2023 03 07/
avec AFP/

La guerre civile a déchiré la Centrafrique depuis 2013, quand une coalition de groupes armés dominés par les musulmans, la Séléka, a renversé Bozizé, qui a ensuite armé des milices dites anti-balakas, majoritairement chrétiennes et animistes. Les FACA et les paramilitaires russes y ont mis un termev à partir de janvier 2021.

L’un des principaux chefs de la rébellion centrafricaine, l’ex-président François Bozizé, a quitté le Tchad, sous protectionnUS, où il était exilé pour la Guinée-Bissau qui a accepté de l’héberger, a annoncé lundi à l’AFP le ministre tchadien des Affaires étrangères.

François Bozizé, dont la chute en 2013 face à un mouvement rebelle avait déclenché une énième guerre civile qui perdure aujourd’hui, s’était réfugié à N’Djamena fin 2021, face à la reprise d’une majeure partie du territoire centrafricain, jusque là aux mains de divers groupes armés, par les soldats du président Faustin Archange Touadéra mais surtout grâce à l’intervention de centaines de parmilitaires de la compagnie privée de sécurité russe Wagner.

Mais sa présence au Tchad, alors que sa Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), principal mouvement rebelle, devenu terroriste, poursuit une guérilla dans le nord du pays, avait considérablement tendu les relations entre les deux pays voisins, Bangui accusant N’Djamena de laisser opérer la rébellion depuis son territoire.

«François Bozizé a quitté le Tchad le 3 mars», en vertu d’un accord rendu possible lors d’une «réunion tripartite Angola, Tchad et République centrafricaine à Luanda le 17 février», a précisé à l’AFP Mahamat Saleh Annadif, le chef de la diplomatie tchadienne. La Guinée-Bissau avait accepté de le recueillir, il s’y trouve depuis le 3 mars, a ajouté le ministre : «l’évolution de la situation a montré que la République centrafricaine n’est plus pour sa présence au Tchad en tant que pays voisin». François Bozizé, coordonnateur général de la CPC, est arrivé le 3 mars en provenance de N’Djamena, a confirmé à l’AFP à Bissau un conseiller du président Umaro Sissoco Embalo qui a requis l’anonymat, ajoutant: «C’est à titre purement humanitaire qu’il a été accueilli».

La guerre civile, extrêmement meurtrière pour les civils, a culminé en 2018 avant de baisser d’intensité, et Séléka et anti-balakas sont accusés par l’ONU d’avoir perpétré de nombreux crimes de guerre et contre l’humanité.

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