’interrompre à la demande persistante de la police.