Luc MICHEL pour PANAFRICOM/
Enquêtes sur la Déstabilisation de l’Afrique (IV)/
2017 09 05/
« Alors que le régime du Président Paul Biya a verrouillé le jeu électoral et consolidé son emprise, la vie politique est anémiée, le mécontentement social se généralise et de nouvelles menaces sécuritaires émergent. La combinaison des menaces externes (Boko Haram et la crise centrafricaine) et de l’insatisfaction interne constitue un cocktail déstabilisateur »
– Rapport de l’ICG (04.09.2014).
« Le Cameroun de Paul Biya s’éloigne aujourd’hui de plus en plus du système français. On le voit notamment avec la Chine qui est devenue le partenaire privilégié du Cameroun et le rapprochement récent avec la Russie. Parallèlement, on assiste à des tentatives de déstabilisation de plus en plus visibles et évidentes contre ce pays, notamment via ladite organisation terroriste islamiste « Boko Haram ». Le Cameroun doit-il s’attendre selon vous à une déstabilisation agressive dans un avenir plus ou moins proche bien que et il faut le noter beaucoup de Camerounais comprennent aujourd’hui la réalité de la déstabilisation extérieure qui vise leur pays, y compris au sein de l’opposition au gouvernement ? »
– LA VOIX DE LA RUSSIE (24.12.2014)
« Une première remarque. Le Cameroun a vu aussi l’intervention des réseaux Soros et de son ICG, qui a publié un rapport sur le Cameroun. Le mode politique et la presse camerounaise ont pris aujourd’hui conscience de ce qui est une politique néocoloniale agressive des USA au Cameroun et ailleurs »
– LUC MICHEL (24.12.2014)
Après le Rapport de septembre 2014 de l’ICG – destiné à lancer le « printemps africain », ce cycle de révolutons de couleur à l’africaine -, le nouveau « Rapport sur la crise anglophone du Cameroun » de l’INTERNATIONAL CRISIS GROUP, qui suit – et ce n’est pas un hasard – de quelques jours celui d’AMNESTY INTERNATIONAL sur les « droits de l’homme au Cameroun », prépare médiatiquement et psychologiquement le terrain, camerounais et international, au lancement d’un mouvement terroriste « embazonien » au Cameroun.
QUELS SONT LES BUTS DE L’ICG ?
Outres des études sérieuses (ces Ong assurent leur crédibilité par un travail sérieux dans 90% des cas, le reste étant des opérations de déstabilisation), l’ICG dans les pays que le Bloc occidental veut déstabiliser annonce des « situations de crise » qui sont en fait la préparation de l’organisation de ces crises.
Il s’agit ici :
* de perturber la future Présidentielle 2018 et d’empêcher son bon déroulement au moins dans le Sud anglophone. Ce qui permettra de dénoncer la dite élection, scénario similaire à celui de la Région du Pool aux actuelles législatives du Congo brazzaville.
* En outre, l’accent mis aujourd’hui sur les groupuscules armés virtuels (création du net) « enmazonien » justifiera demain la création de groupes artificiels importés de l’étranger.
* Enfin, but psychologique immédiat, le Rapport de l’ICG sabote la mission camerounaise en visite aux USA en ce moment et lui sape le terrain politique.
LE DECALAGE ENTRE LES BUTS AFFICHES DE L’ICG ET LA PRATIQUE DE SES MENTORS
L’ICG se targue d’oeuvrer « pour la prévention et la résolution des conflits ». Soros, comme en atteste ses propos officiels, serait complètement sur « cette ligne idéaliste ». La soi-disant « encyclopédie » Wikipedia, en fait une officine de désinformation des services occidentaux, parle d’un « philanthrope » (sic) à son sujet …
Pourtant, on le sait, avec l’OTAN, Soros a été l’un des provocateurs de la guerre civile en Ukraine. Quant à son sens moral, on sait ce qu’il vaut. En septembre 1992, pariant sur la chute de la livre sterling en vendant à découvert pour dix milliards de cette monnaie, il força la Grande-Bretagne à sortir du système monétaire européen, provoquant une crise grave pour le pays. Au passage, il empocha plus d’un milliard de dollars de profit. Ce petit jeu, il l’a répété dans d’autres pays, en Thailande notamment en 1999, sans se préoccuper des pertes infligées aux petits épargnants. Autre preuve de sa haute moralité, Soros se bat aujourd’hui autour de la dette de l’Argentine … pour faire un peu d’argent, au risque d’enfoncer un peu plus ce pays dans la crise. Voir le Dossier des « Fonds vautour » argentn !
QUE DIT LE « RAPPORT » DE L’ICG ?
Thème principal :
« Le problème anglophone pourrait affecter l’élection » de 2018, selon l’International Crisis Group …
Résumé :
La crise provoquée par la contestation anglophone au Cameroun, exacerbée début 2017 avec une coupure de trois mois d’internet – la plus longue coupure jamais enregistrée en Afrique – dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, « pourrait affecter l’élection présidentielle » prévue fin 2018, selon un rapport du centre d’analyse International Crisis Group (ICG), publié ce jeudi 3 août. Lancée en novembre 2016 par des professeurs et des juristes, la contestation des anglophones – environ 20% de la population totale estimée à 22 millions de Camerounais – revendique le retour au fédéralisme en faveur des deux régions de l’Ouest, affirme l’ICG. «Même si les violences ont cessé, les éléments de crise demeurent : radicalisation de la diaspora et d’une frange de la population, rupture de confiance avec le gouvernement et violences sociales ciblées », écrit le think tank, qui avertit que « si une solution durable n’est pas trouvée, la prochaine résurgence du problème anglophone pourrait être violente ».
L’ICG AU CŒUR DES RESEAUX SORÖS
ET DES « REVOLUTIONS DE COULEUR » DES VITRINES LEGALES DE LA CIA (NED – NDI – ETC)
L’International Crisis Group reçoit des financements de divers gouvernements, pour l’essentiel occidentaux (la liste de ses administrateurs – dont le secrétaire d’Etat et principal géopoliticien US Zbigniew Brzezinski – est selon un expert un « bottin de l’OTAN ») (1), ainsi que de fondations caritatives, d’entreprises et de donateurs individuels. En 2012, son budget s’élevait à 20,3 millions de dollars américains. Parmi ces fonds, 49 % de provenaient de 18 gouvernements différents et de l’Union européenne, 31 % d’entreprises privées et de donateurs individuels, et 20 % de diverses fondations et organisations philanthropiques.
L’ICG est surtout un des fleurons des RESEAUX SORÖS. George Soros, président de L’OPEN SOCIETY INSTITUTE (présentée comme une « fondation »), est membre de son conseil d’administration, et son conseil consultatif compte des entreprises telles que Chevron et Shell. Une « fondation » qui est tristement connue pour avoir, entre autre, créé l’organisation OTPOR (2).
Le fils du milliardaire, Alexander Sorös, qui marche sur les traces de son père et dispose déjà de ses propres fondations, est un des patrons directs de l’ICG. A qui il vient d’attribuer un financement de 500.000 Euros (3).
Sorös est depuis les années 1980 associé aux « vitrines légales de la CIA » (fondées par l’administration Reagan dans ces années là) dans des vagues ininterrompues de « changement de régime ».
Deux de ces organismes d’état américains, financés par le budget du gouvernement US, ciblent particulièrement le Cameroun :
* la NDI – spécialisée dans les élections – (directeur Afrique, le camerounais-américain Christopher Fomunyoh, dont la fondation TFF prolonge l’action au Cameroun)
* et FREEDOM HOUSE (auteur d’un rapport controversé contre le Cameroun en avril 2016).
George Soros tisse sa toile en Afrique depuis l’Afrique du Sud (cœur de son action) de la fin des Années 1980. Spéculation agressive sur les monnaies (il a mis à genoux dans le passé la Livre britannique et l’économie thaï), Secteur minier (où il s’est spécialisé), pétrole (ce qui explique son rôle occulte – sur lequel le Procureur-général de Malabo enquête en ce moment – dans les affaires dites « des biens mal acquis »), soutien affiché à des chefs d’Etat pro-occidentaux, soi-disant « philanthropie » : le financier milliardaire (fortune de 34 milliards de dollars selon FORBES 2017) multiplie les initiatives et les investissements sur le continent africain.
LES RELAIS CAMEROUNAIS DE L’ACTION DE DESTABILISATION DE L’ICG
Ce sont exactement les mêmes que ceux du Rapport d’Amnesty International ou du Rapport de Freedom House en 2016.
La déstabilisation n’est possible qu’avec des relais au Cameroun même, fonctionnant en réseaux, avec une action interne (répercuter les attaques extérieures) et une action externe internationale (alimenter la critique du président et du gouvernement).
Ce RESEAU, DIT « DES DROITS DE L’HOMME » (qui est sa couverture), regroupe des centaines de médias, ong, associations activistes, avec des relais internationaux (médias, diplomatie), en France et aux USA notamment.
Mais en outre des COMITES sont organisés à l’étranger : Bruxelles (qui a organisé les incidents lors de la venue du ministre de la Justice), Ottawa, Québec, Washington, New-York, Suisse, Afrique du Sud (en particulier à Durban). Ces comités, qui bénéficient d’appui gouvernementaux, du Sénat US et du Parlement Européen, sont constitués des activistes qui ont lancé l’opération « Embazonie », renforcés d’activistes camerounais anti-Biya et de militants anglophones.
LUC MICHEL / PANAFRICOM
(première version éditée en juillet 2017
pour EODE-AFRICA)
NOTE ET RENVOIS
(1) « Il faut savoir qui est derrière l’ICG, commente un expert en terrorisme non-aligné. Rappelons quelques éléments. Créée en 1995 sous forme d’ONG (organisation non-gouvernementale), cette structure est d’idéologie pan-atlantique et dominée par des personnalités américaines, ou proches des Américains, comme Morton Abramowitz, George J. Mitchell, Mark Malloch Brown, Wesley Clark, Javier Solana, ancien patron de l’OTAN, ou George Soros. Plusieurs d’entre eux siègent aussi à la Commission Trilatérale, au Groupe de Bilderberg ou/et au CFR (Council on Foreign Affairs). Soros occupe une place d’autant plus importante dans cette ONG que, derrière les États-Unis et plusieurs États européens, il participe au financement de l’ICG au travers de son réseau d’influence, l’ « Open Society ». »
(2) OTPOR, qui a renversé le gouvernement Serbe de Slobodan Milosevic avec le concours de la CIA. Ce fut la première de ces « révolutions de couleur » dont font partie les soi-disant « printemps arabe » (2010-2013) et « printemps africain » (2014-2018) (cibles centrales : la RDC et le Cameroun), ainsi que l’actuelle crise au Venezuela. OTPOR et son institut de formation CANVAS sont au cœur de ces révolutions de couleur, en partenariat avec une fondation atlantiste allemande, active au Cameroun, la FRIEDRICH EBERT STIFTUNG.
(3) Voir sur le Website de l’ICG :
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* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :
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