Revue de Presse /
« 1905 DEJA LA FRANCAFRIQUE’ »
(Revue ZOO)
Comment s’est faite la colonisation au Congo français ?
Le Rapport de Pierre Savorgnan de Brazza, l’explorateur du Congo, jette une lumière crue sur ce qu’a été la colonisation, en particulier sur les méthodes des compagnies coloniales (les lointains ancêtres des multinationales). Brazza, humaniste, jette un brûlot au Parlement français, vite enterré après la mort de son auteur.
Le Rapport Brazza fait écho aux méthodes de colonialisme belge, instauré par le Roi Léopold II, le boucher du Congo, sur l’autre rive du grand Fleuve …
Oui la colonisation du capitalisme européen a bien été un crime contre l’Humanité !
Oui on savait dès l’aube du Xxe siècle !!!
LM
# LE CONTEXTE HISTORIQUE :
« PLUS D’UN SIECLE D’IMPUNITE » EN AFRIQUE
Suite à l’exploration de Pierre Savorgnan de Brazza, la France « prit possession » du Congo en 1886. Ce vaste territoire, formé du Gabon, du Congo actuel et de l’Oubangui-Chari (devenu République Centrafricaine), ne devait rien coûter à la métropole. Il fut donc partagé entre 40 compagnies concessionnaires. Afin de mettre en valeur le pays et de donner aux indigènes « la culture du travail », ceux-ci furent soumis à un régime de travail forcé et les récalcitrants subirent une répression atroce. Le « rapport Brazza », enfin publié, en témoigne.
À Fort-Crampel (Kaga-Bandoro en RCA), pour que les indigènes « se tiennent tranquilles », l’administrateur Toqué et le commis aux affaires indigènes Gaud firent exploser un prisonnier avec une cartouche de dynamite pour fêter le 14 juillet 1903. « Ça médusera les indigènes, aurait dit Gaud, le feu du ciel est tombé sur le Noir qui n’avait pas voulu faire amitié avec les Blancs ».
La nouvelle parvint à Paris, où le gouvernement fut interpellé à la Chambre. Le ministre des Colonies organisa une mission d’inspection, non pas tant pour enquêter sur des crimes de ce genre, que pour montrer que les méthodes des Français dans leur Congo étaient bien plus humaines que celles imposées par le roi Léopold II dans son État indépendant du Congo. Une campagne était alors en cours contre celuici pour l’exploitation du « caoutchouc rouge », rouge du sang des indigènes, forcés de récolter la sève de lianes sauvages. Les Français comptaient sur une convention passée avec Léopold II, qui leur donnait un droit de préemption en cas de cession de l’État indépendant du Congo. Brazza, qui avait été remercié en 1898, fut nommé à la tête de cette mission et partit en avril 1905. Il mourut au retour à Dakar en septembre. Ses notes et les témoignages recueillis par ses collaborateurs furent examinés par une commission formée de hauts fonctionnaires coloniaux qui rédigea un rapport en 1907. Quoiqu’atténuant la gravité des faits dénoncés par Brazza, celuici ne fut jamais rendu public. Il vient d’être édité.
(par Billets d’Afrique, 7 Mai 2014)
# LA BD/
CONGO 1905, LE RAPPORT BRAZZA
Editeur Futuropolis
Tristan Thil & Vincent Bailly (Dessinateur)
Le premier secret d’État de la Françafrique
Paru le 7 juin 2018 / Bande dessinée (cartonné)
Au XXe siècle naissant, l’Afrique est un enjeu majeur pour les puissances européennes et les grandes entreprises privées. Alors que le bassin du Congo devient le théâtre de tensions internationales croissantes, la presse se fait l’écho de crimes commis envers les populations locales. Quelque part au nord de Bangui (actuelle Centrafrique), deux administrateurs coloniaux français assassinent un homme dans un raffinement de cruauté. Révélée par la presse le 15 février 1905, ce qui devient rapidement « l’affaire Gaud et Toqué » est un véritable choc pour l’opinion. Pour le gouvernement, l’urgence est d’en démontrer le caractère isolé. Sous la pression parlementaire, une mission d’enquête est envoyée au Congo sous la direction d’un explorateur à la réputation d’honnêteté et d’humaniste incontestée : Pierre Savorgnan de Brazza. Pendant les quatre mois passés au Congo, Brazza et ses enquêteurs, malgré l’obstruction zélée de l’administration française, vont arpenter des centaines de kilomètres, interroger de nombreux témoins, multiplier les découvertes macabres…
# LE LIVRE/ LE RAPPORT BRAZZA
MISSION D’ENQUÊTE DU CONGO : RAPPORT ET DOCUMENTS (1905-1907) DE MISSION
PIERRE SAVORGNAN DE BRAZZA / COMMISSION LANESSAN
Editeur Le passager clandestin
de Pierre Savorgnan de Brazza (Auteur),
Dominique Bellec (Commentaires),
Préface de Catherine Coquery-Vidrovitch
Postface de Patrick Farbiaz.
Ce livre a reçu le soutien de l’association Sortir du colonialisme.
En mars 2014, Le passager clandestin publie pour la première fois le rapport établi entre 1905 et 1907 par le ministère des Colonies, à partir des informations rassemblées par la dernière mission de Pierre Savorgnan de Brazza au Congo. Ce document présenté par Catherine Coquery-Vidrovitch est accompagné de nombreuses autres archives inédites.
Par cette publication, le passager clandestin met à la disposition de tous un document fondamental pour appréhender l’histoire coloniale européenne au tournant du XXe siècle, ses enjeux, ses pratiques et ses effets.
LES CRIMES DU COLONIALISME :
DU CONGO DU ROI LEPOLD II A BRAZZAVILLE
En 1903, le journaliste britannique Edmund Morel entreprend de lancer une campagne européenne contre les abus du « caoutchouc rouge » (sanglant) de l’État indépendant du Congo, le futur Congo belge, alors soumis au pouvoir discrétionnaire de Léopold II, roi des Belges. Côté Congo français, les abus sont réputés moins criants. Néanmoins ils sont assez réels pour provoquer quelques remous dans la presse et au parlement au cours de l’année 1904-1905.
En 1905, pour tenter de faire taire les rumeurs et calmer l’impatience des autres puissances coloniales de la région, les autorités françaises se sentent obligées de dépêcher sur place une mission d’inspection.
Telle est l’origine de la dernière mission en Afrique de Pierre Savorgnan de Brazza, partie le 5 avril 1905 de Marseille, qui entraîna la mort de l’explorateur, le 14 septembre 1905, à l’escale du retour à Dakar. Le rapport qui fut rédigé par le ministère à partir des archives de la mission, jugé explosif, ne fut jamais publié. Il fut oublié et on le crut perdu…
« Quand, à la faveur de la campagne de presse d’Edmund Morel, éclata le scandale international de l’État indépendant du Congo, les autorités coloniales françaises entrèrent en alerte. Grâce au boom du caoutchouc de cueillette, l’État indépendant du Congo était devenu rentable dès 1898?; la France caressait l’espoir d’y prendre pied, espoirs renforcés par les déboires du roi des Belges. Mais toute mise en cause du Congo français risquait de compromettre ses intérêts dans la région, comme le comprit aussitôt le ministère des Affaires étrangères. Or, une affaire qui s’y produisit en 1903 – et dont nous reparlerons – fit elle aussi, en février 1905, l’objet d’une révélation par la presse métropolitaine. Sous le choc, la Chambre des députés décida de lancer une mission d’inspection extraordinaire chargée de démontrer que le Congo français restait irréprochable, mission à laquelle fut alloué un budget de six mois. Parallèlement, le ministre des Colonies Étienne Clémentel, interpellé par les députés Gustave Rouanet et René Le Hérissé, entreprit, pour ne laisser aucun doute sur l’excellence de la gestion française, de s’adresser à un homme dont la réputation d’honnêteté et de pacifisme n’avait fait que grandir. On fit donc appel à Brazza, heureux de reprendre du service dans un pays auquel il était si fort attaché. Brazza, informé de la mission d’inspection prévue au même moment, obtint qu’elle fût placée sous ses ordres. La mission fut dotée de pouvoirs étendus. Le ministre ne cachait pas qu’elle serait probablement amenée à faire de durs constats » (Extrait de la préface de Catherine Coquery-Vidrovitch) …
Le rapport Brazza met en lumière un système inefficace, coûteux pour l’État et surtout à l’origine d’abus massifs et intolérables. Il montre le poids exercé par les intérêts privés sur la politique coloniale. Il prouve que l’administration française ne pouvait ignorer ces dérives, qu’elle les tolérait et que, dans une certaine mesure, elle les couvrait.
* Sur le Congo de Léopold II, lire :
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOHISTOIRE : LE GENOCIDE DE 10 MILLIONS DE CONGOLAIS PAR LE ROI LEOPOLD II (UN HITLER DES TEMPS ANCIENS) !
http://www.lucmichel.net/2020/06/22/luc-michels-geopolitical-daily-geohistoire-le-genocide-de-10-millions-de-congolais-par-le-roi-leopold-ii-un-hitler-des-temps-anciens/
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