Luc MICHEL pour PANAFRICOM/
Avec AFP – Infographie AFP/ 2018 02 04/
Le 3 mars 2017, trois groupes djihadistes s’alliaient pour former une seule grande entité, bientôt rejoints par d’autres groupes (dont AQMI, dont le « juge » participait à la réunion). Dans une vidéo diffusée sur internet, trois mouvements extrémistes armés actifs au Sahel avaient annoncé leur rapprochement et déclaré leur allégeance à la mouvance terroriste Al-Qaïda.
« Nous annonçons la fusion des trois groupes. Nous serons unis sous les ordres d’un seul chef et en rangs serrés pour affronter l’ennemi croisé et occupant. Nous renouvelons notre allégeance à nos émirs et à nos chouyoukh : Abou Moussaab Abdelwadoud, Ayman Al Dhawahiri et le chef de l’émirat Islamique en Afghanistan », a déclaré le chef d’une des trois entités djihadistes ayant fusionné.
Les trois groupes principaux ayant annoncé leur rapprochement ne sont autres qu’Ansar Dine, Al Mourabitoune et les Katibas du Macina. Cette dernière mouvance djihadiste, peu connue des médias occidentaux, constitue un mouvement armé dirigé par le Peul Amadou Koufa. Ses membres sont notamment actifs dans le centre du Mali. Les deux premiers groupes djihadistes (Ansar Dine et Al Mourabitoune) sont dirigés respectivement par Iyad Ag Ghaly et l’algérien Mokhtar Belmokhtar. Leurs multiples attaques sanglantes les avaient notamment propulsés au rang des mouvements djihadistes les plus meurtriers au Sahel. De nombreuses attaques terroristes, dont notamment des attentats suicides ont été perpétrés ces dernières années par les combattants de ces deux mouvements rebelles.
Baptisé « Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans » (GISM), cette nouvelle entité djihadiste couvre un territoire plus large que celui où s’activaient les trois entités fusionnées. Le nouveau groupe affirmait dès sa création sa détermination à étendre ses opérations sur l’ensemble de la bande Ouest du Sahel. L’objectif des combattants de cette nouvelle mouvance djihadiste est l’Algérie, la Mauritanie, le Mali et au Niger. Ils sont aussi actifs au Tchad, en Libye et au Burkina Faso. A travers leur alliance, ces groupes djihadistes espèrent intensifier leurs attaques, sachant que leurs effectifs seront tous coordonnés.
AU CŒUR DE L’INTERNATIONALE DJIHADISTE D’AL-QAIDA
La création de cette alliance de groupes affiliés à Al-Qaida au Sahel, appelée Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (Jama’at Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin, GSIM), s’est immédiatement inscrite dans l’ « Internationale djihadiste » d’al-Qaida, qui a adoubé le GSIM.
De Syrie, d’abord, où l’Organisation pour la libération du Sham (Hay’at tahrir as-sham, OLS), autre coalition nouvellement créée fin janvier 2017 réunissant plusieurs groupes à forte dominante pro-Al-Qaida, s’est « félicitée de cette même dynamique d’unité chez leurs frères du Sahara ». D’Algérie ensuite, où, par la voix du chef d’AQMI, Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mousab Abdelwadoud, a salué, via l’organe de communication officielle de son organisation, ‘Al-Andalus’, « cette nouvelle étape dans la lutte contre les ennemis de l’Islam et des musulmans au Sahel ». Du commandement central d’Al-Qaida enfin, qui, via son organe historique ‘Al-Sahab’, a ainsi définitivement consacré l’entrée du GSIM dans son giron – et sa nouvelle stratégie.
LA FRANCE DESIGNEE ENNEMI PRINCIPAL
Face à la tentation de Daech, source de dissensions et de défections au sein de la nébuleuse Al-Qaida, et de ses ambitions à l’international, notamment en Afrique, « il faut serrer les rangs et renforcer la chaîne de commandement », dit un analyste malien.
« Dans le cas du GISM, l’influent touareg malien Iyad Ag Ghali et chef d’Ansar Eddine a été placé à sa tête pour fédérer localement et garantir la bonne coordination à partir du Nord Mali de l’ensemble des opérations menées par les différentes composantes de la nouvelle organisation. Mais sa stratégie d’action, et c’est le sens du message d’Abdelmalek Droukdel, reste aux seules mains du chef d’AQMI, en liaison avec le commandement central d’Al-Qaida, en l’occurrence Ayman Al-Zawahiri. Or, celle-ci fait apparaître un vrai virage dans ses objectifs de lutte contre ses ennemis, et le premier d’entre eux, la France, qu’il partage avec Daech ».
Si « l’oppression et l’agression de la France contre les tribus du Sahel et du Sahara ne font que renforcer la fraternité, la solidarité et l’unité de ces tribus », le chef d’AQMI appelle à « exporter la guerre sur nos terres vers les terres de France et de nos villes vers les siennes, afin qu’elle connaisse la peur que notre peuple endure sur nos terres occupées ». Une nouvelle étape dans la lutte de pouvoir à laquelle se livrent Al-Qaida et Daech avec désormais pour terrain de confrontation le territoire français …
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